
Karl Johan (ou Jean-Baptiste) Bernadotte — roi manqué des Français
“ | Si je pouvais ne m'en prendre qu'à Napoléon, cela serait bientôt fait : Bonaparte est un coquin. Il faut le tuer. Tant qu'il vivra, il sera le fléau du monde. Il faut à la France un roi, mais un roi-soldat. La race des Bourbons est une race pourrie qui ne remontera jamais sur l'eau ; Quel est l'homme qui convient mieux que moi aux Français ?
Prince Charles Jean de Suède |
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En 1814, les armées de la Sixième Coalition pénètrent sur le territoire français et le 31 mars elle entrent à Paris. L'Empereur Napoléon Ier, trahi par ses maréchaux, est contraint d'abdiquer le 6 avril et se rend deux semaines plus tard, pour son premier exil, sur l'île d'Elbe. Le 3 mai, le roi Louis XVIII, chef de la dynastie des Bourbons, revient dans la capitale — la Première Restauration commence. Cependant, la retour des Bourbons sur le trône, qui à première vue semblait un phénomène logique, n'était nullement inéluctable au printemps 1814, car la maison royale connue pour son conservatisme avait énormément d'opposants à l'intérieur et à l'extérieur de la France. L'empereur d'Autriche, François Ier, désirais transferer le trône impérial à son petit-fils Napoléon II, un garçonnet de trois ans tandis que le vice-roi d'Italie et beau-fils de Bonaparte, Eugène de Beauharnais était dans de nombreux esprits alors que les libéraux français conseillèrent à Alexandre Ier de Russie de soutenir la candidature du duc d'Orléans. Pourtant, le Tsar avait des projets précis concernant la couronne française, en cela, il voulait la voir poser sur la tête de son ami proche et allié le plus fidèle; Charles Jean, prince héritier de Suède, mieux connu en France sous le nom de maréchal Jean-Basptiste Bernadotte.
Si Bernadotte devient finalement roi à Stockholm, mais il avait beaucoup de chances pour devenir roi à Paris, ce qui aurait changé le cours non seulement de l'histoire française, mais aussi européenne. Débarrassé du « légitime » Louis XVIII, qui niait à la Nation sa souveraineté, la France aurait au contraire reçu un « monarque républicain », acquis aux idées de la Révolution. Avec un talent indéniable, Bernadotte aurait su offrir au pays les décennies de répit pacifique nécessaires pour panser les plaies des guerres napoléoniennes, remettre de l'ordre dans l'économie, créer un système parlementaire stable et, à terme, défier l'hégémonie britannique. Étant un ami de la Russie, Bernadotte pourrait construire une alliance mutuellement bénéfique avec elle, empêchant la Prusse de devenir la futur grande puissance du siècle. Laissons au maréchal la chance de réaliser ses plans ambitieux et voyons ce que serait le règne de Bernadotte, en tant que roi des Français.
Fourchette[]
Bernadotte échoue dans sa quête du trône de France en se méprenant sur son image, dés son entré en campagne en juin 1813. Il pensait jouir d'une popularité énorme auprès des français, et qu'il aurait juste à attendre l'appel de ses anciens compatriotes pour se saisir de la couronne et en conséquence, il adopta une stratégie antentiste en évitant le combat avec les armées français, éffrayé à l'idée de s'aliéner ses futurs sujets. Bernadotte n'a pas tenu compte de deux facteurs: son appartenance au camp anti-napoléonien et sa qualité de prince « suédois » faisait automatiquement de l'ancien maréchal un traître aux yeux de la plupart de ses compatriotes, et sa mollesse militaire exaspérait déjà d'autres monarques, principalement anglais, autrichiens et prussiens, qui se sont finalement opposés au transfert de la couronne française à sa personne. Si l'Autriche n'aurait guère changé sa position sur l'avenir de la France, alors avec l'Angleterre tout n'était plus aussi clair — le prince-régent Georges a agi en partisan inconditionnel des Bourbons, tandis que le vicomte Castlereagh, qui représentait Londres auprès de la Coalition, était profondément indifférent au sort de la dynastie déchue et entretenais de bonne relations avec Bernadotte. La Prusse n'avait pas du tout une position claire sur le sort de la France et agissait à bien des égards aux côtés de la Russie, dont le roi Frédéric-Guillaume III avait des sentiments amicaux.
Ainsi, si Bernadotte avait fait preuve de plus de détermination et pris une part active à la défaite de Napoléon — il en avait eu l'occasion, en tant que commandant en chef de l'armée du Nord, forte de 158 000 suédois, Russes, Allemands et Britanniques — alors Alexandre Ier aurait réussi, avec une grande probabilité, à persuader Berlin et Londres de soutenir la prétention royale du maréchal. Il était également important de savoir qui serait le premier à Paris — Bernadotte ou le comte de Provence, mieux connu de nous sous le nom de Louis XVIII. En conséquence, l'armée du Nord, ayant perdu en crédibilité aux yeux des coalisés, est envoyée à Hambourg, alors qu'elle aurait dû prendre Kassel, et de Cologne aller jusqu'a la capitale française pour que Bernadotte puisse y entrer simultanément avec Alexandre Ier et « de facto » prendre la direction du gouvernement, et ensuite, atteindre la couronne.

Le baron Döbeln saluant des soldats suèdois
Malheureusement, personne dans l'entourage de Bernadotte ne lui a signalé les erreurs évidentes qu'il faisait et le pousser dans la bonne direction. Cependant, une pareille personne éxistait — le baron Georg Carl von Döbeln, commandait l'une des divisions d'infanterie de l'armée suédoise et, sans attendre d'ordre, commença des opérations militaires contre les Français presque immédiatement après le débarquement de Bernadotte sur le continent, pour lequel il passa devant un tribunal et a été contraint de retourner en Suède. Le vieux et expérimenté Döbeln, célèbre pour sa franchise percutante, pourrait convaincre Bernadotte de l'inexactitude de la stratégie choisie, si, bien sûr, il était resté plus longtemps auprès du prince héritier. Imaginez qu'en juin 1813, le baron se soit abstenu d'attaquer Hambourg et est évité le tribunal, après quoi il réussi à prouver à son prince qu'il ne pouvait obtenir la couronne de France que par la force des armes et rien d'autre.
La marche vers le trône[]
En mai 1813, le prince héritier de Suède, Charles Jean Bernadotte débarque en Poméranie à la tête d'une armée pour préparer son entrée en guerre contre l'Empire français. Fort d'une alliance convenue avec la Russie et la Prusse, une armistice est néanmoins signé entre les différents béligérants à Pleiswitz entre le 4 juin et le 20 juillet, initié par l'Autriche encore neutre mais un évènement manqua de troubler cette trêve, lorsque le général suèdois Georg Carl von Döbeln faillit intervenir contre les français à Hambourg mais revint à la raison au dernier moment — par ce non-évènement, le baron vas rencontrer le prince, ce qui aura d'énormes conséquences car les deux hommes vont restés très proches jusqu'à la mort du baron suédois en 1820, à Paris.
L'échec du congrès de paix de Prague, qui avait nécéssité le prolongement de l'armistice, fait comprendre à Bernadotte que l'empereur Napoléon, par son refus du compromis, a sacrifié sa dernière chance de sauver son trône, et il entrevoit une possible prise du pouvoir en France. Charles Jean rencontre au milieu de juillet, Alexandre Ier de Russie et Frédéric-Guillaume III de Prusse à Trachtenberg pour traiter de la guerre où il y dévoile ses ambitions, recevant une approbation positive du tsar — durant cette entrevue, von Dölben brillera par sa franchise, ironisant sur le désir du prince héritier d'être « appeler » par le peuple français et tostant au « premier roi suédois de France ». Néanmoins, un plan stratégique est construit par les soins de Bernadotte; il préconise de battre les maréchaux séparément de Napoléon, et de livrer une bataille où seront concentrés les forces coalisés contre l'empereur, parmis lesquels Charles Jean se place à la tête de l'Armée du Nord, composé de Suédois, de Prussiens et de Russes.

Prise du cimetière de Gross Beeren par les prussiens

Assaut des troupes suédoise à Leipzig
Le 10 août, l'armistice est rompue et la campagne d'Allemagne reprend avec l'entrée en guerre de l'Empire d'Autriche. Le prince vas s'illuster à la bataille de Gross Beeren, le 23 août, contre le maréchal Oudinot tout en sauvant Berlin — Bernadotte « franchit le Rubicon » en combattant des troupes française, mais il obtient les compliments des généraux prussiens, étonnés de l'offensive tactique du prince contre ses anciens compatriotes. Le plan Trachtenberg semble porter ses fruits car après Gross Beeren, la coalition remportent plusieurs victoires sur des généraux français entre août-octobre; à Katzbach contre MacDonald, à Kulm contre Vandamme, à Dennewitz contre Ney, avec seulement Dresde comme défaite, car mené contre Napoléon.
Le 16 octobre, début la bataille de Leipzig qui durera trois jours en tout, correspondant au grand affrontement contre l'empereur Napoléon de toute les forces coalisés comme attendu dans le plan stratégique. Le prince Charles Jean intervient dans la bataille le 17 octobre, apportant 145 000 hommes de l'armée du Nord en renfort — une querelle éclate entre Bernadotte et le général prussien Bülow, le prince conseillait un temps de repos pour les troupes tandis que les Prussiens éxigeaient l'assaut des troupes le lendemain, c'est finalement leurs avit qui l'emporte. Bernadotte s'illustre tout particulierement dans la bataille, le 18 octobre, au moment où il fait face à la division saxonne et que cette dernière décide de changer camps en retournant ses canons contre le corps d'armée du maréchal Ney — un accord secret avait été conclu en avril entre l'Autriche et le roi de Saxe, Frédéric-Auguste Ier, qui devait rompre son alliance avec les Français. La victore des coalisés à Leipzig porte un sérieux coup à Napoléon, qui, bien que réussisant à sauver son armée d'une destruction complète, est contraint de passer le Rhin en novembre, mais surtout c'est une consécration pour Bernadotte, qui reçoit les éloges des généraux comme des princes de la Coalition.
Le 9 novembre, les chefs et réprésetants des forces coalisés se réunnissent à Francfort pour entériner le ralliement des États allemands, le ministre autrichien des Affaires étrangères Metternich profite pour proposer à Napoléon une offre de paix qui maintiendrait la France dans ses « frontières naturelles » (Pyrénées, Alpes et rive gauche du Rhin). Sincères ou pas, ces propositions mécontentes l'Angleterre et inquiéte le tsar qui appelle Bernadotte à se rendre à la réunion — Charles Jean hésitait sur la marche à suivre après Leipzig, d'un coté il vise le trône de France et de l'autre il voulais assurer à la Suède l'annexion de la Norvège. Répondant à la demande d'Alexandre Ier, sa présence a pour conséquence de perturber les négociations entre Metternich et les diplomates français. Le 4 decembre, les coalisés coupent court aux échanges et lancent une proclamation publique où ils affirment vouloir faire la paix à des conditions modérés, réclamant l'indépendance des nations conquises et garantissant une « étendue de territoire que n'a jamais connue la France sous ses rois » — dans cette proclamation, Bernadotte est désigné comme un médiateur diplomatique privilégié.
La campagne de France[]
Fin décembre, les armées coalisés franchissent le Rhin: la Grande armée alliée commandé par le prince Schwarzenberg, rassemble 200 000 hommes et envahit l'Empire par la Suisse, l'armée du Nord avec ses 159 000 hommes doit entrer en Belgique et en Alsace. Devant couvrir un large front, Bernadotte à sous son autorité l'armée de Silésie fortes de 80 000 soldats, commandé par le feldmarschall prussien Blücher, et est rejoint dans le courant de janvier 1814 par des troupes hollandaises du prince d'Orange — théoriquement, Charles Jean à plus de 240 000 hommes mais une partie est stationné dans le Holstein pour mettre sous préssion le Danemark et assurer le siège de Hambourg, où se trouvent 42 000 français dirigés par le maréchal Davout. Face à une armée française du Rhin peu nombreuse et miné par le typhus, Bernadotte assiège Mayence puis Metz, prenant la totalité de la rive gauche du Rhin et entre en Lorraine.
Voulant appliquer en France, le même plan stratégique appliquer en Allemagne, Bernadotte décide de rejoindre Schwarzenberg ce que Napoléon veut empécher en leurs coupant la route, mais Blücher, partisan de l'offensive, défit l'autorité du prince comme à Leipzig. Le 29 janvier, le feldmarschall est battu par l'Empereur à Brienne par une offensive suprise manqué mais le 1er février, à La Rothière, la situation s'inverse grace au renfort de Charles Jean à l'avant-garde prussienne — la nouvelle de la victoire militaire de Bernadotte sur Bonaparte impréssionne chez les coalisés et chez les Français. Le 5 février, un congrès de paix s'ouvre à Chatillon et Bernadotte décide de quitter les combats pour y participer, bien qu'il cherche surtout à renforcer sa position auprès des coalisés. Durant son absence, Napoléon vas remporter une série de victoires contre Blücher et Schwarzenberg, secouant les alliés dans leurs certitude de battre l'Empereur.

Entrée des coalisés à Paris
Bernadotte repart sur le théatre des oppérations à la fin février, tandis que les négociations à Chatillon périclitent et que les alliés se sont réunis à Chaumont, où la coalition s'est renforcé — Charles Jean vit les représetant angalis, russes et prussiens soutenir sa candidature au trône de France. Son retour coincide avec l'essoufflement de l'armée française à Bar-sur-Aube et à Craonne. Les 9 et 10 mars, Blücher est de nouveau sauver par Bernadotte, à Laon, où Napoléon est défait par l'armée du Nord. À partir de ce moment, l'Empereur et ses maréchaux vont entamer une retraite en direction de Paris, qui, le 30 mars, est assiégé par les armées de la Coalition. Après une série d'affrontement à la périphérie de la capitale, le maréchal Marmont, chargé de la défense de la ville, retire ses troupes et signe un armisitice. Le 31 mars, Bernadotte, aux cotés d'Alexandre de Russie et des autres chefs coalisés, défile victorieux sur l'avenue des Champs-Élysées sous les acclamations de la bourgeoisie parisienne, après un accueil froid des faubourgs populaire. Le soir même, le Tsar, le roi de Prusse et le prince reçoivent Charles-Maurice de Talleyrand, représentant les institutions de l'Empire, qui, bien que partisan de la restauration des Bourbons, se soumet à la prise de pouvoir de Bernadotte.
Le gouvernement Bernadotte[]
Le 1er avril, Bernadotte s'installe au palais des Tuilleries, ancienne résidence de l'Empereur, où il reçoit les représentants de la garde nationale de Paris qu'il parvient à rallier à sa cause. Le même jour, le Sénat conservateur charge Talleyrand à la tête d'un « gouvernement provisoire », le 2 avril, Napoléon est déchue de son trône par l'assemblée et le lendemain, Charles Jean est réinvestie de sa charge de maréchal et ses biens lui son rendues, tandis qu'il est nommé commandant en chef de la Garde nationale. Le 6 avril, à Fontainebleau, face aux refus des maréchaux de poursuivre les combats, Napoléon signe son d'abdication et le 29 avril, il quitte la France pour l'île d'Elbe après avoir négocié avec les coalisés une forte rente et le statut de principauté souveraine pour le lieu d'éxil.
Durant tout le mois d'avril, Bernadotte cherche à asseoir son emprise sur la capitale — son épouse, Désiré Clary, use de son large réseau parisien pour faire avancer la candidature au sein de la haute société parisienne face prétentions bourboniennes. Parallèlement, des discussions ont lieu entre Bernadotte et le comte d'Artois, frère du Louis de Provence, qui demeurent stérile; le refus catégorique des Bourbons de maintenir le drapeau tricolore comme des acquis institutionnels de la Révolution empêche le maréchal de devenir le « Monck » de « Louis XVIII ». D'autant que le Sénat avait promulgué, le jour de l'abdication de Napoléon, un projet de constitution qui rétablit la monarchie sur des bases libérales avec un « appel par peuple français » du comte de Provence au trône tandis que Bernadotte est nommé lieutenant-général du Royaume. Le 30 avril, Jean-Baptiste acceuil les maréchaux d'Empire, avec notamment Ney, Marmont et Augereau, les exhortant à soutenir sa prétention au trône et le même jour il réunis les gardes nationaux, qui l'acclame par ces mots: « Vive Bernadotte ! Vive le maréchal ! ». Cette démonstration de la popularité du prince héritier de Suède dans les rangs de la milice révolutionnaire en convainquit beaucoup à Londres et à Vienne que la restauration des Bourbons risquait de se heurter à une résistance armée féroce.

Bivouac de la Garde nationale devant le palais des Tuilleries

Séance du Sénat conservateur
Le 2 mai, le comte de Provence débarque dans le nord de la France et publie la « déclaration de Saint-Ouen », dans celle-ci il recuse la constitution sénatoriale, ce qui augmente les chances de Bernadotte d'être élu roi. L'Angleterre et l'Autriche, voyant que le maréchal était déjà à un pas du trône, approuvent sa candidature mais posent comme condition la reconnaissance des frontières de la France en 1792 et l'abandon de la Belgique et de la Rhénanie. Bernadotte, bien que partisan de la présence française sur la rive gauche du Rhin, sacrifia près de 68 000 km2 de territoires pour obtenir l'assentiment des quatre grandes puissances. Le 27 mai, « Jean Baptiste Jules Bernadotte, prince de Pontecorvo et prince héritier de Suède » accepte l'appel du Sénat et du Corps législatif à devenir roi des Français, sous le nom de Jean-Baptiste Ier, et prête serment de gouverner conformément à la constitution — Jules Ier et Jean III furent émis comme possible noms de règne, mais aucun n'obtient de soutiens significatif car, soit trop antique pour le premier ou trop reliée aux capétiens pour le second. Le lendemain, il abjure la foi luthérienne pour le catholicisme romain à la cathédrale de Notre-Dame de Paris et déclare renoncer à ses droits sur la couronne de Suède.
Le roi Jean-Baptiste Ier pouvait dès lors triompher — ancien général de la République, ancien maréchal de l'Empire et ancien prince héritier de Suède, il devint, à l'âge de 51 ans, le chef du plus grand état d'Europe occidentale, ce qu'un béarnais roturier de naissance ne pouvait même pas imaginer. Sa position était encore précaire, puisque deux prétendants à la couronne de France restaient en vie, l'un repartit en Angleterre et l'autre arrivé en Italie, mais le compatriote d'Henri IV, d'Artagnan et de Cyrano de Bergerac avait assez d'intelligence, d'expérience et de ruse pour conserver le pouvoir et espérer le transmettre à ses descendants.
Royaume des « Français »[]
L'avènement de Bernadotte au pouvoir marque le début du premier véritable régime constitutionnel stable en France depuis 1789 — dans les premiers temps, Jean-Baptiste Ier doit composer avec les assemblées qui l'ont fait roi et à été contraint de leurs laisser une indépendance qu'elles n'avaient pas connue sous l'Empire. La nouvelle constitution maintiennent en état le Sénat et le Corps législatif, ce dernier est renouvellé en entier tout les 5 ans et les deux chambres partagent l'intiative législative avec le roi, ainsi que la levé d'impôt qui ne peut se faire sans leurs consentement. En contrepartie, l'éxécutif appartient au souverain qui est voit sa personne inviolble et sacré, Bernadotte décide de gouverner directement en nommant et révoquant les ministres à sa guise mais ils restent responsables des actes qu'ils ratifient et peuvent donc être mis en cause. L'indépedance judiciare, la liberté de la presse, la liberté d'opinion et le droit à la pétition sont garantis. L'ancienne noblesse obtient la reconnaissance de ses titres et la nouvelle noblesse conserve toutes les récompenses octroyés par Napoléon, à l'exception des principautés souveraines. Les symboles de la République comme les attributs et le cérémoniel de l'Empire continuent d'être utilisés — le Tricolore, le coq gaulois, l'ordre de la Légion d'honneur, le Code civil, le Moniteur universel, etc...
Les courants politique qui animent et déterminent les premières années du règne de Jean-Baptiste Ier sont assez éparses compte tenu de la liberté publique acquise. A l'extrême droite se tiennent les légitimistes, qui maintiennent leur soutiens aux Bourbons - ils sont représentés par les émigrés et une large partie du clergé — et de l'autre coté, à l'extrême gauche se trouve les jacobins partisans de la République qui sous le Directoire et le Consulat gravitaient autour de Bernadotte, mais ce dernier, désormais couronnée, les traites avec la même suspicion que les royalistes. Bernadotte fonde en réalité son pouvoir sur les libéraux, toutes tendances confondues, qui forment au Corps législatif une seconde « Plaine[1] », avec de nombreuses figures qui appuyent le pouvoir de Jean-Baptiste Ier: Benjamin Constant prend la tête du Tribunat « ressuscité », le marquis de La Fayette prend la tête de la chambre basse en 1816 et l'abbé Grégoire est nommé président du Sénat l'année suivante. Les « déçues » de l'Empire se rallient par adhésion ou par intéret à Bernadotte, bien que d'importantes figures montrent leurs oppositions comme Lazare Carnot, pourtant idéologiquement proche du béarnais, qui dénonce sa colusion avec la Coalition et François-René de Chateaubriand, définitevement rallier aux Bourbons. Bernadotte aura dans son premier gouvernment Talleyrand et Fouché, comme ministre des affaires étrangères et ministre de l'intérieur, si le premier traita efficacement avec les grandes puissances européennes il sera vite disgracié de part ses intrigues tandis que le second servit efficacement Jean-Baptiste Ier par son expérience à la tête de la police jusqu'à sa mort en 1822.
L'armée est pour Bernadotte le « granite » sur lequel doit reposer son régime et la loyauté comme la discipline de ce corps sont d'une importance cruciale pour lui, pour cela il s'appuie sur les compétences de son ministre de la Guerre et amis, le marquis Gouvion de Saint-Cyr, chargé de réorganiser l'ancienne Grande Armée. Jean-Baptiste Ier agit, de concert avec son ministre, pour amortir les éffets négatifs du licenciement des soldats mobilisé afin d'éviter la généralisation de la pauvreté. Le roi vas promouvoir les sous-officiers et les « marginalisés » sous l'Empire: des maréchaux comme Jourdan, Augereau, MacDonald, Soult, Brune et des généraux comme Sarazin, Maison, Gérard, etc... Beaucoup de commandants célèbre de Napoléon seront sorties de l'armée — Davout et Masséna démissionnent par haine de Jean-Baptiste Ier tandis que Berthier, pire ennemi de Bernadotte, s'exil en Bavière où il mourra, un an plus tard, dans des circonstances mystérieuses (les rumeurs d'assassinat furent émisent mais le suicide ou la maladie sont les raisons les plus probables). La majorité des dignitaires acceptèrent le régime sans particulièrement jouir d'avantages, ne désirant pas s'exposer avec une personne qu'ils ont combattus, mais seront en permanence sous surveillances policière de Jean-Baptiste Ier, craignant un « complot des Maréchaux » en faveur de Napoléon ou des Bourbons.
Le « Nouveau Régime »[]
Congrès de Vienne[]
Politique intérieur[]
Politique extérieur[]
a suivre...
Remarques[]
- ↑ Nom donné au groupe éclectique modéré mais nombreux (environs 400) de députés de la Convetion nationale
- ↑ Contrairement à la plupart des maréchaux de Napoléon, il n'a pas reçu de titre de noblesse pendant la période de l'Empire. En 1814, il fut élevé au rang de comte par Jean-Baptiste Ier et en 1821 au rang de marquis. Le titre ducal, que Jourdan a recherché pendant près de trois décennies, ne lui a été décerné qu'en 1831.