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Histoire[]

1. Indépendance après les Bonnets Rouges (1675)[]

Révolution bretonne en 1789

Révolution bretonne en 1678

En 1675, la révolte des Bonnets Rouges émerge comme un mouvement de contestation fiscal et politique face à l’imposition de nouvelles taxes par Louis XIV. Ce soulèvement, qui touche les campagnes et les villes, témoigne d'un mécontentement général envers la centralisation croissante de l’État français. Sous l’impulsion de Yves de Lannion, un noble breton influent, et de Alain Le Grand, un avocat éloquent et patriote, la révolte gagne une cohésion politique.

Les leaders parviennent à unifier les différents groupes – paysans, nobles et bourgeois – autour d’une revendication commune : la restauration des privilèges du Duché de Bretagne tels qu’accordés par le traité d’Union de 1532. En 1677, grâce à une alliance secrète avec l’Angleterre, le mouvement obtient un soutien financier et militaire.

Louis XIV, débordé par la guerre de Hollande, n’a pas les moyens de réprimer la Bretagne. La région déclare alors son indépendance sous le nom de Duché de Bretagne rétabli, en 1678, avec un système de monarchie parlementaire. Le Parlement de Bretagne (installé à Rennes) devient une institution centrale, garantissant l’équilibre des pouvoirs entre les états nobles, ecclésiastiques et populaires.

Grands acteurs et événements clés :

  • Alain Le Grand : avocat qui structure les revendications juridiques des Bonnets Rouges.
  • Yves de Lannion : noble éclairé, devenu le premier chancelier du nouveau duché.
  • 1679 : Premier Édit de Quimper, instaurant des lois favorisant l’usage du breton dans les institutions locales.

2. La Révolution française et la création de la République bretonne (1789-1799)[]

La Révolution française bouleverse les équilibres politiques en Europe. En Bretagne, des réactions mitigées émergent face à la chute de la monarchie française :

  • Les élites nobles souhaitent conserver le modèle du Duché autonome.
  • Les villes comme Nantes et Rennes voient naître des clubs révolutionnaires.

En 1792, lorsque la France révolutionnaire lance une campagne pour "unifier" les territoires voisins sous ses idéaux, les Bretons résistent. Sous la direction de Jean-Baptiste de Kerjean, un noble favorable aux idéaux des Lumières, la Bretagne proclame la République bretonne. Une Constitution inspirée de celle de 1791 est adoptée, tout en préservant les particularités bretonnes, notamment la reconnaissance officielle de la langue bretonne et l’autonomie économique.

La République bretonne s’allie temporairement avec l’Angleterre et s’oppose militairement à la France révolutionnaire. Cependant, l’arrivée de Napoléon Bonaparte change la donne. En 1804, Napoléon transforme la République en Royaume de Bretagne, en y plaçant Armand de Châteaubriant à sa tête, tout en conservant un contrôle indirect sur la région.

Grands acteurs et événements clés :

  • Jean-Baptiste de Kerjean : architecte de la République bretonne.
  • 1795 : Traitié de Saint-Malo avec l’Angleterre, garantissant une neutralité bienveillante.
  • 1804 : couronnement d’Armand de Châteaubriant, marquant la fin de la République.

3. Industrialisation et tensions avec la France (XIXe siècle)[]

Avec le rétablissement du Duché en 1815, la Bretagne entre dans une période de modernisation.

  • 1840-1870 : L’industrialisation transforme les ports comme Brest et Saint-Malo, qui deviennent des centres stratégiques du commerce transatlantique.
  • 1845 : Alliance commerciale avec le Royaume-Uni, axée sur l’exportation de produits agricoles et maritimes.

Cependant, les relations avec la France restent complexes. La Seconde République française critique l’indépendance bretonne, tandis que le Second Empire d’un Napoléon III affaibli tente des rapprochements diplomatiques. La Bretagne suspend son alliance avec le Royaume-Uni pendant la grande famine irlandaise (1845-1852), envoyant une aide humanitaire massive au peuple irlandais, ce qui renforce ses liens avec l’Irlande.

Grands acteurs et événements clés :

  • 1847 : Loi de Rennes, introduisant l’enseignement obligatoire en breton.
  • Victor Le Guen : ministre du commerce du Duché, promoteur de l’industrialisation.

4. La Troisième République et la Première Guerre mondiale[]

La Troisième République française, dans un contexte de revanche contre l’Allemagne, adopte un patriotisme agressif, notamment après la perte de l’Alsace-Lorraine. La Bretagne, consciente de sa fragilité militaire, maintient une stricte neutralité. Lors de la Première Guerre mondiale, elle refuse de s’engager militairement, prétextant son indépendance politique et économique.

Événements clés :

  • 1921 : Accrochages à la frontière franco-bretonne, où la Bretagne perd une partie de la Loire-Atlantique.
  • Soutien à l’IRA dans les années 1920.

5. Seconde Guerre mondiale et l’État fasciste breton (1940-1944)[]

Parti National Breton

Logo du Parti National Breton, couplé avec le drapeau breton

Carte de l'Etat breton

Carte de la France occupée (vert clair), l'Etat français (vert foncé) du régime de Vichy et de l'Etat breton (en rouge)

Union celtique

Logo de l'Union celtique

En 1940, l’Allemagne envahit la Bretagne. Plutôt que de l’intégrer directement, les nazis instaurent un État breton collaborationniste, dirigé par le Parti National Breton (PNB) sous Célestin Lainé. L’État adopte une rhétorique raciale, mettant en avant une supposée pureté celtique. La langue bretonne est instrumentalisée à des fins de propagande. L'Allemagne décide d'intégrer des territoires français à la Bretagne.

Cependant, la résistance bretonne s’organise autour de figures comme Gwenolé de Saint-Pol, qui collabore avec les Forces françaises libres. En 1944, la Bretagne est libérée par les Alliés et les territoires français donnés à la Bretagne redeviennent français.


6. Modernisation et Union celtique (XXe siècle)[]

Après la guerre, le Duché de Bretagne adopte une monarchie constitutionnelle parlementaire. En 1948, la Bretagne fonde l’Union celtique avec l’Irlande, promouvant une coopération culturelle et économique. La Bretagne se modernise rapidement, développant des infrastructures et des industries. Elle reste neutre pendant la Guerre froide, tout en ayant des relations privilégiées avec les États-Unis.

Modernisation :

  • 1955 : Adoption du plan "Breizh 2000", transformant la région en un pôle d’innovation agricole et maritime.
  • 1973 : Entrée dans l’Union européenne.

7. Relations actuelles[]

Carte Bretagne

Carte de la Bretagne

Aujourd’hui, la Bretagne est un modèle de petite nation prospère. Sa monarchie est dirigée par le Grand-Duc Yann III, tandis que son Parlement gère les affaires courantes. Ses relations avec la France sont cordiales, bien qu’elle soutienne parfois les mouvements régionalistes français. La Bretagne est un Etat plutôt neutre, intégré dans l'Union européenne.

Langues en Bretagne[]

La Bretagne est officiellement bilingue. Le breton (brezhoneg) et le français cohabitent, avec le breton promu comme langue nationale et le français conservé comme langue administrative et commerciale. Depuis les années 1980, des politiques ambitieuses ont favorisé la renaissance de la langue bretonne, avec un enseignement obligatoire dans les écoles primaires et secondaires, ainsi qu’un soutien massif aux médias et à la culture bretonne.

En 2025, environ 70 % de la population bretonne est capable de comprendre le breton, et 50 % le parle couramment. Les universités de Rennes et Brest offrent des cursus en breton, et la majorité des documents officiels sont disponibles dans les deux langues.

Système politique[]

La Bretagne est une monarchie constitutionnelle parlementaire. Le Grand-Duc actuel, Alan VII de Pontcallec, joue un rôle représentatif. Le pouvoir exécutif est exercé par le Premier ministre, élu par le Parlement. Ce dernier, appelé An Ti Breizh, est monocaméral et se compose de 120 députés élus à la proportionnelle.

Les grands partis politiques comprennent :

  • Union Démocratique Bretonne (UDB) : Parti de centre-gauche, défendant la justice sociale et l’écologie.
  • Parti Celtique : Parti conservateur, prônant la tradition et la souveraineté bretonne.
  • Les Progressistes Celtiques : Formation centriste, soutenant l’innovation économique et le rapprochement avec l’Union européenne.
  • Breizh Libérée : Parti nationaliste radical, prônant la fin de la cohabitation linguistique avec le français.
  • Écologie Celtique : Mouvement écologiste et indépendantiste.

Économie[]

La Bretagne est une puissance économique régionale, tirant profit de son accès à l’Atlantique et de sa position stratégique en Europe de l’Ouest. Ses secteurs principaux incluent :

  1. Agriculture et agroalimentaire : La Bretagne exporte des produits laitiers, des céréales, des fruits de mer et du cidre breton dans toute l’Europe.
  2. Technologies maritimes : Brest est un leader mondial dans les technologies liées à l’océan, notamment l’éolien offshore, la biotechnologie marine et la robotique sous-marine.
  3. Tourisme : Le patrimoine celtique, les paysages côtiers et les festivals traditionnels attirent des millions de visiteurs chaque année.
  4. Énergie verte : Grâce à ses côtes venteuses, la Bretagne s’est spécialisée dans l’énergie éolienne et marémotrice, couvrant 80 % de ses besoins énergétiques grâce aux renouvelables.

Le PIB de la Bretagne se classe parmi les plus élevés d’Europe par habitant, notamment grâce à des échanges commerciaux importants avec l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Relations internationales[]

La Bretagne est membre de l’Union Celtique, une alliance avec l’Irlande, l’Écosse et le Pays de Galles, visant à promouvoir les intérêts des nations celtiques. Elle entretient également des liens forts avec :

  • L’Union européenne : Bien que la Bretagne ne soit pas membre de l’UE, elle a signé plusieurs accords bilatéraux, notamment sur le commerce et la mobilité.
  • Les États-Unis : Partenaire privilégié pour la recherche technologique et les industries maritimes.
  • L’Irlande : Les deux pays coopèrent étroitement sur les questions culturelles et économiques.
  • La France : Les relations avec Paris restent délicates. Bien que des accords commerciaux et culturels existent, des différends historiques et linguistiques subsistent.

Société et culture[]

La société bretonne est marquée par une fierté culturelle forte. Des festivals tels que le Festival Interceltique de Lorientet des événements comme les jeux celtiques renforcent l’identité bretonne. La musique traditionnelle (harpe, bombarde) côtoie des styles modernes, avec des artistes bretons souvent bilingues.

Neutralité et défense[]

La Bretagne reste officiellement neutre, sans armée offensive. Sa défense est assurée par une garde nationale bretonne, soutenue par des accords militaires avec l’Union Celtique et le Royaume-Uni.