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Le Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande est une république parlementaire située au nord-ouest de l'Europe, composée de trois nations historiques unies sous un système républicain depuis la Première Révolution anglaise de 1649. Après la défaite de la monarchie des Stuart et l'exécution du roi Charles Ier, l'Angleterre, suivie par l'Écosse et l'Irlande, adopte un gouvernement républicain, consolidé par Oliver Cromwell et ses successeurs. La république a traversé plusieurs phases, allant de la dictature puritaine au XVIIe siècle à une république démocratique et industrielle au XXe siècle.

Le Commonwealth est un acteur majeur dans l'économie mondiale, avec une industrie robuste, un commerce maritime florissant et un héritage colonial qui a façonné son rôle dans les affaires internationales. Aujourd'hui, c'est une république stable, marquée par un système politique parlementaire, une économie avancée et une société pluraliste, tout en restant fidèle à ses racines protestantes et républicaines. Le Commonwealth joue également un rôle clé sur la scène mondiale, s'opposant aux monarchies européennes tout en soutenant les idéaux républicains.

1. Histoire[]

Le contexte avant la Première Révolution

Au XVIIe siècle, l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande sont sous la domination des Stuart, une famille royale qui cherche à imposer son autorité absolue sur le pays. Charles Ier, roi d'Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, entre en conflit avec le Parlement sur des questions de finances, de pouvoirs politiques et de religion. Ce conflit se double de tensions religieuses entre les Anglicans (au pouvoir) et les Puritains (qui souhaitent une réforme plus radicale de l’Église d’Angleterre).

Les tensions grandissent lorsque Charles Ier tente d’imposer l'Anglicanisme en Écosse et en Irlande, provoquant des révoltes. Le roi recherche des fonds pour ses guerres, mais le Parlement refuse de lui accorder les ressources nécessaires sans un contrôle accru de l'exécutif.

La Première Révolution anglaise

En 1642, ces tensions se transforment en guerre civile, opposant les partisans du roi (les royalistes) aux partisans du Parlement (les parlementaires). Après plusieurs batailles, l'armée parlementaire dirigée par Oliver Cromwell, un puritain de la région d'East Anglia, l'emporte. L’armée de Cromwell, la New Model Army, est disciplinée et efficace, ce qui permet aux parlementaires de prendre l’avantage.

En 1649, après la défaite des royalistes et l'isolement politique de Charles Ier, celui-ci est capturé, jugé pour trahison et exécuté. L'Angleterre se proclame alors république sous la forme du Commonwealth d’Angleterre.

Le Parlement croupion et la dissolution par Cromwell

Après l'exécution de Charles Ier, le Parlement se divise. Une première tentative pour instaurer une république stable échoue. Le Parlement Long, qui regroupe les parlementaires modérés, est perçu comme inefficace. Cromwell, frustré par l'incapacité du gouvernement à prendre des décisions et par la lenteur des réformes, prend des mesures radicales pour restructurer le système politique.

En 1649, une nouvelle assemblée est mise en place : le Parlement croupion, appelé ainsi car il ne comprend qu'une poignée de députés puritains et réformistes, majoritairement choisis par Cromwell pour leur loyauté envers le Commonwealth. Ce Parlement est rapidement dissous par Cromwell en 1653, qui, après avoir pris une série de mesures autoritaires, décide de gouverner par son propre biais.

La dictature d'Oliver Cromwell et le Protectorat

Cromwell prend alors le titre de Lord Protecteur et instaure une dictature militaire. Cette période est marquée par la mise en place d’un gouvernement personnel sous le Protectorat, une république dirigée par Cromwell. L'Angleterre devient un État strictement républicain et protestant, cherchant à éradiquer toute influence catholique ou monarchiste. Cromwell impose des politiques puritaines rigides, notamment des restrictions sur les fêtes religieuses et une surveillance accrue de la vie privée et religieuse.

Cette dictature, bien qu'efficace en termes de maintien de l'ordre, est marquée par une répression sévère des opposants politiques, dont les royalistes et les catholiques. La politique de Cromwell est également tournée vers l'expansion impérialiste et la guerre. Il mène des campagnes militaires en Irlande (contre les royalistes et les catholiques) et en Écosse, solidifiant ainsi son pouvoir sur les trois nations.

La mort d'Oliver Cromwell et la crise de succession

La mort de Cromwell en 1658 marque un tournant. Son fils, Richard Cromwell, lui succède, mais sans la force politique et militaire de son père. Le manque de soutien des militaires et du Parlement mène rapidement à son renversement. En 1659, Richard est contraint de démissionner après des pressions internes et des révoltes monarchistes croissantes.

Assurer la continuité républicaine après Cromwell

Après la démission de Richard Cromwell, l'Angleterre se trouve à un carrefour. Plusieurs factions politiques, monarchistes et républicaines, se disputent le pouvoir. Cependant, des dirigeants républicains modérés comme George Monck (un général clé de la New Model Army) assurent la continuité de la République en consolidant un gouvernement républicain. Monck mène une série de réformes politiques et militaires pour renforcer la république, écrasant les dernières révoltes royalistes et réaffirmant la légitimité du Commonwealth.

Pendant cette période de transition, les monarchistes et royalistes, menés par Charles Stuart (le fils de Charles Ier), tentent plusieurs soulèvements pour restaurer la monarchie. Ces révoltes sont systématiquement écrasées par les forces républicaines.

L'extension de la politique protestantiste

Sous le gouvernement de Cromwell et de ses successeurs républicains, l'Angleterre se confirme comme un bastion du protestantisme, dans un contexte de tension croissante avec la France catholique et les royaumes d’Espagne. Les autorités anglaises imposent des réformes religieuses strictes, excluant de la vie publique toute forme de catholicisme ou d’anglicanisme modéré. La politique extérieure est également marquée par une défiance envers les monarques européens, en particulier la monarchie française.

La consolidation du Commonwealth

Au fil du XVIIe siècle, les institutions du Commonwealth se stabilisent. L'Angleterre, l’Écosse et l'Irlande restent unies sous un système républicain, malgré des tensions internes récurrentes. Le pouvoir exécutif est dirigé par des seigneurs protecteurs ou grands commis, mais la véritable autorité réside dans un Parlement bicaméral composé de deux chambres : une chambre basse élue au suffrage universel masculin et une chambre haute constituée des représentants des anciennes colonies et des grandes familles républicaines.

La continuité de la République et les révoltes monarchistes écrasées

Les partisans de la monarchie tentent de reprendre le contrôle du pays, mais sont écrasés par les armées républicaines. Des dirigeants républicains, tels que John Lambert, John Hampden et George Monck, assurent la continuité du Commonwealth en réprimant les révoltes royalistes, tout en consolidant la république.

Les guerres impliquées

L'Angleterre, sous Cromwell, mène plusieurs guerres extérieures. L'une des plus notables est la guerre contre le Royaume de France dans les années 1650, où le Commonwealth cherche à affirmer sa dominance sur le continent. Le pays est également impliqué dans des conflits coloniaux, notamment en Amérique du Nord et dans les Caraïbes.

La Révolution française et Napoléon

Les idées révolutionnaires de la Révolution française en 1789 trouvent un écho particulier dans le Commonwealth. Toutefois, le gouvernement républicain anglais, bien qu’inspiré par certains idéaux républicains français, se montre résolument hostile à l'expansion napoléonienne, particulièrement en raison de son anticléricalisme et de ses ambitions expansionnistes.

Colonisation et Révolution industrielle

À partir du XVIIIe siècle, le Commonwealth devient une grande puissance coloniale, consolidant son empire en Asie, en Afrique et dans le Pacifique. La Révolution industrielle de la fin du XIXe siècle transforme l’économie du Commonwealth. L'Angleterre, Écosse et Irlande deviennent des centres mondiaux de production, avec des infrastructures modernes, des mines, et une industrie textile florissante.

La fin progressive de la dictature républicaine anglaise et la fin du Protectorat dictatorial

Au début du XIXe siècle, la république anglaise commence à s'assouplir. La dictature militaire qui avait prévalu pendant près de deux siècles laisse progressivement place à une forme de république plus démocratique. Le suffrage universel masculin est introduit au fil des réformes, et un Parlement plus représentatif est mis en place.

Les Grandes Guerres et la stabilité républicaine

Pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, le Commonwealth reste unie et, contrairement à la Grande-Bretagne monarchique de notre histoire, elle conserve son statut de république. Elle joue un rôle clé dans l'Alliance contre les puissances de l'Axe. La Seconde Guerre mondiale est suivie par une phase de reconstruction économique et politique, avec un Commonwealth plus ouvert et démocratique.

Le Commonwealth d’aujourd’hui

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Commonwealth, tout en restant une république, se réforme pour répondre aux défis du monde moderne. L’Empire colonial commence à se décomposer, mais une Union des États républicains est établie, marquée par une coopération étroite entre l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande et les anciennes colonies. L’Empire se transforme en un Commonwealth mondial républicain.

2. Économie[]

L’économie du Commonwealth repose sur trois piliers : l’industrie (notamment textile et métallurgique), l'agriculture et le commerce maritime. À l’époque de Cromwell, l’Angleterre devient une grande puissance maritime et commerciale, exploitant ses colonies d’Amérique et des Caraïbes pour asseoir sa domination économique. L’Empire anglais devient un acteur majeur dans le commerce transatlantique et dans les échanges coloniaux.

Le XIXe siècle voit l'industrialisation se poursuivre à grande échelle, avec l’avènement de la révolution industrielle. Les grandes villes comme Londres, Manchester et Birmingham deviennent des centres industriels où la production est mécanisée. L’expansion du réseau ferroviaire et la construction de canaux permettent de relier efficacement le pays et d’étendre ses marchés.

3. Société[]

La société du Commonwealth reste fortement marquée par la protestantisme puritain, bien qu’une certaine tolérance s’installe au fil du temps, notamment pour les autres formes de christianisme réformé et les communautés juives. Les tensions religieuses, en particulier avec les catholiques et les royalistes, demeurent vives au XVIIe et XVIIIe siècle.

La structure sociale est dominée par une élite protestante qui exerce une grande influence dans les affaires politiques, économiques et culturelles. L'éducation est fortement encouragée, avec une attention particulière à la formation religieuse et morale, mais aussi à l’éducation technique pour soutenir la croissance industrielle.

4. Système Politique[]

Le Commonwealth d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande est une république parlementaire mais gouvernée par un exécutif fort. La constitution républicaine met en place une séparation des pouvoirs, mais le pouvoir législatif et exécutif se retrouve souvent concentré entre les mains de chefs militaires et de leaders républicains, surtout pendant les périodes de crise.

La présidence du Commonwealth est exercée par un président élu par le Parlement pour un mandat limité. Cependant, au XVIIe et XVIIIe siècle, la présence de figures autoritaires comme Oliver Cromwell ou George Monck entraîne un pouvoir exécutif plus concentré et parfois dictatorial.

5. Relations Internationales[]

Le Commonwealth conserve une politique étrangère indépendante et républicaine, souvent en opposition avec les monarchies européennes, particulièrement la France et l’Espagne. Les relations diplomatiques sont axées sur le soutien aux révolutions républicaines et à l'extension de l'influence anglaise en Europe et dans les colonies.

Les relations avec les anciennes colonies sont marquées par une volonté d’établir un réseau d'États républicains autour de l’Emp