
Carte de l'Afrique jamais entièrement colonisée
Imaginez un monde où l'Afrique, ce vaste et mystérieux continent, a échappé aux griffes de la colonisation européenne. Un monde où les empires, royaumes et républiques africaines, forts de leur autonomie et de leur puissance, ont forgé leur propre destin, loin des traumatismes de l’exploitation coloniale. L’Afrique que nous connaissons aujourd'hui n’est pas celle des frontières tracées à la hâte par des puissances étrangères, mais celle d’une diversité géopolitique et culturelle d’une richesse incomparable, unifiée par un seul projet commun : l'Union africaine.
Dans cette uchronie, la grande histoire de l’Afrique s’est écrite sous le signe de l'indépendance, de l'autosuffisance et de l’innovation. Les nations africaines, loin d’être écrasées par les empires européens, ont trouvé dans leurs propres ressources, dans leur savoir-faire ancestral, et dans un esprit de solidarité intercontinentale, les moyens de résister aux défis du monde moderne.
Après des siècles de luttes, de guerres et de négociations, le continent a connu une révolution industrielle fondée sur ses besoins propres, des alliances stratégiques avec les puissances mondiales, et un développement équilibré entre tradition et modernité. Dans ce monde parallèle, la Grande Guerre africaine de 1954, bien qu’un cataclysme, a permis de redéfinir les rapports entre les États du continent, apaisant les tensions entre cultures et croyances, et ouvrant la voie à une paix durable.
Bienvenue dans une Afrique qui, au-delà des drames de l'histoire, a trouvé son chemin vers la prospérité et la paix, une Afrique dont les États sont devenus des puissances mondiales en soi, tissant des liens de coopération et d’influence sur l’ensemble de la planète. Un continent dont l'avenir est écrit par ses fils et filles, sans interférence extérieure. Voici l'Afrique du 21e siècle : unie, puissante, libre.
Histoire[]
Dans cette uchronie, l'Afrique n'a jamais subi la colonisation européenne. Son histoire s'est développée de manière autonome, façonnée par ses propres dynamiques internes, ses interactions avec le reste du monde, et ses luttes pour l’émancipation, tout en maintenant des relations commerciales et diplomatiques avec les puissances européennes qui, au lieu de coloniser, ont entretenu des échanges avec les royaumes et empires africains.
1. L’Évolution de l’Afrique avant le XIXe siècle :[]
Les Grandes Civilisations et Empires de l'Antiquité à la Renaissance :[]
L’Afrique, berceau de l’humanité, a vu émerger des civilisations majeures dès la préhistoire. L'Égypte ancienne a dominé la région du Nil, exerçant une influence sur tout le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient. L'empire Mali au XIIIe siècle, l'Empire Songhaï et les royaumes de Ghana et Kush sont devenus des centres culturels, commerciaux et politiques où des routes commerciales reliant l’Afrique sub-saharienne à l’Afrique du Nord, l'Arabie et l'Inde ont prospéré.
Les royaumes de l'Afrique de l'Est, comme le Sultanat de Zanzibar, ont établi des réseaux de commerce maritime avec le Moyen-Orient, l’Inde et plus tard la Chine, tirant profit de la vente d'épices, d'or, d'ivoire et d’esclaves. Les royaumes de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale étaient souvent organisés autour de puissants empires ou fédérations de cités-états, unifiant les peuples autour de principes politiques, militaires et économiques communs.
Au fil des siècles, l'Afrique a connu des transformations internes tout en étant intégrée dans un réseau commercial mondial qui a favorisé les échanges avec les mondes arabe et asiatique. Cependant, aucun pays européen n’a cherché à coloniser ou à dominer le continent.
Les Relations Commerciales avec les Européens :[]
Les relations commerciales entre l’Afrique et l’Europe ont toujours existé, bien que fondées sur des échanges respectueux de la souveraineté des États africains. Dès le Moyen Âge, les marchands vénitiens, portugais, et plus tard français commerçaient activement avec les royaumes du Maroc, du Mali, du Kongo et du Zimbabwe. L’exportation de produits tels que l’or, l’ivoire, les épices, et plus tard les minéraux, a renforcé les relations commerciales transatlantiques. L’esclavage, bien que présent dans certaines parties du continent, n’a pas pris les proportions qu’il a eues dans notre histoire en raison des résistances des royaumes africains.
2. XIXe - Début du XXe siècle : Émergence des États Modernes et les Luttes Inter-Africaines[]

Carte de l'Afrique au début du XXème siècle
Le XIXe siècle est une période marquée par des luttes pour la souveraineté, la construction d’États modernes et l’interconnexion croissante avec les puissances européennes. Au lieu d'être colonisée, l’Afrique a connu une série de réformes politiques internes :
- L’Égypte a consolidé son pouvoir sous les dynasties des Méhémet Ali, et sous la dynastie réformiste, l'Égypte a commencé à moderniser ses infrastructures et son économie, devenant un acteur central du monde méditerranéen et du commerce avec l’Europe.
- L’Éthiopie a continué son développement comme un empire chrétien solide, rejetant les tentatives d’expansion ottomanes et arabes, et est devenu un modèle de résistance à toute forme d’influence étrangère.
- Les royaumes d’Afrique de l’Ouest, tels que le Dahomey, le Mali, le Ghana et le Songhaï, ont réussi à préserver leur indépendance tout en développant des économies agricoles et commerciales florissantes.
Pendant ce temps, les puissances européennes, tout en entretenant des relations commerciales, n’ont jamais cherché à imposer leur domination. Les royaumes africains ont joué sur l’équilibre des pouvoirs mondiaux, se forgeant des alliances avec des puissances européennes tout en négociant les conditions de leurs échanges. Cette période de conquêtes et de consolidation a atteint son apogée à la fin du XIXe siècle, lorsque des empires côtiers puissants comme Zanzibar, l'Égypte et le Congo se sont affrontés pour le contrôle de l'intérieur du continent africain. De nombreux États modernes ont été formés de manière similaire à travers des périodes d'expansion et de conquêtes, ou par la consolidation de petits États en alliances défensives, comme le Kivu ou Ala Igbo.
3. La Première Guerre mondiale : Les premiers signes de tensions[]
Au début du XXe siècle, l’Afrique, bien que n’étant pas colonisée, n’est pas complètement à l’abri des tensions mondiales. La Première Guerre mondiale a éclaté en Europe, et bien que l’Afrique n’ait pas été le théâtre de combats majeurs, plusieurs nations africaines ont été attirées par l’appel à la solidarité contre les puissances de l'Axe.
Certaines régions africaines, notamment celles proches de l’Empire ottoman et des pays du Moyen-Orient, ont vu des tensions religieuses croissantes, notamment avec les communautés musulmanes et chrétiennes qui s’affrontaient parfois en raison de divergences idéologiques et théologiques. Mais l’Afrique, globalement, a maintenu sa neutralité durant la première guerre mondiale, tout en participant indirectement à l’effort de guerre, avec des hommes enrôlés pour combattre en Europe ou servir d’auxiliaires.
4. La Révolution industrielle et l'entre-deux-guerres[]
La période de l'entre-deux-guerres est marquée par une révolution industrielle africaine indépendante et adaptée aux réalités locales. Alors que l'Europe et le reste du monde se remettaient de la Première Guerre mondiale, l'Afrique, tout en restant en relation commerciale avec les puissances industrielles européennes, a emprunté une trajectoire différente de développement économique. En s’appuyant sur ses ressources naturelles, son capital humain et ses dynamiques internes, le continent a connu une industrialisation autochtone qui a façonné son développement économique et politique.
Après la Première Guerre mondiale, de nombreux pays africains ont eu l’opportunité d’exploiter les changements mondiaux pour amorcer des réformes internes. L'industrialisation en Afrique pendant l'entre-deux-guerres s’est inscrite dans un cadre qui, tout en étant influencé par les puissances européennes, a permis aux États africains de renforcer leur autonomie économique. L'Afrique a choisi une voie différente de celle de la colonisation qui a vu les pays européens exploiter ses ressources à des fins industrielles. Au lieu de cela, les pays africains ont progressivement exploité leurs propres ressources naturelles et humaines pour bâtir une économie industrialisée. Bien que le continent ait conservé des liens commerciaux avec les pays européens, la dynamique a été fondamentalement différente, marquée par une coopération plutôt qu’une domination coloniale.
Les premières décennies du XXe siècle ont vu de nombreuses régions d'Afrique entamer une véritable transition industrielle, en partie en réponse aux besoins créés par la guerre et la perturbation du commerce mondial. En Afrique de l'Est, des pays comme l’Empire éthiopien, la République de Zanzibar et le Sultanat de Witu ont vu une montée en puissance de l'industrie du textile. Zanzibar, avec sa position stratégique sur la côte, est devenue un centre majeur de transformation des produits agricoles comme le coton et les épices. De plus, l’Éthiopie, sous une monarchie réformiste, a commencé à mettre en place des usines de filature et de tissage, tout en développant des industries métallurgiques et de fabrication d’armements pour protéger ses frontières et moderniser son armée. L'industrialisation dans ces régions a permis un début de diversification économique, réduisant ainsi la dépendance envers les importations européennes et stimulant la production locale.
En Afrique de l'Ouest, des nations comme le Ghana, la République de Guinée et le Dahomey ont connu un essor important dans les secteurs de l'agro-industrie et des mines. Ces pays ont ouvert des usines de transformation de produits agricoles comme l’huile de palme, le cacao, et d'autres produits tropicaux. Le développement de l’industrie du cacao au Ghana en est un exemple, car il a permis à ce pays de se doter de capacités de transformation sur place, plutôt que de simplement exporter des matières premières vers l’Europe. Des infrastructures ont été mises en place pour relier les zones rurales aux centres urbains où se concentraient les activités industrielles. En parallèle, des chemins de fer et des ports ont été construits pour permettre un commerce plus fluide, reliant les régions de production aux marchés internationaux.
L'Afrique australe, notamment le Cap (actuelle Afrique du Sud), a connu un développement plus avancé grâce à ses vastes gisements de minerais. Le pays a développé une industrie lourde avec une forte concentration dans l’exploitation du charbon, du fer et de l’acier. La région a ainsi vu un essor des industries métallurgiques et une urbanisation rapide. Le Royaume Zoulou, un autre acteur majeur de l’Afrique australe, a investi dans la construction d’infrastructures industrielles et d'usines de transformation pour ses ressources minérales. La demande pour les mines de diamants et d’or a non seulement contribué à l'enrichissement de ces régions, mais a également stimulé l'industrie du charbon et des métaux, en particulier dans des pays comme le Cap et les régions avoisinantes.
L'industrialisation n'a pas été un processus uniforme à travers le continent, mais elle a été guidée par les besoins spécifiques de chaque région. Le Sénégal et d'autres pays d'Afrique de l’Ouest ont développé de petites industries légères, comme les textiles et l’agroalimentaire, pour répondre aux besoins de consommation intérieure croissante. Ces industries ont été alimentées par les matières premières locales et soutenues par des politiques gouvernementales de protectionnisme économique, qui cherchaient à stimuler les industries locales tout en limitant les importations.
Les politiques de développement industriel adoptées par les États africains ont souvent été orientées par un désir de diversification économique. Les gouvernements ont mis en place des subventions pour les entreprises locales et ont instauré des barrages tarifaires pour protéger les jeunes industries des puissances économiques étrangères. Ces mesures ont permis à des pays comme l’Égypte et le Maroc de développer des industries telles que le textile, la métallurgie et la chimie tout en minimisant la dépendance vis-à-vis des importations. L’Égypte, dirigée par une monarchie réformiste sous le roi Ahmad Fuad I, est devenue l’un des exemples les plus marquants de la réussite industrielle africaine. Le pays a investi dans des usines textiles, dans le secteur de la chimie et a même entamé un développement industriel dans la sidérurgie et l'armement, cherchant à diversifier son économie et à se préparer à une future compétitivité mondiale.
Dans ces nouvelles dynamiques, l'Afrique a également amorcé une réappropriation des savoirs et des technologies qui lui étaient souvent extérieures. En s'inspirant des modèles européens tout en les adaptant aux réalités locales, l'Afrique a commencé à se doter de technologies adaptées, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de la métallurgie, et des infrastructures. L'usage de la mécanisation agricole a été particulièrement visible dans les cultures de coton, de cacao et d'huile de palme, transformant le secteur agricole traditionnel en une véritable industrie moderne. En Afrique de l’Ouest, des usines de transformation de produits agricoles ont été ouvertes pour valoriser les ressources locales et répondre à la demande des marchés intérieurs et extérieurs.
La crise économique de 1929 a eu un impact mondial, mais en Afrique, elle a joué un rôle paradoxal. Tandis que les exportations de matières premières se sont effondrées, les pays africains ont été contraints de chercher de nouvelles avenues pour stimuler leur économie. La crise a conduit à un renforcement des politiques d’autosuffisance économiqueet à un accroissement de la production intérieure, en particulier dans des secteurs comme l'agriculture et l'industrie légère. Par exemple, l’Égypte, déjà en plein processus de modernisation, a accru sa production d’aliments et de biens manufacturés. En Afrique de l’Ouest, la mécanisation de l’agriculture a permis de compenser partiellement la chute des exportations de produits bruts, et des efforts ont été faits pour améliorer les systèmes de transport et d'infrastructures afin de soutenir les échanges commerciaux internes et réduire les dépendances extérieures.
L’industrie africaine pendant l’entre-deux-guerres a été également marquée par des réformes sociales destinées à améliorer les conditions de travail et à intégrer les populations dans le processus de modernisation économique. Des syndicats ouvriers ont émergé dans les secteurs industriels, notamment dans les mines et les usines de transformation. Ces mouvements ont joué un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions de travail, du logement et des salairesdes ouvriers, ainsi que dans la mise en place de réformes sociales favorisant l’inclusion des travailleurs africains dans l’économie. En Afrique du Sud, notamment dans les régions minières, le Royaume Zoulou a été l'un des premiers à développer des mouvements ouvriers organisés pour revendiquer de meilleures conditions de travail dans les mines d'or et de charbon.
Les réformes sociales ont également porté sur l’éducation technique. De nombreux pays africains ont mis en place des écoles techniques pour former leur population aux métiers industriels. En Égypte, par exemple, des écoles spécialisées ont été ouvertes pour enseigner des métiers techniques comme la mécanique, la construction et la chimie, afin d’accompagner la montée en puissance des industries locales. Ces écoles ont permis de développer un capital humain qualifié, nécessaire pour soutenir l’industrialisation en cours.
En somme, l’industrialisation en Afrique pendant l'entre-deux-guerres a été un processus marqué par une volonté d'autonomie et d'indépendance économique. Bien que le continent ait entretenu des liens commerciaux avec les puissances européennes, il n'a pas été soumis à la domination coloniale. Au contraire, les pays africains ont fait le choix d'une industrialisation fondée sur leurs propres ressources, leurs propres technologies et leurs propres politiques économiques. Ce processus a non seulement modifié le paysage économique, mais il a également contribué à la construction d’une identité africaine moderne, capable de résister aux turbulences économiques mondiales et de s’inscrire dans une dynamique de croissance à long terme.
5. La Seconde Guerre mondiale : Une Afrique qui résiste à l’hégémonie[]
La Seconde Guerre mondiale a été un tournant majeur dans l’histoire de l’Afrique, notamment avec la formation de divisions idéologiques au sein du continent. La montée du fascisme et la lutte contre le nazisme ont révélé des fractures internes qui allaient éclater au grand jour après la guerre.
La Résistance contre l’Axe et la Division Interne :[]
Les puissances africaines se sont opposées au régime nazi et fasciste pendant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, certains pays, poussés par des idéologies de nationalisme radical et de fascisme africain, ont tenté de créer des alliances avec l’Allemagne ou d’autres puissances de l’Axe. Le Maroc, dirigé par des nationalistes radicaux, a envisagé des alliances de ce type. L’Égypte et l’Empire éthiopien, fermement opposés aux idéologies fascistes, ont soutenu les Alliés dans la guerre.
La Grande Guerre Africaine (1954) marque l’apogée de ces tensions internes, avec une confrontation entre les pays musulmans et les pays chrétiens, qui se radicalisent sur la scène politique. En parallèle, des factions communistes et africanistes émergent, prônant l’unité panafricaine, la lutte contre l'impérialisme et la création de nouveaux modèles sociaux. Ces factions sont notamment représentées par les républiques d’Égypte, d’Éthiopie et de Zanzibar, tandis que des groupes plus radicaux prônent une réorganisation complète de la société africaine selon des principes marxistes.
6. La Grande Guerre Africaine (1954) : Conflit continental et idéologies rivales[]
En 1954, les tensions internes entre les différentes factions africaines ont atteint un point de rupture, donnant lieu à une Grande Guerre Africaine. Cette guerre oppose principalement les pays chrétiens (Éthiopie, Égypte, Congo, République du Cap) aux pays musulmans (Califat de Sokoto, Sahel, Soudan), mais aussi des factions africanistes, communistes et progressistes qui cherchent à réformer le continent sur des bases socialistes.
Les chrétiens et musulmans se battent pour l’hégémonie religieuse, mais le conflit prend vite une dimension plus large, avec l’intervention de puissances extérieures (Soviets, États-Unis, Europe) cherchant à influencer l'issue de la guerre. Des républiques comme le Kivu et le Congo, tout en étant neutres, subissent les effets de ce grand conflit régional.
Des révolutions éclatent, des réformes progressistes se multiplient. Les marxistes veulent créer une Afrique unie sous des principes d'égalité sociale et d’autosuffisance, faisant des révolutions dan les villes, tandis que les africanistes plaident pour une renaissance culturelle et la valorisation des traditions africaines. Ce grand conflit et la guerre idéologique qui s'ensuit marqueront un tournant dans la modernisation du continent, avec des accords de paix en 1958 qui redéfinissent les frontières et les alliances politiques en Afrique.
7. L'Afrique après la Grande Guerre : Reconstruction et idéologies nouvelles[]

Logo de l'Union africaine

Drapeau de la République d'Egypte
Dans les années qui suivent la fin de la Grande Guerre Africaine, l'Afrique connaît une reconstruction marquée par des réformes économiques et sociales qui visent à pacifier le continent et à mettre en place des gouvernements démocratiques. Sous l'impulsion de grands hommes comme Nelson Mandela et Kwame Nkrumah, l'Union africaine est créée pour instaurer la paix dans le continent.
La guerre a provoqué un renouveau dans la pensée politique africaine : la montée des idées panafricaines, la création de fédérations africaines et la généralisation de la démocratie socialiste s'étendent. Des républiques comme l’Union des Comores, la République du Sénégal, et le Sultanat de Zanzibar deviennent des modèles d'intégration des différentes communautés ethniques, religieuses et politiques.
Ainsi, l'Afrique, après avoir traversé les tensions religieuses, idéologiques et nationales de la Grande Guerre Africaine, entre dans une ère de coexistence plus pacifique et diversifiée, mais toujours en quête de son identité et de son autonomie dans le monde.
Les puissances africaines et leurs relations avec l'Occident :[]
- La République d'Égypte : L'Égypte est la superpuissance incontestée du continent. Elle a su préserver son autonomie et son influence depuis l'Antiquité, et son territoire s'étend bien au-delà de l'Égypte moderne, incluant une grande partie du Sahara occidental, du Soudan et de la Libye. Sa position géographique stratégique, à la croisée des civilisations africaines, arabes et méditerranéennes, lui permet de dominer militairement et économiquement le continent. L'Égypte a une politique extérieure pragmatique, cherchant à maintenir des relations équilibrées avec les puissances occidentales, notamment la France et l'Angleterre. Contrairement à une Afrique colonisée, l'Égypte bénéficie d'une relation de respect mutuel, tirant profit de sa position stratégique tout en restant fermement indépendante.
- Le Califat de Sokoto : Le Califat de Sokoto a survécu à l'ère pré-coloniale et est aujourd'hui l'un des plus grands centres de pouvoir islamique en Afrique de l'Ouest. Ce califat, tout en restant fidèle à ses principes religieux et traditionnels, a su moderniser ses institutions et se développer économiquement. Sa relation avec l'Occident est marquée par un équilibre entre coopération commerciale et défense de son autonomie. Les relations diplomatiques sont généralement respectueuses, l'Occident étant plus intéressé par des échanges économiques (notamment en matière d'énergie et de matières premières) que par des tentatives d'ingérence politique.
- L'Empire Éthiopien : L'Éthiopie, plus grande et plus puissante que jamais, a toujours su repousser toute tentative d'invasion, maintenant son indépendance contre toutes les puissances européennes au XIXe siècle. Aujourd'hui, l'Éthiopie est une grande puissance d'Afrique de l'Est et entretient des relations de coopération avec les grandes puissances mondiales. Son positionnement, tant en tant que bastion de l'orthodoxie chrétienne que de puissance régionale, lui donne une influence sur le plan géopolitique. L'Éthiopie ne cherche pas à dominer, mais à faire valoir son modèle de gouvernance basée sur un mélange de monarchie traditionnelle et de réformes sociales progressistes.
- Le Royaume du Maroc : Le Maroc a conservé son indépendance et ses frontières sont plus vastes, incluant de nombreuses régions du Sahara. Sous l'Empire chérifien, le Maroc a su maintenir une influence culturelle et commerciale en Afrique du Nord, mais aussi vers le Sud, par son expansion dans le Sahel. Les relations avec l'Occident, notamment la France et l'Espagne, sont fondées sur des accords commerciaux équilibrés, et une coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Le Maroc, tout en étant respecté pour son autonomie, ne manifeste aucune hostilité envers les puissances occidentales. La France, notamment, reste un partenaire historique, bien qu'elle ne domine plus les affaires marocaines comme elle le faisait autrefois.
- Le Sultanat de Zanzibar : Zanzibar, en tant que centre de commerce maritime et de culture swahilie, a été une plaque tournante de l'Afrique orientale depuis des siècles. Dans cette uchronie, Zanzibar a survécu aux vicissitudes de l'histoire et est devenu une grande puissance commerciale et culturelle de l'Afrique de l'Est. Zanzibar maintient des relations diplomatiques avec les puissances européennes, notamment l'Espagne et le Portugal, pour assurer la protection de ses routes commerciales. Bien que le Sultanat ait des liens historiques avec les puissances coloniales, il est aujourd'hui un partenaire stratégique dans le commerce de l'Inde et de la Chine, sans que les puissances occidentales n'exercent une influence coloniale directe.
- Les États-Unis du Congo : L'Union des peuples du Congo a su résister aux influences extérieures et, en forgeant une fédération, elle est devenue une des puissances industrielles de l'Afrique centrale. Les États-Unis du Congo entretiennent des relations diplomatiques solides avec l'Occident, notamment la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, mais ont un modèle de développement centré sur le socialisme démocratique et la gouvernance partagée. Leur approche vis-à-vis des puissances occidentales est caractérisée par une coopération pragmatique, basée sur l'échange de ressources naturelles (comme le cuivre et le coltan) contre des investissements en infrastructure et en éducation.
- La Confédération libre d'Azawagh : Azawagh, située au cœur du Sahel, a su s'imposer comme un acteur incontournable de la région grâce à ses alliances avec d'autres nations africaines et à son rôle de médiateur dans les conflits du Sahel. La Confédération reste une zone de stabilité, gérant efficacement ses ressources naturelles et ses populations nomades. Ses relations avec les puissances occidentales sont principalement économiques et commerciales, axées sur le développement des infrastructures et l'exploitation durable des ressources du désert.
Etats africains[]

Drapeaux des pays de l'Afrique
Voici la liste des États africains, tous membres de l’Union africaine, après la Grande Guerre africaine (1954) qui a instauré la paix sur le continent :
- Royaume du Maroc
- République de Tunisie
- République Tripolitaine
- République de Cyrénaique
- République d’Égypte
- Empire Éthiopien
- Confédération Somalie
- Sultanat Witu
- Union de Zanzibar
- République des Seychelles
- Union des Comores
- République de Madagascar
- République de Maurice
- République de Rukwa
- État de Mkamanga
- République Nyanja
- République de Mozambique
- République de Gaza
- République d'Afrique du Sud
- Royaume d’Eswatini
- Royaume Zoulou
- État libre d'Orange
- Royaume du Lesotho
- Le Cap
- République du Botswana
- Royaume de Mthwakazi
- République de Manicaland
- Mashonaland
- Royaume de Bulozi
- République démocratique de Mbunda
- République d’Angola
- République de Casanje
- République populaire de Luanda
- République de Kuba
- État libre de Katanga
- République Bemba
- États-Unis du Congo
- République de Burundi
- Union de Kivu
- Royaume de Buganda
- Royaume de Bunyoro
- Royaume de Busoga
- République Lango
- État souverain de Teso
- République Mangbetoise
- République Gabonaise
- République démocratique de Sao Tomé et Principe
- République de Bétie
- République de Fernando Po
- Fédération Camerounaise
- République de Calabar
- Ala Igbo
- République du Bénin
- Fédération Wukari
- Émirat d'Adamawa
- Sultanat de Wadai
- République de Dar-al-Kuti
- État de Bornu
- Califat à Sokoto en Bilad-as-Sudan
- Confédération libre d'Azawagh
- République populaire de Ouagadougou
- République de Borgu
- République Yorubienne
- Royaume de Dahomey
- République d'Ewe
- État Tado
- République Dagbonnaise
- Asanteman
- République de Gold Coast
- Royaume de Sanwi
- République d'Abidjan
- République de Baule
- Empire Kong
- République de Gwiriko
- République Wasulu
- République du Libéria
- République de Sierra Leone
- République Unie de Melli
- République socialiste démocratique de Futa Jallon
- République de Guinée
- Commonwealth de Gambie
- République du Sénégal
- République de Cap Vert
Cette liste reflète un continent marqué par des États indépendants, une diversité politique et culturelle, et une coopération active au sein de l’Union africaine, qui a permis d’instaurer une paix durable après la Grande Guerre africaine.
La présence de la France et de l'Espagne :[]
Bien que l'Afrique n'ait pas été colonisée dans ce scénario, certaines régions continuent de maintenir des liens particuliers avec les anciennes puissances coloniales. La France possède encore l'Algérie, mais celle-ci est bien plus petite et autonome, occupant un rôle d'outre-mer plutôt que celui d'une colonie. L'Algérie reste un partenaire stratégique de la France, tout en étant une nation souveraine, avec ses propres priorités et politiques.
L'Espagne, de son côté, contrôle encore les îles Canaries, mais cette présence est désormais perçue comme un simple vestige de l'époque coloniale, n'ayant pas d'impact significatif sur les affaires continentales. Les Canaries sont une zone de commerce et de tourisme florissante, mais la relation avec l'Afrique est fondée sur un échange d'intérêt mutuel plutôt que sur un rapport de domination.
Les relations avec le reste du monde :[]
L'Afrique, de par son autonomie et son influence géopolitique, entretient des relations avec toutes les grandes puissances mondiales. L'Occident (Europe et Amérique du Nord) est présent par des investissements, des échanges commerciaux et une coopération en matière de sécurité, mais sans les visées impérialistes qui ont marqué l’histoire coloniale.
Les relations avec la Chine sont également très fortes, particulièrement en Afrique de l'Est et du Centre, où la Chine a investi massivement dans des projets d’infrastructure. Les pays africains, notamment l'Égypte et l'Éthiopie, tirent profit de cette relation pour améliorer leurs infrastructures, tout en préservant leur indépendance.
L'Inde, avec ses liens historiques sur la côte est de l'Afrique, joue également un rôle majeur dans les relations commerciales, notamment avec Zanzibar, le Mozambique et la Somalie.
La non-hostilité de l'Afrique vis-à-vis de l'Occident :[]
L'absence de colonisation et de domination impérialiste a permis de bâtir une relation plus respectueuse et équilibrée entre l'Afrique et l'Occident. L'Afrique ne perçoit pas l'Occident comme un ennemi, mais plutôt comme un partenaire dans un monde multipolaire. Les anciennes puissances coloniales sont reconnues pour leur héritage culturel et scientifique, mais l'Afrique aujourd'hui préfère une coopération fondée sur des principes de réciprocité, de souveraineté et d’auto-détermination. Les conflits, quand ils existent, sont principalement locaux ou régionaux et non le résultat d’ingérences extérieures.
L'économie de l'Afrique : Une grande diversité de situations économiques[]
De nos jours, l’économie africaine est marquée par une grande diversité, tant en termes de structure politique que de développement économique. Le continent présente des contrastes saisissants, avec des pays où les économies sont relativement développées et d'autres où la pauvreté et les conflits politiques restent des défis majeurs. Cette disparité découle de nombreux facteurs historiques, géographiques, politiques et économiques.
Certaines régions de l'Afrique, notamment le Cap, au Kivu et en Ala Igbo, connaissent un développement économique plus soutenu, bien qu’il soit inégalement réparti au sein de ces pays. Ces pays bénéficient de structures politiques relativement stables et d’un environnement favorable à l'implantation d'entreprises, avec une économie souvent diversifiée, incluant les secteurs industriels, agricoles et les services.
- Le Cap est un exemple de démocratie multipartite stable et est l'une des économies les plus développées du continent. Elle dispose d'une infrastructure avancée et est un acteur majeur dans l'industrie minière, avec d'importantes réserves d'or, de platine et de diamants. Cependant, des inégalités économiques persistantes, un taux de chômage élevé et des tensions sociales demeurent des défis importants.
- Le Kivu, possède des ressources naturelles abondantes, telles que le coltan, le cobalt et d'autres minéraux essentiels à l'industrie mondiale, notamment dans le secteur technologique. Toutefois, la région souffre de conflits armés fréquents et de gouvernance fragile, ce qui freine le potentiel économique de cette zone.
- Ala Igbo bien que confronté à des défis politiques et à des tensions ethniques, bénéficie d'une économie dynamique, particulièrement dans les secteurs de l'agriculture, du commerce et de l'industrie légère. Le pays est également un des plus grands producteurs de pétrole en Afrique. Cependant, les problèmes de gouvernance, la corruption et les inégalités régionales freinent un développement durable.
D'autre part, certains pays africains comme Dar-al-Kuti et Wagadougou souffrent de grandes difficultés économiques et politiques. Ces pays, souvent marqués par des conflits armés, des dictatures ou des transitions politiques fragiles, sont confrontés à une pauvreté endémique, une instabilité chronique et des difficultés d'intégration dans l'économie mondiale.
- Dar-al-Kuti pourrait faire référence à une région ou un groupe de pays dans le Sahel ou l'Afrique centrale, confrontés à des crises économiques et politiques dues à des guerres civiles, des rébellions ou l'insécurité alimentaire. Ces zones, souvent sous-développées, dépendent encore largement de l'agriculture de subsistance et des échanges locaux, et sont vulnérables à la sécheresse et aux impacts du changement climatique.
- Wagadougou, capitale du Burkina Faso, est un autre exemple de pays en proie à des défis économiques. Le Burkina Faso, malgré une croissance relativement stable dans les années 2000, est actuellement confronté à une insécurité croissante due aux conflits terroristes, ce qui a des conséquences directes sur son économie. L'agriculture, secteur clé pour le pays, est particulièrement vulnérable aux conditions climatiques et aux perturbations liées aux violences.
Globalement, l'Afrique connaît une croissance économique rapide, mais celle-ci est inégale d'un pays à l'autre. Les pays riches en ressources naturelles, comme le Nigeria, le Ghana, l'Angola et le Mozambique, ont des secteurs pétroliers ou miniers qui contribuent largement à leur PIB. Cependant, cette dépendance aux ressources naturelles peut rendre ces économies vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux des matières premières.
De plus, l’Afrique abrite également une classe moyenne croissante, particulièrement dans des pays comme le Kenya, le Rwanda, l'Afrique du Sud et le Nigéria, où la consommation intérieure et les services en croissance soutiennent les secteurs bancaires, immobiliers et des télécommunications. L'urbanisation rapide contribue également à cette dynamique économique, avec des villes comme Nairobi, Lagos, Dakar, ou Abidjan devenant des hubs économiques régionaux.
Cependant, malgré les progrès réalisés, des inégalités économiques persistent. Les pays enclavés ou confrontés à des conflits prolongés sont souvent laissés pour compte, et les écarts de richesse entre les zones rurales et urbaines restent considérables. L'accès aux infrastructures de base telles que l'éducation, les soins de santé, l'eau potable et l'énergie reste limité dans de nombreuses régions.
En dépit de la diversité des situations économiques sur le continent, il est important de souligner les progrès réalisés dans certains secteurs clés : la technologie numérique, les infrastructures et les initiatives économiques régionales. L'Afrique abrite désormais un nombre croissant de startups, et les gouvernements et les organisations internationales mettent en place des politiques pour stimuler l'industrialisation et encourager l'investissement dans les secteurs non extractifs.
Ainsi, bien que des défis majeurs demeurent, l'Afrique est dans une phase de transition, avec un potentiel de développement important, à condition de surmonter les obstacles politiques, les conflits et de renforcer la gouvernance pour garantir une croissance inclusive et durable.
Langues de l'Afrique[]

Carte des langues africaines
L'Afrique abrite de nombreuses langues, réparties sur plusieurs familles. Dans la plupart des pays, beaucoup de gens parlent plusieurs langues, généralement incluant une lingua franca largement parlée comme l'arabe, le swahili, le haoussa, le kongo, l'anglais ou le portugais.
Les langues africaines appartiennent à plusieurs familles et groupes, avec des familles entièrement contenues sur le continent, notamment les groupes Nilo-Saharien et Khoïsan, ainsi que la famille Niger-Congo, la plus grande au monde en nombre de langues, avec plus de 1500 langues. Les langues afro-asiatiques comme l'arabe ou le somali sont parlées dans la partie nord du continent, ainsi que dans le Moyen-Orient voisin. Le malgache, parlé à Madagascar, est une langue austronésienne dont les proches parents sont parlés à Bornéo, ce qui témoigne de la colonisation de l'île par le sud-est asiatique autour de l'an 500 après J.-C.
Les langues indo-européennes sont le produit de la colonisation européenne plus récente et incluent le français et l'espagnol parlés dans les parties africaines de leurs pays d'origine, l'afrikaans parlé en Afrique australe, le portugais parlé largement en Angola, ainsi que les langues de diverses petites communautés, comme l'italien parlé par les Tunisiens d'origine italienne, ou le dialecte russe parlé par les cosaques éthiopiens.
Conclusion :[]
Dans cette uchronie, l'Afrique est un continent fier, autonome et puissant, où les nations ont su se développer en fonction de leurs propres dynamiques internes. L'Afrique entretient des relations diplomatiques variées et équilibrées avec le monde extérieur, y compris avec les puissances occidentales, mais sans être soumise à aucune forme de domination ou d'influence impérialiste. Le continent est un acteur majeur dans le système international et représente un modèle de gouvernance et de développement unique dans le monde.Dans son ensemble, le continent est plus pauvre que le reste du monde, bien qu'il connaisse actuellement des améliorations rapides en matière de développement humain et de qualité de vie.