Uchronie Wiki
Flag of the Soviet Union.svg

Drapeau de l'Union des républiques socialistes soviétiques

Que se serait-il passé si l'URSS avait réussi à survivre économiquement ? À battre les Etats-Unis dans le monde la Guerre froide ?

C'est ce qui est recherché dans cette uchronie.

1. L’URSS : Un retour au pouvoir, une superpuissance retrouvée (1987-2001)[]

Guennadi Ianaiev

Guennadi Ianaïev, secrétaire général du PCUS

Le tournant décisif de cette uchronie a lieu en 1987, quand Mikhaïl Gorbatchev, en quête de réformes pour unifier et redynamiser l'Union soviétique, est renversé par un coup d’État militaire dirigé par Guennadi Ianaïev, son vice-président. Ce dernier, soutenu par des factions conservatrices du Parti, du KGB, de l'armée et des anciens apparatchiks du régime stalinien, orchestre un retour en force du communisme autoritaire et centralisé.

Ianaïev, en prenant le pouvoir, annonce immédiatement l'abandon de la perestroïka et de la glasnost. Il met en œuvre des politiques de répression drastiques, dont des purges ciblées contre les "réformistes" et les dissidents, qu’il qualifie de "traîtres à l’idéologie marxiste-léniniste". Le retour du culte de la personnalité, particulièrement autour de Staline et Lénine, devient un élément central de la propagande d’État. Les symboles de l'URSS pré-gorbatchévienne sont rétablis, et une nouvelle répression bureaucratique et militaire est lancée pour renforcer l’unité du pays.

Le pays passe sous une dictature quasi-totalitaire : l’armée et la police secrète jouent un rôle essentiel dans la surveillance des citoyens. La guerre en Afghanistan (1979-1989) n'a pas seulement épuisé les ressources de l'URSS, elle a aussi exacerbé les tensions internes. Cependant, sous la direction de Ianaïev, l'URSS met en place une vaste réorganisation économique et politique. L’URSS renoue avec une économie planifiée rigide et une industrialisation massive. Grâce à la nationalisation des industries et à des efforts titanesques d’industrialisation, l'économie soviétique se redresse rapidement.

Le système de recherche et de développement soviétique est réorganisé pour soutenir une croissance industrielle basée sur l’innovation scientifique et technologique. L’URSS se donne pour objectif de surpasser les États-Unis dans des domaines tels que les technologies de l’information, la biotechnologie, et l’aérospatiale, un projet porté par des scientifiques, ingénieurs et chercheurs venus de tout le bloc socialiste et même de pays capitalistes attirés par la stabilité et les investissements massifs du gouvernement soviétique.

En parallèle, la politique étrangère de l’URSS devient de plus en plus audacieuse. Le régime soviétique commence à diffuser l’idéologie marxiste-léniniste dans les pays sous-développés, soutenant des régimes communistes et révolutionnaires en Afrique, en Asie et en Amérique latine, tout en affaiblissant les intérêts américains sur le continent. Des conflits de basse intensité, souvent soutenus par des armes et des conseillers soviétiques, se multiplient dans des pays comme le Nicaragua, le Salvador, l’Éthiopie et l’Angola.

2. L’URSS face à l’effondrement des États-Unis : Crise interne et fracture (1987-2009)[]

Le véritable basculement mondial se produit lorsque l’économie américaine s’effondre dans les années 1990. La dette colossale du pays, alimentée par les dépenses militaires et les politiques économiques néolibérales, s’alourdit, créant un climat de crise économique structurelle. La mondialisation, qui n’a cessé d’accentuer les inégalités aux États-Unis, engendre une stagnation durable. Une décennie après la chute du mur de Berlin, les États-Unis entrent dans une récession sans fin, dont les effets dévastateurs se ressentent à tous les niveaux.

La montée du chômage, des inégalités sociales croissantes et un système de santé inefficace exacerbent les tensions internes. L’inflation explose tandis que les déficits budgétaires augmentent, rendant toute reprise économique improbable. Des régions entières des États-Unis, comme les Rust Belt et les zones rurales, plongent dans la pauvreté, tandis que des pans entiers de l’industrie se délocalisent à l’étranger.

L’URSS, sous Ianaïev et ses successeurs, exploite habilement cette situation. En appuyant discrètement des groupes de dissidence et des mouvements séparatistes au sein des États-Unis, l’URSS crée des foyers de tensions internes. Le gouvernement soviétique soutient des mouvements sécessionnistes dans le Sud (principalement au Texas et en Californie), attisant les mécontentements liés à la question des libertés individuelles et des inégalités régionales.

3. L’Europe socialiste : Une unification sous le signe du communisme (1990-2010)[]

Le monde se transforme dans les années 1990 sous l’influence grandissante de l’URSS, mais aussi à cause de l’agitation politique en Europe. Le modèle socialiste devient un phénomène irrésistible dans une grande partie de l'Europe de l'Ouest, frappée par les crises économiques successives des années 80 et 90. Les partis socialistes et communistes, qui avaient toujours été présents dans les pays européens, connaissent un regain de popularité grâce à la réussite de l'URSS, qui se démarque par sa croissance économique soutenue.

Nouveau logo du Pacte de Varsovie

Nouveau logo du Pacte de Varsovie

En 2001, l'Allemagne de l'Ouest, une fois le bastion du capitalisme en Europe, cède à la pression populaire et rejoint la République Démocratique Allemande (RDA), qui s’élargit pour englober toute l'Allemagne sous un régime socialiste autoritaire. L’Allemagne unifiée devient une superpuissance au sein du Pacte de Varsovie, aux côtés de la France, de la Belgique, du Luxembourg, de l'Autriche et de l’Italie. L'ensemble de ces nations forme un bloc fort, dirigé par une idéologie socialiste stricte, mais aussi pragmatique.

La France, qui longtemps a résisté aux influences soviétiques, voit sa politique basculer sous l’effet de l’inefficacité de son système capitaliste. Sous l'effet de grèves d'ouvriers, le Parti Socialiste, devenu le principal acteur politique, initie des réformes économiques radicales et s’aligne progressivement sur le modèle soviétique. Le Parti socialiste et communiste s'unifient et la République socialiste française est proclamée en 2004 suite à une élection gagnée où le parlement devient à 95% communiste.

Des gouvernements communistes sont élus partout en Europe de l’Ouest, et les alliances avec l’URSS se multiplient. Paris et Berlin, ensemble, se transforment en citadelles du communisme moderne, rejetant toute influence capitaliste. La Belgique, proche de la France, tombe elle-aussi dans le communisme. L'Espagne et le Portugal, au début très opposé, tombent petit à petit dans une influence socialiste. Le Royaume-Uni, intéressé par les perspectives économiques du communisme, quitte son allié américain pour se tourner vers le communisme soviétique.

Le Pacte de Varsovie, qui s’étend au-delà de l’Europe de l'Est, devient le principal acteur de la politique mondiale. L’URSS et ses alliés se présentent comme un contrepoids solide à l’impérialisme américain, et l’Europe devient le centre d’un nouvel ordre socialiste mondial, à la fois militarisé et idéologiquement pur. La France, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne toute entière rejoignent le Pacte au détriment de l'OTAN.

4. La Guerre Civile Américaine : Fragmentation et naissance de nouvelles entités politiques (2007-2009)[]

La situation aux États-Unis dégénère en 2007, lorsque des manifestations de plus en plus violentes éclatent dans tout le pays. Les tensions entre les États démocrates du Nord-Est et les États conservateurs du Sud s’exacerbent, alimentées par une économie dévastée et des divisions politiques de plus en plus profondes. Le deuxième amendement est invoqué par de nombreuses milices locales, et la situation se transforme en une guerre civile ouverte.

Les États-Unis se fragmentent en quatre entités distinctes, qui s’opposent violemment lors des premières années de la guerre :

  • Les États-Unis d’Amérique : Regroupant principalement la côte Est, le Midwest et la côte Ouest (hormis le Texas), cette entité devient socialiste. Bien que se présentant comme démocratiques, les États-Unis d’Amérique adoptent rapidement des politiques proches de celles de l’URSS : nationalisation des grandes entreprises, planification économique et suppression des oppositions de droite.
  • La Confédération des États du Sud : Constituée des États historiques du Sud (Géorgie, Floride, Oklahoma, Caroline du Nord et du Sud, Alabama, Mississipi, Tenesse, Arkansas), ce groupe se forme autour d’une idéologie conservatrice et régionaliste, attachée aux traditions sudistes et aux libertés individuelles. L’idéologie de la Confédération repose sur un modèle agrarien, mais ouvertement hostile au socialisme et à l'influence soviétique. L'Alaska, après des combats violents et l'envoi de troupes confédérées, devient un Etat de la Confédération.
  • La République du Texas : Unifié autour d’un populisme conservateur et libéral, le Texas se proclame une nation indépendante, s’appuyant sur ses vastes ressources énergétiques et une économie ultralibérale. Le Texas devient une force de résistance contre le bloc socialiste de l’Est. Le Texas s'unit à la Louisiane mais qui ne possède pas d'autonomie régionale.
  • La Fédération des États des Plaines : Englobant les territoires du Dakota du Nord, du Sud, Montana, Idaho, Wyoming, Utah, Colorado, Nouveau Mexique, Arizona, Kansas, Nebraska, cette fédération est plus hétérogène, mais elle se caractérise par son isolationnisme et ses politiques protectionnistes. La Fédération adopte une forme de gouvernance basée sur des principes libertariens et une autonomie régionale accrue.

Le conflit fait rage jusqu'en 2009, avec des batailles longues et désastreuses. Le monde entier regarde cette guerre, mais l’URSS, ne souhaitant pas intervenir directement, choisit de soutenir secrètement certaines factions en fournissant armes et entraînement aux mouvements sociauxistes. Finalement, les puissances mondiales, notamment la Chine et l’URSS, exercent une pression diplomatique sur les belligérants pour forcer un cessez-le-feu. Le compromis est un éclatement des États-Unis en quatre entités distinctes, chacune avec son modèle politique. Le monde capitaliste est choqué par cette nouvelle et perd son plus grand soutien. L'OTAN est dissout. Dans toute l'Amérique du Sud, ont lieu des révolutions contre les gouvernements pro-américains. Le monde reconnait que l'URSS a gagné la guerre froide.

5. La situation canadienne[]

Dans cette uchronie, le Canada traverse une grave crise interne à partir des années 1990, exacerbée par des tensions ethniques et culturelles, et influencée par l'URSS. Alors que les peuples autochtones, en particulier les Inuits, réclament davantage d'autonomie, l'URSS soutient leurs revendications et les incite à la sécession, particulièrement dans le Grand Nord. Les Inuits et d'autres communautés autochtones, frustrés par la marginalisation historique, forment des mouvements de guérilla soutenus par Moscou, mais ne parviennent pas à obtenir l'indépendance complète.

Parallèlement, un groupe radical maoïste, l'Armée Rouge Québécoise (ARQ), mène des attaques violentes pour obtenir l'indépendance du Québec, inspirée par le modèle soviétique et chinois. Bien que cette organisation mène une guérilla dans la province, le Québec ne parvient pas à se séparer du Canada.

Au final, le pays se fragmente en plusieurs entités semi-autonomes, sans qu'une véritable indépendance ne soit accordée. Le Québec reste une province canadienne, mais il est plongé dans une crise permanente avec des insurrections séparatistes. Le Grand Nord devient l'Union des Tribus du Canada, un État fédéré des peuples autochtones inspiré par l’URSS (composé du Yukon, des territoires du Nord-Ouest, et du Nunavut), tandis que d'autres provinces se rapprochent des États-Unis ou adoptent des gouvernements locaux autonomes. Cette division, alimentée par des rivalités ethniques et soutenue par les soviétiques, rend le Canada vulnérable et instable, en proie à des conflits internes soutenus par des puissances extérieures.

6. Le Monde d’après : Les conflits mondiaux et les nouveaux blocs géopolitiques[]

Le monde se divise désormais en deux blocs antagonistes. D’un côté, l’URSS et ses alliés, avec un système communiste centralisé, rigide et autoritaire. De l'autre, la Chine, un État encore plus autoritaire, mais plus flexible dans ses politiques économiques et plus déterminé à exporter son modèle maoïste dans le monde entier. La Chine devient la force de diffusion du communisme révolutionnaire, soutenant les régimes anti-capitalistes et maoïstes en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

L'Afrique, sous l'influence soviétique, plonge dans une série de guerres civiles dans les années 2000, aboutissant à l’instauration de régimes communistes dans presque tous les pays du continent. L’URSS, bien qu’occupée par ses affaires internes, soutient les mouvements révolutionnaires, alors que la Chine investit massivement dans l’industrie et les infrastructures de ces nations pour étendre son influence.

En Asie, la Chine soutient activement la guerre de réunification en Corée. La guerre de Corée du Nord contre le Sud, commencée en 2009, connaît un tournant majeur en 2011 lorsque la Corée du Sud tombe sous les coups de l’armée nord-coréenne, soutenue par la Chine. Cette victoire marque la fin du conflit, et la Corée est réunifiée sous un régime socialiste durement contrôlé par la dynastie Kim.

1. La République Populaire du Mexique (Proclamation en 2001)[]

La révolution mexicaine arrive alors que les USA tombent dans des tensions. En 2000, alors que l’économie américaine est en crise et que l’URSS se renforce, des courants socialistes émergent au Mexique. Inspirés par les modèles soviétiques et chinois, ces courants se fédèrent autour d’un mouvement radical qui dépasse les simples luttes sociales et revendications d'indépendance économique. Le Parti communiste du Mexique (PCM) monte en puissance, soutenu par la Chine, qui voit dans l'Amérique latine un terrain d'expansion pour sa doctrine maoïste. Le Mexique, riche en ressources naturelles, devient un axe clé de l’affrontement entre l'URSS et la Chine.

En 2001, après des années de tensions politiques, une insurrection populaire soutenue par des groupes maoïstes et communistes, particulièrement dans le sud et le centre du pays, mène à la Proclamation de la République Populaire du Mexique. Ce nouvel État s'inspire directement du modèle maoïste et devient un allié de la Chine, notamment en matière d’économie planifiée et de collectivisation des terres. La Chine soutient militairement et financièrement la révolte, et le Mexique se rapproche progressivement de Pékin, tout en maintenant une certaine distance avec Moscou. Cette alliance stratégique permet au Mexique d’établir des liens commerciaux étroits avec la Chine et de développer une économie socialiste et autarcique, basée sur les principes maoïstes d'auto-suffisance et de redistribution des ressources.

La République Populaire du Mexique devient rapidement un bastion socialiste dans l’hémisphère occidental, exportant des révolutions et encourageant la mise en place de régimes socialistes en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Cela exacerbe encore davantage les tensions avec les États-Unis, déjà en déclin à cause de la guerre civile et de la crise économique interne.

2. L’Inde : Un équilibre fragile entre Chine et URSS (2000-2025)[]

L’Inde, l’un des plus grands pays du monde en termes de population et de potentiel économique, devient un acteur clé dans ce monde post-guerre froide. En 1991, après l’effondrement du bloc soviétique et la montée de la Chine comme superpuissance économique, l’Inde se trouve dans une position de choix : entre l’influence de Moscou, qui continue de défendre le modèle socialiste soviétique, et celle de Pékin, plus dynamique sur la scène internationale.

Au début des années 2000, sous la pression des crises économiques mondiales et des luttes internes entre élites politiques, l’Inde se tourne vers un socialisme hybride, mélangeant à la fois des aspects du modèle soviétique et de la pensée maoïste. Le pays met en place des réformes socialistes massives, incluant la collectivisation partielle des terres, la nationalisation des grandes industries et un contrôle accru de l'État sur les secteurs stratégiques. Cependant, l’Inde adopte aussi un certain pragmatisme économique, à la manière de la Chine, en encourageant les zones économiques spéciales (ZES) et les investissements étrangers dans certaines régions.

L’Inde devient un partenaire stratégique à la fois de l’URSS et de la Chine, naviguant habilement entre les deux puissances tout en préservant une autonomie qui lui permet de jouer un rôle central dans le monde multipolaire. Cependant, cette position est fragile, car les tensions entre Moscou et Pékin se sont intensifiées. L'Inde se trouve souvent en position de médiateur, mais aussi de bénéficiaire d'une aide des deux superpuissances communistes.

3. L’Australie : Une transition vers le socialisme et l’alliance avec l’URSS (2000-2020)[]

L'Australie, traditionnellement un bastion du capitalisme et de l’allié de longue date des États-Unis, subit un tournant radical dans cette uchronie. Dès les années 1990, alors que le monde est de plus en plus polarisé, un mouvement socialiste commence à se faire entendre dans le pays. Les crises économiques mondiales, combinées à une instabilité croissante dans le Pacifique, poussent une grande partie de la population australienne à chercher des solutions alternatives. La dépression économique mondiale et les pressions géopolitiques de la Chine et de l'URSS sur le continent asiatique contribuent à alimenter le mécontentement.

En 2003, un coup d'État militaire-socialiste renverse le gouvernement pro-occidental et met en place un régime socialiste soutenu par l’URSS. L’Australie se rapproche alors de l’Union soviétique et adopte un modèle économique inspiré du système soviétique, avec des industries nationalisées et une politique de redistribution des richesses. Cette transition est facilitée par des liens économiques avec l’URSS, notamment dans les domaines de l’énergie et des ressources naturelles. L’Australie devient ainsi un acteur clé dans le Pacifique Sud, créant une zone d’influence soviétique dans la région.

Le pays met en œuvre un contrôle centralisé de l’économie, nationalise les secteurs stratégiques comme le minerai de fer, le charbon et les industries lourdes, tout en pratiquant une politique agricole collectiviste. Le pays devient également un membre de premier plan du Pacte de Varsovie, bien que le gouvernement australien veille à maintenir une certaine indépendance vis-à-vis des tensions sino-soviétiques.

4. L'Indonésie : Un tournant communiste (1995-2025)[]

L'Indonésie, un autre géant asiatique, voit également son orientation politique changer de manière radicale. Bien que ce pays ait historiquement été dominé par des régimes autoritaires et une politique pro-occidentale, la chute de l'ordre mondial unipolaire favorise l’ascension d’un mouvement socialiste nationaliste.

En 1995, une révolte menée par des groupes communistes et soutenue par des partisans de l'URSS prend de l'ampleur. Ce mouvement finit par renverser le régime pro-américain de Suharto en 1998. L'Indonésie adopte un modèle socialiste, avec une économie dirigée, la nationalisation des ressources naturelles et une forte emprise de l’État sur la vie économique et politique. Le pays devient un membre du Bloc socialiste asiatique et entre dans la sphère d'influence de l’URSS, tout en entretenant des relations étroites avec la Chine sur le plan commercial et idéologique.

La révolution indonésienne inspire d'autres mouvements à travers l'Asie du Sud-Est, et le pays devient un pôle d’attraction pour les révolutions socialistes dans la région, qui se tournent progressivement vers un modèle communiste plus dur, inspiré de la Chine ou de l’URSS.

5. L’Afrique : Des guerres civiles et l’établissement de régimes communistes (2000-2025)[]

En Afrique, les années 2000 sont marquées par des guerres civiles incessantes, souvent alimentées par les puissances extérieures (URSS et Chine). Après les années de décolonisation, de nombreux pays africains, en quête de développement et de stabilité, se tournent vers le modèle socialiste. Le soutien de l'URSS et de la Chine, qui sont prêts à fournir des armes, des conseillers et de l'aide financière, transforme le paysage politique africain.

Des guerres civiles éclatent dans des pays comme le Soudan, le Congo et l’Éthiopie, où des régimes socialistes ou maoïstes prennent le pouvoir à la suite de révolutions soutenues par Moscou et Pékin. L'URSS, en particulier, installe des régimes communistes dans des pays stratégiques d'Afrique de l’Ouest et de l’Est. Le Congo devient une République Populaire alliée à l’URSS, tandis que l’Angola et la Mozambique sombrent dans des guerres de libération dirigées par des partis marxistes-léninistes qui finissent par prendre le pouvoir.

Le modèle soviétique devient dominant en Afrique, avec des gouvernements communistes soutenant des révolutions socialistes locales et aidant à la consolidation de régimes à travers le continent.

6. Des régimes communistes arabes d'idéologie panarabiste[]

Le Yémen connaît un processus de réunification en 2002, non pas autour de l’unité nationale traditionnelle, mais autour de l’idéologie socialiste. En effet, le Sud du Yémen, historiquement plus favorable aux idées communistes, reprend le contrôle du pays après une série de soulèvements dans le Nord et le soutien discret de la Chine et de l’URSS. Le Yémen du Sud unifié devient une République populaire, étendant son influence dans toute la région, particulièrement en Arabie Saoudite et au Golfe.

La Libye : Le modèle de Kadhafi devenu communiste[]

La Libye, sous le leadership de Muammar Kadhafi, adopte un tournant radical après une série de soulèvements populaires dans les années 1990. L'ancien leader panarabiste se convertit au socialisme pur et dur et intègre des éléments de la révolution maoïste, devenant un défenseur ardent du socialisme islamique. Le pays devient un exemple de révolution socialiste islamique, dans laquelle l'État contrôle rigoureusement les ressources pétrolières et les grandes industries, tout en imposant une répression stricte envers toute forme de dissidence politique.

La Syrie : Le Baathisme transforme son modèle en communisme[]

La Syrie, sous le contrôle de la famille Assad, subit une transformation subtile mais profonde. Le régime du Parti Baas, qui était déjà fortement influencé par l'idéologie socialiste, évolue dans les années 2000 pour adopter un socialisme d'État inspiré par les principes communistes soviétiques, tout en maintenant une forte emprise autoritaire. L'assadismefusionne avec le marxisme-léninisme sous une forme nationaliste et panarabe, permettant à Hafez al-Assad et, après lui, son fils Bashar al-Assad, de conserver leur pouvoir absolu.

Le Parti Baas se réforme pour devenir une branche du parti communiste panarabe. L'URSS et la Chine deviennent des partenaires stratégiques, apportant des soutiens économiques et militaires, tout en faisant pression pour que la Syrie adopte une version plus centralisée de l’économie et du contrôle social. Le secteur public est élargi, avec des nationalisations massives des industries, des terres agricoles collectivisées, et un contrôle centralisé de l'économie, mais avec la mise en place de structures autoritaires de surveillance et de répression qui permettent à la famille Assad de rester au pouvoir.

Les milices paramilitaires sont renforcées pour maintenir l'ordre interne, et le pays, bien que socialiste sur le papier, reste un État policier. Les opposants politiques sont réprimés de manière brutale, et les libertés individuelles sont sacrifiées au nom de la stabilité et de l'unité nationale. L'idéologie baassiste évolue pour épouser les valeurs du socialisme arabe et du communisme révolutionnaire tout en conservant un pouvoir dynastique et centralisé.

L'Égypte : Le Nasserisme devenu un socialisme communiste[]

L'Égypte, qui a longtemps été le phare du nationalisme arabe sous Gamal Abdel Nasser, subit une évolution similaire. Après des décennies de crise économique et de tensions sociales, le gouvernement égyptien, toujours dirigé par l'armée et les élites politiques, décide de se réinventer pour assurer sa survie face aux bouleversements mondiaux.

Au lieu d'une transition vers une démocratie libérale, l'Égypte adopte le modèle du socialisme d'État influencé par les pratiques soviétiques. Les principaux secteurs économiques du pays sont nationalisés, en particulier l'industrie pétrolière, l'agriculture et le secteur bancaire. Le modèle économique centralisé et planifié est mis en place sous le contrôle de l'armée, qui joue un rôle clé dans l’administration et la gestion des ressources.

Sous l'influence de l'URSS et de la Chine, l’Égypte prend un tournant vers un communisme nationaliste arabe, en préservant une forme de nasserisme mais avec une orientation clairement marquée vers un socialisme soviétique. Hosni Moubarak, fidèle héritier du système nasserien, devient le garant de cette évolution. Plutôt que de se confronter aux bouleversements populaires, il intègre les idées marxistes dans une forme d'autoritarisme socialiste, en rejetant les réformes démocratiques tout en annonçant un processus de transition interne vers un modèle communiste réformé.

Les réformes économiques imposées en Égypte sont largement dirigées par un parti unique et une bureaucratiemilitaire qui en fait la pierre angulaire du pouvoir. Les sous-produits de ce modèle sont une répression systématique des dissidents politiques et un contrôle de la société civile. Le mouvement des Frères musulmans, bien que largement discrédité et interdit, ne disparaît pas complètement, mais il se réorganise autour d’un modèle socialiste islamique, renforçant les tensions internes sans parvenir à renverser le régime en place.

L'Algérie : Le FLN se transforme en parti communiste[]

En Algérie, le Front de Libération Nationale (FLN), qui a mené la guerre de libération contre la France, opère une transformation profonde en adoptant les principes du communisme marxiste-léniniste tout en conservant son pouvoir révolutionnaire. Les élites du FLN, après des décennies de difficultés économiques et politiques, reconnaissent que leur survie passe par une révolution interne qui les place dans la sphère d’influence de l’URSS.

L'Algérie devient un État socialiste dirigé par un parti unique, où le FLN se transforme en un parti communiste panarabe, inspiré par les modèles soviétiques. Le régime adopte une économie planifiée, avec une nationalisation massive des industries et des terres agricoles. Bien que les réformes sociales de type marxiste prennent forme, le régime algérien ne fait aucune concession sur son contrôle autoritaire de l’État, et les activistes politiques sont durement réprimés. Les médias, l'éducation et la culture sont sous la coupe de l'État, qui impose une idéologie socialiste aux populations.

Le FLN, dirigé par des anciens dirigeants révolutionnaires, reste un symbole de la lutte de libération et des idéaux socialistes tout en conservant des liens étroits avec les autres régimes autoritaires du monde arabe et du bloc soviétique.

Le modèle du socialisme arabe : Une transition autoritaire

Dans ces pays arabes, le socialisme arabe ne prend pas la forme d'une révolution populaire dirigée par des partis de gauche ou de travailleurs, mais plutôt comme une transformation contrôlée par les élites au pouvoir. Les régimes de Syrie, Égypte, et Algérie organisent cette transition eux-mêmes, cherchant à adopter les principes du socialisme d’État tout en préservant leur pouvoir absolu et autoritaire.

Ces régimes passent par une réorganisation de leurs économies sur un modèle centralisé et planifié, avec des industries nationalisées, une forte bureaucratie d'État et un contrôle sur les ressources naturelles (comme le pétrole en Algérie et en Syrie). Cependant, cette transformation ne s’accompagne pas de démocratisation ou de libéralisation politique ; au contraire, elle est marquée par une répression accrue et l’instauration de partis communistes au pouvoir, qui imposent une discipline de fer au sein des populations.

Les royautés et le refus du socialisme[]

À l'inverse, les pays arabes monarchiques comme l’Arabie saoudite, le Koweït, le Bahreïn et le Qatar résistent farouchement à cette montée du socialisme arabe. Bien que confrontées à des pressions géopolitiques croissantes, ces monarchies parviennent à maintenir leur pouvoir grâce à leur richesse pétrolière, leur soutien occidental et leurs relations privilégiées avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

Ces pays restent des bastions du capitalisme et de l’autoritarisme conservateur, mais leurs dirigeants sont obligés de manœuvrer diplomatiquement pour éviter l’exportation du modèle communiste dans leurs frontières, tout en entretenant des alliances stratégiques avec les régimes monarchiques et autoritaires d’autres régions du monde, notamment en Asie et en Afrique.

7. L’ONU et la nouvelle ère mondiale : la Pax Sovietica[]

Sous la domination de l’URSS, l’ONU se transforme en un organe essentiellement pro-soviétique. De nouvelles organisations internationales pro-communistes sont créées, et l’influence soviétique s’étend jusqu’au Conseil de sécurité de l’ONU. Le bloc socialiste se positionne en défenseur d’un ordre mondial basé sur l’égalité, la planification centrale et l’autarcie.

Le Bloc Communiste : Une Ascension Omniprésente[]

Sous la direction de l'URSS et de la Chine, le communisme s’impose comme le modèle de développement dominant à travers le monde. Le succès économique et militaire du bloc soviétique, combiné à l’effondrement progressif des États-Unis, fait que l’idéologie marxiste-léniniste se répand dans les anciennes colonies, dans le monde arabe et même au cœur de l’Europe.

  1. Europe de l'Est et Europe de l'Ouest : Le Pacte de Varsovie s’étend au-delà de ses frontières traditionnelles. En 2001, la République socialiste d'Allemagne (ex-RFA) se constitue et rejoint l’Est, entraînant avec elle la Belgique, le Luxembourg, l’Autriche et, plus étonnamment, la France, qui après plusieurs vagues de grèves et de révoltes populaires, voit son gouvernement prendre un virage communiste. L'Italie, l'Espagne et le Portugalsuivent, s’intégrant à un nouveau bloc socialiste européen. Ces pays deviennent des républiques communistes inspirées des modèles soviétiques mais maintiennent certaines spécificités locales, comme un fédéralisme républicain en France, où la centrale idéologie communiste est perçue comme un moyen de stabiliser la nation.
  2. Afrique : Dans les années 2000, une série de guerres civiles dévastatrices secoue le continent africain. Le communisme y prend racine, dans le sillage des révolutions populaires soutenues par Moscou et Pékin. L’URSS et la Chine appuient des révolutions qui renversent les régimes colonialistes ou les gouvernements issus de la guerre froide. L'Angola, l'Éthiopie et de nombreux pays subsahariens adoptent des régimes communistes, où les nouvelles élites se battent pour imposer des régimes marxistes-léninistes, construisant une société planifiée et réprimant les mouvements de résistance. L'Algérie, la Libye et le Soudan deviennent des pôles importants de la révolution socialiste arabe.
  3. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord : Le modèle socialiste arabe s’impose dans des pays comme l'Égypte, la Syrie, et l’Irak. Le Baathisme se transforme en une forme de socialisme stalinien où les gouvernements mettent en place une économie planifiée et un contrôle strict des masses. L’Iran et les pays du Golfe ont une vision plus islamiste et plus conservatrice du socialisme, créant des régimes socialistes islamiques (un mélange de panarabisme, de marxisme et de mouvement islamique) qui cherchent à éliminer les monarchies tout en imposant une stricte loi islamique.
  4. L'Asie et l'Océanie : Le Vietnam, le Cambodge, et la Corée restent des régimes communistes, mais la Chine devient l’une des principales puissances mondiales. L’Indonésie et l’Australie se tournent vers le socialisme tout en maintenant une relation étroite avec le bloc soviétique, tandis que des partis communistes émergent en Malaisie et à Singapour. L’Inde évolue aussi vers un socialisme hybride, jonglant avec les intérêts de la Chine et de l’URSS.

L'Alliance économique libérale et conservatrice : Un Front de Résistance[]

Face à cette montée du communisme, une alliance d'États se forme sous l’égide des anciennes démocraties libérales et des régimes conservateurs. Ces pays, bien qu'affaiblis par la montée du communisme, cherchent à protéger leurs systèmes économiques libéraux et leur souveraineté, tout en adoptant des politiques plus conservatrices et propriétaires.

Les membres de l'Alliance économique libérale et conservatrice sont principalement composés de :

  1. Israël : Bien que le pays ait été initialement une démocratie capitaliste orientée vers l’Occident, la montée en puissance du bloc soviétique l’a contraint à se rapprocher d’autres régimes anti-communistes. Israël forme une alliance stratégique avec des pays partageant les mêmes préoccupations, comme l'Arabie saoudite et la Turquie. Toutefois, il demeure confronté à des tensions internes entre libéralisme et conservatisme religieux, avec une forte influence des partis nationalistes juifs.
  2. Les Pays-Bas : Les Pays-Bas, autrefois bastion du libéralisme économique en Europe, ont été contraints de se tourner vers une défense plus conservatrice de leurs libertés économiques et de leur autonomie, en alliance avec des régimes plus autoritaires. Le Zaire de Mobutu, quant à lui, bénéficie de l'appui des puissances occidentales pour préserver son régime dictatorial tout en faisant face à l'influence croissante de régimes socialistes en Afrique.
  3. Le Zaïre : le pays, malgré la mort de Mobutu, reste une dictature sous le contrôle du Mouvement populaire de la révolution.
  4. La Confédération du Sud et le Texas : Les États-Unis d'Amérique se scindent en plusieurs entités à la suite d’une guerre civile (2007-2009), et les États du Sud (la Confédération), qui incluent des États comme la Floride, la Géorgie et l’Alabama, prennent une position anti-communiste. Ils se joignent à l’Alliance libérale aux côtés du Texas (qui devient un État ultra-libéral et capitaliste) et des Grandes Plaines, une fédération d'États de l'Ouest et du Midwest. Le Texas s'affirme comme un bastion du capitalisme, jouant un rôle central dans la résistance au communisme à l'échelle mondiale.
  5. La Turquie : Bien que la Turquie ait été secouée par une révolution interne dans les années 1980, elle reste un point de convergence entre l'Orient et l’Occident. **Le pays adopte un modèle néo-conservateur tout en maintenant son allié stratégique dans l'OTAN et son opposition au bloc soviétique. Après l'effondrement des puissances capitalistes en Europe, la Turquie devient un membre clé de l'Alliance économique libérale.
  6. Les pays de l'ex-Yougoslavie : Après l’effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990, les anciennes républiques, comme la Croatie et la Serbie, se regroupent sous une coalition anti-communiste. Ils forment un bloc d’États de l’ex-Yougoslavie qui cherche à maintenir une indépendance économique et politique vis-à-vis de la domination soviétique.

L'Union Islamique : Une Réponse Conservatrice au Communisme[]

Dans le même temps, une réponse alternative au communisme émerge dans le monde islamique, rassemblant des pays dont les régimes religieux et conservateurs cherchent à opposer le modèle soviétique et résister à l'athéisme de la révolution communiste.

  1. L'Iran, sous un régime plus conservateur, devient le centre névralgique de l'Union islamique, qui rassemble des pays comme le Maroc, la Jordanie, et l’Arabie saoudite. L’Iran se transforme en un pôle de résistance islamique et devient un acteur influent dans le monde musulman. En Arabie saoudite, le pouvoir des monarques est consolidé par un mélange d'islamisme radical et de socialisme islamique.
  2. L'Arabie saoudite : Bien que le pays ait longtemps été associé à la monarchie pétrolière conservatrice, il se transforme dans ce monde uchronique en un acteur clé du panarabisme socialiste, soutenant les régimes qui appliquent une forme de socialisme islamique. La Saudi Arabian Corporation (SAC) devient l'un des principaux sponsors des révolutions communistes islamiques à travers le Moyen-Orient.

Les Pires Dictatures Communistes : L'Albanie, la Corée, le Kampuchéa[]

Dans ce nouveau monde, certains des régimes les plus répressifs et atroces sont ceux qui continuent de suivre les principes les plus totalitaires du communisme. Ces pays ne sont pas seulement caractérisés par des politiques économiques planifiées mais aussi par des répressions violentes, des camps de travail et des violations massives des droits humains.

  1. L'Albanie : Après la mort d'Hoxha, l'Albanie adopte un modèle encore plus autoritaire sous Ramiz Alia. Le pays devient un laboratoire pour l’idéologie communiste la plus radicale et fermée, régissant une population soumis à une répression totale. L'Albanie croit que le monde entier est contre elle même l'URSS et la Chine ce qui la force à s'isoler du monde.
  2. La Corée : En dépit de sa politique extérieure et de sa réunification victorieuse, la Corée reste une dictature sanglante, avec une dynastie Kim toujours en place et un contrôle absolutiste sur la population. Elle demeure un symbole d'exploitation et de culte de la personnalité exorbitant.
  3. Le Kampuchéa : Le régime des Khmers rouges se renforce encore davantage. Il devient l'un des régimes les plus répressifs, basant sa politique sur la pureté idéologique et l'éradication de toute opposition.
Pax Sovietica

Carte de la Pax Sovietica

8. La conquête spatiale soviétique : La Lune et la station MIR, symboles de la suprématie soviétique (1987-2025)[]

La conquête de l’espace, qui a toujours été un terrain de prestige et de compétition intense entre l’URSS et les États-Unis pendant la guerre froide, prend une nouvelle dimension après la chute de Gorbatchev et l’instauration du régime de Guennadi Ianaïev. L'URSS, revitalisée économiquement et politiquement sous un régime plus autoritaire et centralisé, prend un virage décisif dans sa politique spatiale, avec l’ambition de redonner à l’Union soviétique son rang de leader mondial.

Le programme lunaire soviétique : 1994-2005[]

Avec l’avènement du nouveau régime en 1987, l'URSS relance un ambitieux programme spatial, supervisé directement par le Kremlin et financé par les nouvelles ressources de l'État. Les projets spatiaux, qui avaient été quelque peu mis en pause durant la période de la perestroïka, reprennent avec une intensité renouvelée. Une priorité absolue est donnée à la conquête de la Lune, un objectif que les États-Unis avaient atteint avec Apollo 11 en 1969 mais que l’URSS n’avait pas réussi à concrétiser malgré plusieurs tentatives infructueuses.

En 1994, l'URSS annonce son projet de mission habitée vers la Lune, baptisée Luna-1, financée par un consortium d’agences spatiales et d’industriels soviétiques. Avec des fonds massifs alloués par le gouvernement central, les soviétiques rassemblent les meilleures têtes scientifiques et les ingénieurs les plus brillants du pays, notamment les légendaires chercheurs du secteur militaire et civil.

La mission Luna-1 est un succès total : en 2000, après six années de préparation et de tests rigoureux, le vaisseau spatial Soyouz-Luna se pose avec succès sur la Lune, marquant une victoire symbolique sur les États-Unis et réaffirmant la position de l’URSS en tant que superpuissance mondiale. Ce succès est accueilli avec des démonstrations de propagande à travers tout le pays, soulignant l’aboutissement de la renaissance soviétique et la supériorité scientifique et technologique de l’URSS sous le nouveau régime. La mission a également pour objectif d'installer une base lunaire, d'y effectuer des expériences et de prendre le contrôle de certaines ressources minières, comme l’hélium-3, un isotope rare susceptible de devenir une ressource précieuse pour la fusion nucléaire.

L’atterrissage soviétique sur la Lune est suivi par plusieurs autres missions lunaires, qui établissent une présence permanente soviétique. Ce projet est l’occasion de démontrer non seulement la puissance scientifique de l’URSS, mais aussi sa capacité à dominer le domaine stratégique de l’espace, longtemps considéré comme un terrain de compétition idéologique. La propagande soviétique souligne que l'URSS n’a pas seulement retrouvé son rang de leader mondial dans le domaine spatial, mais qu’elle a aussi surpassé l’Amérique en matière d’innovation et de technologie.

L'expansion de la station MIR : La Station spatiale internationale soviétique (1990-2025)[]

À la fin des années 1980, la station spatiale MIR, qui avait été lancée en 1986 et fonctionnait déjà comme un laboratoire spatial pour des missions de recherche scientifique et de coopération internationale, devient un symbole du prestige soviétique. Avec la prise de pouvoir de Ianaïev et la consolidation du pouvoir soviétique, la station MIR, qui avait été conçue à l’origine comme un projet autonome, est transformée et étendue à une échelle colossale. L’URSS lance un plan ambitieux pour agrandir et moderniser la station, avec l’objectif de transformer MIR en une station spatiale internationale permanente, capable d’abriter des dizaines de cosmonautes en permanence, tout en devenant le centre névralgique des recherches spatiales mondiales.

Entre 1990 et 2005, le programme MIR connaît plusieurs phases d’expansion et de réaménagement. De nouveaux modules sont ajoutés, en particulier des sections dédiées à la recherche en biotechnologie, en physique des matériaux, et en médecine. Le régime soviétique met en avant ses capacités de production et d'ingénierie avancées, soutenant des projets de haute technologie qui renforcent la légitimité du pouvoir central.

Au début des années 2000, la station MIR, devenue le plus grand complexe orbital jamais construit, est renommée Station Spatiale Internationale Soviétique (SSIS). Ce projet pharaonique symbolise l'influence croissante de l'URSS dans l’espace et son rôle dominant dans la coopération scientifique internationale. Des scientifiques et cosmonautes viennent de tous les coins du monde pour travailler à bord, et la station devient un lieu de convergence pour les grandes puissances, notamment les nations africaines, asiatiques et latino-américaines, qui forment des partenariats avec l’URSS pour bénéficier de son savoir-faire et de ses technologies de pointe. Ces pays voient dans l’URSS un modèle à suivre, notamment en matière de progrès technologique.

Le contrôle de la station MIR, par ailleurs, devient un outil stratégique dans les relations internationales. En 2007, lors d’un sommet mondial, l’URSS annonce la création d’un "réseau orbital" composé de stations et de satellites en orbite géostationnaire, afin de dominer l’espace mondial. Cela permet à l'URSS de s'assurer de l'accès exclusif à des technologies de surveillance et de communication qui renforcent son contrôle militaire et politique sur la planète. De plus, la station est utilisée pour effectuer des recherches en vue de l’extraction de ressources spatiales, comme les minéraux et l’eau des astéroïdes.

La mission Luna-1 et l’expansion de la station MIR permettent à l’URSS d’imposer sa domination dans le domaine spatial et de renforcer son statut de superpuissance mondiale. Ces réussites sont perçues comme une affirmation de la puissance technologique et militaire du bloc soviétique. Ces avancées sont largement médiatisées, et les gouvernements socialistes européens, ainsi que les pays du Pacte de Varsovie, en profitent pour redoubler de fierté nationale. Ces accomplissements marquent l’URSS comme l’emblème de la "nouvelle ère scientifique", associée à un État omniprésent et omnipotent, capable d’atteindre des objectifs jusque-là inimaginables.

La rivalité avec la Chine : Une confrontation dans l’espace[]

L’URSS, tout en réaffirmant sa domination dans l’espace, doit aussi faire face à la montée en puissance de la Chine. Alors que l'URSS jouit d'une situation dominante, la Chine, en pleine période de croissance économique et militaire, annonce en 2020 son intention d’envoyer sa propre mission lunaire habité. Bien que la Chine n’ait pas les mêmes capacités que l'URSS, elle lance un projet ambitieux d’exploration lunaire, se préparant à devenir un acteur majeur dans la compétition pour les ressources spatiales. L’URSS, bien que prudente, surveille de près les initiatives chinoises, qui, sous la direction du Parti Communiste, commencent à rivaliser sur plusieurs fronts, notamment dans la course à l’exploitation des ressources lunaires.

9. La puissance de l’URSS : Une domination mondiale renforcée par l’espace[]

La conquête de la Lune et l’extension de la station MIR ne sont pas seulement des réussites scientifiques : elles sont le symbole d'une URSS moderne, puissante et conquérante. En faisant de l’espace un domaine réservé à la suprématie soviétique, l’Union Soviétique donne un coup fatal aux ambitions des États-Unis et démontre que son modèle, à la fois répressif et technologique, est le futur. Le monde, pris dans l’ombre de cette nouvelle ère, reconnaît l’URSS non seulement comme une superpuissance militaire et économique, mais aussi comme une société capable d'atteindre les étoiles, littéralement et figurativement.

La Culture Soviétique : Le Pilier du Soft Power[]

L'URSS, après avoir remporté la guerre froide, s’est tournée vers un soft power à la fois imposant et subtil, exploitant ses réalisations sociales, économiques et culturelles pour légitimer son modèle autoritaire. Tout comme l'URSS a lancé des satellites dans l’espace, elle a aussi envahi le monde culturel par ses produits artistiques et ses productions médiatiques, porteurs de l’idéologie socialiste. Les pays influencés par le communisme adoptent des éléments de la culture soviétiquetout en les intégrant à leurs propres réalités.

  1. La Propagande Visuelle : Affiches, Peintures, Sculptures et Architecture Dans cette uchronie, l'impact visuel de la culture soviétique est omniprésent. Les affiches de propagande et les peintures murales, inspirées des œuvres soviétiques des années 1930-1950, ornent les villes d'Europe de l’Est, mais aussi dans des pays comme la France, l'Italie ou l’Espagne, où des révolutions socialistes ont eu lieu. Les images de Lénine, de Staline, de Marx et de Lenin se retrouvent partout : dans les espaces publics, les écoles, les universités, et les usines. Ces affiches sont un vecteur puissant de l'idéologie socialiste et utilisent des couleurs vives, notamment le rouge et le bleu, pour symboliser le mouvement révolutionnaire. Elles véhiculent des messages d'unité, de solidarité et de progrès social. Dans les rues de Berlin, de Paris ou de Buenos Aires, on trouve des statues monumentales de révolutionnaires et de dirigeants communistes, représentant la force et l'unité du peuple soviétique, à l’image des statues de Lénine et de Staline dans les capitales soviétiques. L’architecture soviétique domine également le paysage urbain dans de nombreuses régions. De grandes structures monumentalistes, inspirées du style stalinien ou de l'architecture de la République populaire de Chine, émergent dans des capitales comme Alger, Le Caire, Lima, et Paris. Ces bâtiments massifs et imposants sont des symboles de la puissance du communisme et servent de propagande architecturale, combinant modernisme et autoritarisme.
  2. Le Cinéma : Un Outil de Propagande et de Divertissement Le cinéma soviétique, déjà puissant dans les années 1950 et 1960, connaît un essor phénoménal à l’échelle mondiale dans cette uchronie. En Europe, en Afrique et en Amérique du Sud, les films soviétiques sont largement diffusés à travers les médias d’État. Des œuvres comme celles de Sergeï Eisenstein ou d’Andréi Tarkovskideviennent des classiques dans les écoles de cinéma et des salles de cinéma dans des pays comme l'Italie, la France et même l'Inde, où le cinéma est devenu un outil d'endoctrinement idéologique. Les réalisateurs des pays socialistes européens et africains, mais aussi des républiques socialistes d’Europe de l’Ouest, suivent le modèle soviétique en créant des films glorifiant le travail collectif, la révolution prolétarienne, et la lutte contre l’impérialisme. Les films de propagande diffusés à travers le monde sont des symboles de la lutte contre le capitalisme et d'une vision utopique du futur. Le cinéma, dans les années 1980 et 1990, devient un moyen d’influence et de diffusion des valeurs communistes et de l’esthétique soviétique dans les foyers du monde entier.
  3. Le Chant et la Musique La musique soviétique et les chants révolutionnaires ont un rôle important dans la diffusion du soft power soviétique. Les chœurs et les orchestres soviétiques, très présents dans les festivals internationaux, se produisent partout : à Paris, à Berlin, à Buenos Aires, et à Cotonou. Les compositions de Chostakovitch ou de Prokofievsont interprétées dans de grands salles de concert, tandis que des mélodies populaires issues des mouvements de la Révolution soviétique sont chantées dans des manifestations. Le chant est particulièrement important dans les pays du Pacte de Varsovie, mais aussi dans les partis communistes européens. Les chansons patriotiques et révolutionnaires (telles que "L’Internationale") sont chantées lors de rassemblements de masse, et des groupes d'amateurs reprennent ces airs dans leurs pays respectifs, perpétuant ainsi la tradition soviétique. En Amérique du Sud, des chanteurs comme Carlos Puebla ou Víctor Jara, bien que déjà iconiques, fusionnent le style musical populaire avec les rythmes soviétiques, créant ainsi une culture musicale hybride où la lutte politique s’exprime aussi à travers la musique.

L'Adoption de la Langue Russe : Un Enracinement Culturel[]

Dans cette uchronie, la langue russe devient lingua franca dans de nombreuses régions du monde, en particulier en Europe de l'Ouest, en Amérique latine, et en Afrique. Des politiques linguistiques similaires à celles de l'URSS, qui encourageaient l'usage du russe comme langue de communication internationale, sont mises en œuvre. Dans des pays comme la France, l’Espagne, l’Argentine et le Maroc, des écoles de langue russe sont créées pour enseigner cette langue aux jeunes générations, considérée comme la langue de l’égalité et de la révolution. Le russe devient la seconde langue officielle dans de nombreux pays d’Europe et d’Afrique, renforçant la propagande idéologique.

Les écrivains et poètes russes, tels que Pouchkine, Dostoeïevski, ou Bulgakov, sont traduits et étudiés dans les écoles et universités de France, de Brésil, d'Afrique du Sud et d'Algérie, où leurs œuvres sont perçues comme des textes révélateurs des valeurs de la libération sociale et de la lutte des classes.

L'Art et la Mode : Une Esthétique Prolétarienne Globalisée[]

La mode mondiale, bien que toujours influencée par les grandes maisons européennes, s'imprègne de plus en plus des formes esthétiques soviétiques. La mode ouvrière inspirée par les uniformes de travail soviétiques, les pantalons en toile, les chemises à col montant, et les manteaux longs, devient un symbole de classe populaire et de solidarité internationale. Les impressions graphiques inspirées de la propagande soviétique, avec des images de travailleurs, de paysans, et de révolutionnaires, apparaissent sur des vêtements populaires dans les rues de Paris, de Berlin et même de Buenos Aires.

L’art visuel, en particulier la graphie soviétique, imprégnée de l’influence de l’avant-garde russe, se retrouve dans la publicité, la mode, et les productions cinématographiques. Des œuvres inspirées du style constructiviste ou du réalisme socialiste dominent les galeries et les institutions publiques, diffusant l'idéologie du progrès socialiste et de l’égalité des masses.