Uchronie Wiki

1er scénario[]



L'invasion rapide de la Corée du Sud (1950)[]

La Corée en septembre 1950

La Corée en septembre 1950

Le 25 juin 1950, l'armée nord-coréenne, dotée d'un matériel militaire plus moderne grâce à l'aide soviétique, lance une offensive éclair contre la Corée du Sud. Contrairement à la réalité, où la Corée du Sud résiste initialement avant l'arrivée des forces américaines, ici, l'attaque est plus dévastatrice et mieux coordonnée.

  • 28 juin 1950 : Séoul tombe. L'armée nord-coréenne, après une série de frappes précises sur les infrastructures de communication et de transport, pénètre rapidement dans Séoul. La ville tombe en une semaine sous les assauts massifs de l'artillerie nord-coréenne et de la guerre de mouvement, avant même l'arrivée des renforts internationaux.
  • 8 juillet 1950 : la Corée du Sud est sur la défensive. L'armée sud-coréenne, débordée et mal équipée, résiste principalement dans des positions isolées, mais la ligne de front se déplace rapidement vers le sud du pays. Les États-Unis et les Nations Unies n'interviennent pas aussi rapidement, et leurs forces sont encore en train de se mobiliser.
  • 18 septembre 1950 : une grande offensive nord-coréenne. L'armée de Kim Il-sung lance une offensive majeure contre les dernières poches de résistance sud-coréenne dans le Sud-Est, notamment autour de Pusan. Les forces nord-coréennes, renforcées par une assistance logistique et en matériel militaire d'URSS et de Chine, réussissent à encercler et à écraser les derniers bastions de l'armée sud-coréenne.
  • 3 octobre 1950 : prise de Pusan. Après une série de combats intenses, la ville de Pusan tombe aux mains des Nord-Coréens. Le dernier espoir de la résistance sud-coréenne est anéanti. Les États-Unis, préoccupés par les événements en Europe et divisés sur l'engagement militaire, n'ont pas réussi à fournir un soutien militaire décisif à la Corée du Sud.
  • 15 octobre 1950 : la Corée du Sud tombe entièrement. Avec la chute de Pusan, toute la péninsule coréenne est sous le contrôle de l'armée nord-coréenne. Les derniers gouvernements et forces militaires sud-coréennes s'effondrent, et le Sud est désormais entièrement occupé.
  • 16 octobre 1950 : Kim Il-sung proclame la victoire. Kim Il-sung, dans un discours historique, annonce la "réunification de la Corée sous l'égide du socialisme et du communisme". Il célèbre l'unité du peuple coréen sous la bannière du marxisme-léninisme et la victoire de la Révolution prolétarienne. Les anciens dirigeants de la Corée du Sud sont soit exécutés, soit envoyés dans des camps de travail.

La transformation du Sud : occupation et rééducation[]

Victoire du Nord

Victoire de la Corée du Nord

Avec la victoire, le régime nord-coréen met en place une série de réformes radicales dans le Sud.

  1. La répression et les purges : Dès la prise de pouvoir, une répression systématique est lancée contre les partisans du gouvernement de la République de Corée et les éléments anticommunistes. Les anciens fonctionnaires, militaires, et ceux ayant des liens avec les États-Unis sont exécutés ou envoyés dans des camps de rééducation. Des centaines de milliers de personnes sont persécutées dans une purge sanguinaire.
  2. La transformation sociale et économique : Le régime nord-coréen impose son modèle économique collectiviste. Les grandes entreprises et les terres agricoles sont nationalisées, et un système de collectivisation est mis en place dans le Sud. Une « révolution agraire » est lancée pour distribuer les terres aux paysans, mais sous un strict contrôle d'État. La Corée du Sud est progressivement transformée en une économie entièrement planifiée.
  3. La propagande : Kim Il-sung fait du Sud un espace à la gloire de son idéologie. De grandes statues et portraits de Kim Il-sung sont érigés dans toutes les villes du Sud. L'éducation, la culture et les médias sont entièrement contrôlés par l'État, et la propagande de la "victoire du peuple coréen" est omniprésente. Le culte de la personnalité autour de Kim Il-sung se déploie dans tout le pays.
  4. État de surveillance et répression : Comme au Nord, la vie en Corée du Sud est marquée par un régime de surveillance strict. La police secrète veille à la loyauté de la population, tandis que les opposants politiques sont sévèrement réprimés. Les familles suspectées d'hostilité au régime sont surveillées, et des camps de travail sont établis pour "rééduquer" les prisonniers.

L'évolution dans les années 1990 et l’ouverture économique[]

  • Mort de Kim Il-sung (1994) : La mort de Kim Il-sung en 1994 marque un tournant pour la Corée réunifiée. Son fils, Kim Jong-il, prend la tête du pays. Sous son régime, la Corée du Nord ne reste pas totalement isolée du monde extérieur comme dans notre réalité, mais s’ouvre lentement à l’économie mondiale.
  • Réformes économiques et ouverture partielle : Inspirée par les réformes de marché en Chine (après les années 1980), la Corée du Nord lance des réformes économiques limitées dans les années 90. La Corée du Sud, bien que sous un régime communiste, adopte des éléments de l'économie de marché tout en maintenant un contrôle centralisé sur les secteurs stratégiques. Le pays encourage les investissements étrangers, surtout dans les zones industrielles.
  • La fin du culte de la personnalité : Avec la montée en puissance de Kim Jong-il, le culte de la personnalité autour de Kim Il-sung s'efface progressivement. Si Kim Il-sung reste une figure historique centrale, la dynastie Kim n'est plus célébrée avec l'ampleur du passé. Les réformes et la nécessité d’ouverture au marché mondial rendent la Corée plus pragmatique, bien que toujours sous une dictature de fer.
  • Une république socialiste avec une économie de marché hybride : La Corée du Sud, tout comme le Vietnam, la Chine et le Laos, est désormais un État socialiste avec une économie de marché hybride. Des zones économiques spéciales, comme celles établies en Chine, sont créées dans des régions comme Séoul, Busan et Gwangju. Cependant, les secteurs stratégiques, notamment l’industrie lourde, les ressources naturelles, et les infrastructures de transport, restent sous contrôle étatique.
  • Ouverture au tourisme : L’une des principales réformes en Corée est l'ouverture au tourisme, surtout pour les étrangers qui peuvent désormais visiter la péninsule. Des visites guidées sont organisées à travers les anciennes capitales de la Corée du Sud, comme Séoul et Gyeongju, avec une propagande subtile vantant les mérites du régime de Kim Il-sung et la "réunification pacifique". Bien que le pays reste autoritaire, la croissance du secteur touristique devient un symbole de l'ouverture modérée du pays au monde extérieur.

La Corée du Sud et la place de la dynastie Kim sur la scène internationale[]

Carte de Corée (sous RPDC)

Carte de Corée (sous RPDC)

  • Relations internationales : La Corée, tout en restant fermement ancrée dans le socialisme, développe des relations diplomatiques avec des puissances libérales comme l'Union européenne et certains pays d'Asie du Sud-Est. La diplomatie coréenne joue un rôle de médiateur entre le bloc occidental et les pays socialistes. En parallèle, le pays maintient une forte relation avec la Chine et la Russie, deux alliés clés.
  • Une puissance régionale stable : Le pays devient une puissance régionale, stable mais autoritaire, tirant parti de son contrôle centralisé tout en profitant de l'intégration partielle à l'économie mondiale. Le régime parvient à éviter l'effondrement économique, tout en maintenant une façade de modernité.

Conclusion[]

Dans cette uchronie, la victoire de la Corée du Nord dans la guerre de Corée modifie profondément le paysage politique et économique de la péninsule coréenne. Bien que le pays reste sous un régime autoritaire, l’ouverture économique, la fin du culte de la personnalité de Kim Il-sung et l'intégration progressive au marché mondial créent un environnement hybride, où la Corée du Sud (occupée par le Nord) devient à la fois un espace rééduqué, mais aussi un carrefour entre l'Est et l'Ouest. Le régime des Kim, bien que plus pragmatique, conserve toujours un pouvoir absolu et continue de dominer la politique de la région.

2ème scénario[]



Début de la guerre (1950)[]

Le 25 juin 1950, Kim Il-sung, soutenu par l'Union soviétique et la Chine, lance une attaque surprise contre la Corée du Sud. L'armée nord-coréenne franchit le 38e parallèle et progresse rapidement vers le sud. En moins de deux semaines, les troupes communistes occupent Séoul, la capitale sud-coréenne, et capturent une grande partie de la péninsule. La situation semble désespérée pour le régime sud-coréen dirigé par Syngman Rhee, qui se retire au sud du pays.

Intervention des États-Unis et des Nations Unies[]

Face à l'agression nord-coréenne, le Conseil de sécurité de l'ONU, dirigé par les États-Unis, condamne fermement l'invasion. En réponse, une coalition internationale est formée sous l'égide des Nations unies, et les États-Unis envoient des troupes en Corée du Sud pour stopper l'expansion du communisme en Asie.

  • Le général Douglas MacArthur, commandant des forces américaines et alliées, prend la tête de la contre-offensive. La guerre est perçue comme un test décisif de la lutte contre le communisme en Asie.

Contre-offensive alliée (Septembre 1950)[]

Korean War Montage 2

Images de la Guerre de Corée

La guerre prend un tournant décisif en septembre 1950, lorsque MacArthur orchestre un débarquement audacieux à Inchon, situé à l'ouest de la péninsule, dans le but de surprendre les troupes nord-coréennes et de couper leurs lignes d'approvisionnement.

  • Le débarquement est un succès spectaculaire, permettant aux forces de l'ONU de libérer Séoul et de repousser les troupes nord-coréennes jusqu'au 38e parallèle.
  • Les forces alliées continuent de progresser en territoire nord-coréen et atteignent les montagnes du nord, où elles rencontrent une résistance croissante mais mal coordonnée des troupes de Kim Il-sung.

La guerre se termine (1950-1953)[]

  • Fin novembre 1950 : Les forces des Nations unies repoussent les troupes nord-coréennes dans leurs bases du nord. Séoul est reconquise, et les troupes nord-coréennes sont refoulées derrière le 38e parallèle, puis dans les montagnes de la région nord-coréenne.
  • 5 décembre 1950 : Les dernières cellules guérilleros communistes qui résistent dans le sud sont complètement anéanties. Le 5 décembre 1950, les forces de l'ONU contrôlent l'ensemble de la Corée du Sud et la majeure partie de la Corée du Nord, y compris la capitale Pyongyang.
  • 30 décembre 1950 : La guerre est officiellement terminée avec la réunification de la Corée sous le contrôle de la République de Corée. La dictature sud-coréenne prend le contrôle de tout le territoire, et le parti conservateurdirigé par Syngman Rhee impose une répression féroce contre les communistes et les sympathisants du régime du nord.

Répression et reconstruction (1950-1970)[]

Avec la victoire des forces sud-coréennes, la Corée est officiellement réunifiée sous un gouvernement conservateur et anti-communiste. Cependant, la guerre a laissé le pays dans un état de ruines économiques et sociales.

  • Répression violente : Le gouvernement de Syngman Rhee, appuyé par l'armée sud-coréenne et les États-Unis, lance une répression brutale contre les partisans du communisme. Des milliers de sympathisants communistessont arrêtés, torturés et exécutés, et des purges massives sont menées dans les zones reconquises.
  • Destruction des symboles communistes : Le régime fait effacer toute trace de l'influence communiste dans le Nord, détruisant les monuments à la gloire de Kim Il-sung et toute trace de la présence soviétique ou chinoise.
  • Destruction des infrastructures et pauvreté : La Corée, après la guerre, est un pays dévasté. Les infrastructures du Nord sont largement détruites, et les conditions de vie sont extrêmement difficiles. La population souffre d'une pénurie alimentaire aiguë et d'une économie en ruines.

Miracle économique (1970-1980)[]

Malgré la dictature conservatrice et l'isolement du pays pendant une grande partie des années 1950 et 1960, un miracle économique se produit dans les années 1970, semblable à celui qui a eu lieu dans la réalité en Corée du Sud après les années 1960.

  • Aide internationale : L’aide des États-Unis et d’autres pays alliés, combinée à des réformes économiques prudentes, permet à la Corée réunifiée de commencer à se relever lentement de la guerre.
  • Industrialisation rapide : Le gouvernement met en place un modèle économique basé sur l'industrialisation rapide, en particulier dans des secteurs comme la construction navale, l'électronique, et la chimie.
  • Croissance rapide : La Corée connaît un essor économique, avec une industrialisation rapide dans les années 1970 et une croissance soutenue dans les années 1980. Le pays devient un acteur économique majeur en Asie de l'Est, tout en restant un état répressif dirigé par un gouvernement autoritaire.

Transition démocratique (1990-2000)[]

Les années 1990 marquent un tournant dans l'histoire de la Corée.

  • Disparition de la dictature conservatrice : Après des décennies de gouvernements autoritaires et de répression, la dictature conservatrice s’effondre dans les années 1990. L'arrivée de réformes économiques et la pression populaire pour davantage de libertés politiques forcent le régime à s’adapter aux changements mondiaux.
  • Réformes démocratiques : La Corée entame une transition vers un système démocratique. En 1997, un mouvement de démocratisation parvient à renverser le dernier vestige du régime militaire, permettant des élections libres et transparentes pour la première fois depuis la guerre.

État actuel (Années 2020)[]

  • Corée démocratique : La Corée est maintenant une démocratie fonctionnelle unifiée. Elle est un acteur majeur de l'économie asiatique, avec une industrie avancée, des technologies de pointe, et une culture pop influente (notamment la K-pop et les technologies numériques).
  • Libertés civiles : Avec la démocratisation, la Corée bénéficie d'un large éventail de libertés civiles, y compris la liberté d'expression et la liberté de la presse, contrastant fortement avec la répression des années précédentes.

Conclusion[]

Dans cette uchronie, la victoire de la Corée du Sud dans la guerre de Corée aboutit à une réunification sous un régime conservateur, suivi d'une répression violente contre les communistes. Cependant, grâce à des réformes économiques et une transition démocratique dans les années 1990, la Corée du Sud devient une nation prospère et démocratique, tout en cherchant à rétablir des relations pacifiques et diplomatiques avec la Chine. Cette uchronie imagine une Corée aujourd'hui unifiée, démocratique, stable et prospère, tout en restant marquée par son passé de division et de guerre.

3ème scénario[]



Contexte et structure :[]

La République populaire de Corée (RPC) est fondée en 1945, mais dans cette uchronie, elle prend une direction très différente de celle de l'histoire réelle. En septembre de cette année-là, un gouvernement provisoire est proclamé sous l’impulsion de figures comme Lyuh Woon-hyung, leader du mouvement pour l’indépendance, et Cho Man-sik, un nationaliste chrétien. La RPC est initialement conçue comme un régime démocratique populaire, basé sur des comités populaires où les citoyens jouent un rôle actif dans la gestion des affaires publiques. Ces comités sont le fondement de la légitimité du nouveau gouvernement, soutenu par les populations des deux zones d'occupation : le sud, libéré par les États-Unis, et le nord, occupé par l'Union soviétique.

Là où l’histoire réelle a vu une division de la péninsule coréenne avec l’installation de régimes rivaux, ici, la RPC parvient à éviter cette partition. Après une série de négociations et de compromis entre les différents acteurs politiques, un gouvernement unifié émerge, avec l’objectif de préserver l’indépendance nationale et de garantir la démocratie populaire. La Corée du Sud et la Corée du Nord restent unifiées sous ce même régime, créant une Corée unifiée qui se dote de son propre système politique et économique.

Système politique[]

Le système politique de la RPC repose sur un modèle de démocratie populaire, caractérisé par une participation active des citoyens au processus politique et une forte composante socialiste. Contrairement à l'histoire réelle, où Kim Il-sung prend le contrôle total de la Corée du Nord après l'établissement de la RPC, ici le pays parvient à éviter le totalitarisme. Un gouvernement multipartite est instauré, incluant des partis de gauche, de centre-gauche et des nationalistes modérés. Les comités populaires locaux jouent un rôle clé dans la gouvernance du pays, garantissant ainsi un certain équilibre des pouvoirs et une représentation large des différents courants politiques au sein de la société coréenne.

Le pays adopte une constitution démocratique qui instaure un suffrage universel, permettant à tous les adultes de plus de 18 ans de participer aux élections. Les droits de l'homme sont garantis, et la liberté d’expression ainsi que les droits des femmes font partie des principes fondamentaux du régime. Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont clairement séparés, avec des élections libres organisées à tous les niveaux, de l’échelle locale à celle nationale. Partis politiques principaux :

  • Parti socialiste populaire de Corée (gauche modérée)
  • Parti progressiste démocratique de Corée (centre-gauche)
  • Parti nationaliste démocratique (modéré)

Économie[]

L’économie de la RPC repose sur un modèle mixte, combinant des éléments d'économie planifiée et de marchés libres. Le pays se lance dans une série de réformes économiques progressistes qui visent à éliminer les vestiges du colonialisme japonais et à établir une économie sociale. Les réformes agraires sont au cœur de cette transformation, avec la confiscation des terres des Japonais et leur redistribution aux paysans. Les grandes industries sont nationalisées, tandis que les petites et moyennes entreprises restent soumises à un contrôle étatique flexible. Les réformes du travail visent à garantir un salaire minimum, une journée de travail de huit heures et la protection des droits des ouvriers.

Dans cette uchronie, la RPC parvient à combiner une politique de progrès social et un développement économique qui transforme la Corée en un pays industrialisé, tout en préservant un certain équilibre entre les intérêts populaires et les impératifs économiques. L’intégration des territoires du Sud et du Nord permet une reconstruction rapide du pays, avec une industrie florissante et un secteur agricole en plein essor.

Culture et société[]

La RPC s’engage dès sa création dans une politique de reconstruction culturelle qui vise à effacer les traces du colonialisme japonais et à promouvoir une identité coréenne forte et unifiée. L'éducation est une priorité, avec un accès garanti à l'école primaire et secondaire pour tous les enfants, ainsi qu'à l'université pour les jeunes talentueux issus de toutes les couches sociales. Le pays se distingue par un système d’éducation gratuit et universel, et les femmesbénéficient d'un accès égal à l’éducation et à l'emploi. Une réforme féministe est entreprise dès les premières années de la RPC, garantissant une égalité des droits dans tous les domaines de la vie sociale, politique et économique.

L’autogestion populaire est un principe clé de la RPC, avec des comités ouvriers et des organisations paysannes ayant une influence directe sur la gestion des usines, des fermes et des politiques publiques. L’objectif est de créer une société où la solidarité et le bien-être collectif priment sur l’individualisme et l’exploitation économique.

Relations internationales[]

Dès sa naissance, la RPC se distingue par sa politique de neutralité active et son refus de toute domination étrangère. Alors que la guerre froide divise le monde, la Corée réussit à maintenir un équilibre diplomatique en nouant des relations avec les États-Unis, l'URSS, la Chine et de nombreux autres pays. Plutôt que de se soumettre aux blocs de la Guerre froide, la RPC fait figure de modèle d'indépendance et de neutralité active, cherchant à éviter une confrontation directe avec les grandes puissances. Elle devient un membre reconnu de l’ONU et de nombreuses autres organisations internationales.

La RPC joue également un rôle de médiateur régional en Asie, contribuant à la stabilisation des relations entre ses voisins et les puissances mondiales. Sa politique de coopération internationale et de développement durable lui permet de tisser des liens solides avec les pays d’Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, tout en restant fidèle à son principe d’indépendance nationale.

Militaire et défense[]

Bien que la RPC maintienne une armée pour défendre son territoire, le pays suit une politique de démilitarisation progressive en évitant la course aux armements qui marque la Guerre froide. Le pays met en place un système de défense populaire, où chaque citoyen a un rôle à jouer dans la protection du pays, mais de manière pacifique et démocratique. L’objectif est de garantir une défense nationale efficace sans sombrer dans une militarisation excessive, en privilégiant les solutions diplomatiques aux conflits.

Le vice-président Lyuh Woon-hyung prononçant un discours à la YMCA de Gyeongseong (16 août 1945)

Le vice-président Lyuh Woon-hyung prononçant un discours à la YMCA de Gyeongseong (16 août 1945)

Impact historique[]

La réunification pacifique de la Corée sous la RPC devient un modèle pour d’autres mouvements d'indépendance et de réforme dans le monde. Elle évite la guerre fratricide qui déchire la péninsule coréenne dans l’histoire réelle et propose un modèle alternatif à la guerre froide, où un petit pays parvient à maintenir sa neutralité tout en assurant son développement économique et social.

La RPC devient un acteur majeur de la diplomatie mondiale, démontrant qu'il est possible de suivre une voie indépendante tout en jouant un rôle de médiateur sur la scène internationale. La Corée unifiée sous la RPC s’impose comme un modèle de démocratie populaire et de prospérité partagée, loin des affrontements idéologiques qui caractérisent la guerre froide.

4ème scénario[]



Le Royaume de Corée : Uchronie de la Corée post-Japon[]

Dans cette uchronie, après la défaite de l'Empire du Japon en 1945 et la fin de son occupation de la Corée, le pays ne se divise pas en deux zones d'occupation (soviétique et américaine) comme dans l'histoire réelle. Au contraire, la Corée reste unifiée et, au lieu de devenir une république populaire ou une dictature communiste, elle choisit de restaurer sa monarchie sous une forme de monarchie constitutionnelle. La dynastie Yi, qui avait régné sur la Corée pendant plusieurs siècles avant l'occupation japonaise, est restaurée sur le trône. Cependant, le royaume évolue vers un système politique hybride, à la fois monarchique et démocratique, avec des réformes visant à moderniser le pays tout en respectant une tradition monarchique profondément enracinée.

Contexte historique et politique : L'émergence du Royaume de Corée[]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque l'Empire japonais se rend en août 1945, la Corée, libérée de l'occupation impériale japonaise après 35 ans de colonisation, se trouve dans une situation extrêmement complexe. Contrairement à l’histoire réelle, où la Corée est divisée en deux zones d’occupation, une solution unitaire est trouvée grâce à la volonté d'un large mouvement nationaliste et conservateur. Les leaders coréens, notamment Syngman Rhee et Kim Il-sung, rejettent à la fois l'influence des Soviétiques et des Américains sur la question de l'organisation du pays.

À l'issue de cette période de transition, une monarchie constitutionnelle est rétablie sous la dynastie Yi, un symbole de l’unité nationale et de l’identité coréenne. La famille impériale, dirigée par Yi Un, dernier héritier légitime du trône de Joseon, est rétablie sur le trône. Cependant, la monarchie perd une partie de son pouvoir absolu, avec l’instauration d'une constitution démocratique qui garantit des droits civiques et la séparation des pouvoirs. Le pays devient ainsi un royaume constitutionnel : un système monarchique où le roi joue un rôle principalement symbolique, tandis que le gouvernement est dirigé par un parlement élu démocratiquement.

Système politique : Monarchie constitutionnelle et démocratie conservatrice[]

Crown Prince of Korea Yi Un

Yi Un, empereur de Corée

Le Royaume de Corée instaure un système politique qui combine monarchie et démocratie. Le roi, bien que toujours l'incarnation symbolique de l'unité nationale, voit son rôle limité par une constitution qui établit une séparation des pouvoirs. La puissance exécutive est détenue par un premier ministre élu par un parlement bicaméral, composé de l'Assemblée nationale (chambre basse) et de la Chambre des pairs (chambre haute, souvent dominée par des membres de la noblesse et des anciens dignitaires impériaux).

Le régime est très conservateur, en raison de l'importance donnée à la tradition royale et aux valeurs confucéennes qui ont caractérisé la société coréenne pendant des siècles. Cependant, le pays connaît aussi des réformes progressistes, dans le but de s’adapter au monde moderne tout en préservant son héritage. Le suffrage universel est introduit, et les partis politiques sont autorisés, bien que les partis conservateurs et monarchistes dominent la scène politique. La liberté de la presse et d’expression est garantie, bien que parfois réprimée dans un cadre strictement contrôlé.

Les réformes économiques sont entreprises, axées sur une modernisation rapide de l'infrastructure, mais avec une forte présence du secteur agricole et une politique de répartition des terres qui profite surtout aux paysans. Le pays est en grande partie agricole, bien que des initiatives visant à industrialiser la Corée voient le jour sous l'impulsion du gouvernement, avec une forte coopération avec les États-Unis.

Positionnement géopolitique : Pro-américains tout en maintenant des relations avec la Chine[]

En pleine Guerre froide, la Corée du Royaume adopte une position pro-américaine, s'alignant sur l'Occident en raison de son opposition résolue à l'expansion du communisme et de l’influence soviétique en Asie. Les États-Unis jouent un rôle crucial dans l’aide économique et militaire à la Corée, en particulier après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ils soutiennent le royaume dans ses efforts de reconstruction post-coloniale.

Cependant, bien que le pays penche vers l'Occident, le Royaume de Corée s'efforce également de maintenir des relations amicales avec la Chine communiste. Cette politique de neutralité pragmatique est une conséquence directe de l’histoire de la Corée et de ses relations avec ses voisins. Les relations avec la Chine sont marquées par une volonté de coopération, mais sous des conditions strictes. Le gouvernement coréen, tout en étant profondément anticommuniste, reconnaît les réalités géopolitiques de l'Asie de l'après-guerre et tente de ne pas se couper de la Chine, qui, bien que sous le régime de Mao Zedong, est un acteur majeur du continent. Cela permet à la Corée d'établir une position diplomatique subtile, sans complètement se soumettre aux pressions des États-Unis ou à celles des régimes communistes.

L'antijaponisme reste un thème récurrent dans le discours politique du Royaume de Corée. Les ressentiments vis-à-vis de l'occupation japonaise sont omniprésents, et le gouvernement met en place des réformes pour lutter contre les vestiges de cette occupation. Le nationalisme coréen se manifeste dans une volonté de préserver l'indépendance et de garantir que le pays ne retombe jamais sous une forme de domination étrangère. Toutefois, une réforme progressive est menée dans l'esprit de modérer cette haine, en particulier avec des réconciliations diplomatiques envers le Japon, notamment sur les questions économiques et commerciales, bien que les mémoires de l'occupation restent vives et tendues.

Problématiques internes et défis sociaux[]

L’une des principales tensions internes du Royaume de Corée est la question des droits sociaux et des réformes économiques. Bien que la société coréenne soit largement conservatrice, une partie de la population, notamment dans les grandes villes comme Séoul, réclame plus de réformes sociales et de droits civils. Les jeunes générations, bien qu’attachées à la tradition, souhaitent également plus de liberté d’expression et des réformes plus profondes en matière de droits des femmes et de conditions de travail. Le pays se modernise lentement, mais la résistance conservatrice au sein de l'élite politique et de la monarchie ralentit souvent les réformes.

Le système éducatif reste très influencé par les valeurs confucéennes, avec un fort accent sur le respect de l'autorité, le travail acharné et la discipline. Toutefois, une réforme de l'éducation est mise en place dans le but d'incorporer des éléments de pensée critique et d’ouverture au monde extérieur, en particulier en ce qui concerne les sciences et la technologie.

Conclusion : Le Royaume de Corée, un modèle unique dans la Guerre froide

Dans cette uchronie, le Royaume de Corée se distingue comme une démocratie monarchique constitutionnelle qui combine tradition et modernité. Bien que profondément enraciné dans le conservatisme royal, le pays tente de s’adapter aux défis modernes tout en préservant son identité coréenne unique. En dépit de son alliance rapprochée avec les États-Unis, il cherche à maintenir des relations équilibrées avec ses voisins, y compris la Chine communiste. L’antijaponisme, tout en restant une pierre angulaire de son identité nationale, se transforme progressivement en un discours plus mesuré, permettant au Royaume de naviguer dans un monde de plus en plus polarisé par la guerre froide. Le Royaume de Coréedevient ainsi un acteur clé du bloc occidental, tout en se forgeant une politique étrangère indépendante qui lui permet de jouer un rôle diplomatique unique entre les grandes puissances mondiales. Le Royaume de Corée s'impose comme un modèle hybride dans le paysage de la Guerre froide : un état monarchiquecherchant à équilibrer tradition et modernité, tout en œuvrant pour préserver une indépendance politique et économique, à la fois ouvert à l'influence occidentale et conciliant avec ses voisins communistes.