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Scénario 1[]

Contexte et Événements Précédents[]

À partir de 1905, face à la montée des tensions sociales et politiques, le tsar Nicolas II engage des réformes significatives pour moderniser l'Empire russe. Ces réformes incluent la création d'une Douma, une assemblée législative qui, bien que dotée de pouvoirs limités, offre une plateforme aux classes moyennes pour exprimer leurs préoccupations. Ce climat de relative stabilité permet au pays de se préparer aux défis du 20e siècle avec un sentiment national renforcé et une économie en croissance.

Événements de 1917 : La Révolution Matée[]

En 1917, alors que la Première Guerre mondiale fait rage et que le mécontentement social s'accroît, la situation en Russie devient critique. Cependant, au lieu d'une révolution, la répression gouvernementale est rapide et efficace. Les manifestations de février 1917 à Petrograd sont dispersées avec force, et les leaders révolutionnaires sont arrêtés.

  • Mesures de répression : Le tsar mobilise des forces loyalistes pour maîtriser la situation, et une propagande efficace est mise en place pour convaincre le peuple que toute révolution entraînerait une guerre civile et l'anarchie. Des promesses de réformes supplémentaires, y compris des mesures sur les droits des travailleurs, aident à apaiser le mécontentement populaire.
  • Stabilité retrouvée : En consolidant son pouvoir, Nicolas II parvient à restaurer la confiance en son régime, posant les bases d'un État plus stable.

Première Guerre mondiale (1914-1918)[]

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Carte de l'Europe après le traité de Versailles

La Première Guerre mondiale, qui débute en 1914, est un tournant majeur pour la Russie. Avec des réformes militaires en cours, l'armée russe se mobilise rapidement et remporte des victoires cruciales, notamment lors des batailles de Galicie et de Tannenberg. Ces succès militaires sont perçus comme un signe de renouveau national.

Traité de Brest-Litovsk (1918) : En 1918, la Russie signe le traité de Brest-Litovsk, lui permettant de récupérer des territoires stratégiques en Europe de l'Est. Des territoires ottomans sont annexés, renforçant ainsi le soutien au tsar et le sentiment nationaliste. Le traité de Versailles, en 1919, confirme ces annexions. *

Tsar Nicolas II

Le tsar Nicolas II

Années 1920 et 1930 : Consolidation du Pouvoir[]

Les années 1920 sont marquées par la consolidation du pouvoir du régime tsariste. Nicolas II, avec l'appui de la Douma, réussit à moderniser le pays tout en maintenant un équilibre entre autorité et participation politique.

  • Système politique et réformes : La Douma acquiert progressivement plus de pouvoir, avec des élections régulières. Les réformes agraires mises en œuvre en 1921 permettent aux paysans d'accéder à la propriété, favorisant un sentiment de loyauté envers le régime.
  • Renaissance culturelle : Cette période voit également un essor culturel, avec des figures comme Ivan Iline et Anna Akhmatova qui contribuent à une riche vie intellectuelle. Les arts prospèrent, et le soutien à l'éducation devient une priorité nationale.

Les mouvements communistes, bien que présents, restent marginaux face à la stabilité que le régime tsariste parvient à instaurer.

Seconde Guerre mondiale (1939-1943)[]

Battle of Stalingrad - Collage

Bataille de Tsaritsyne

Avec l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, la Russie, sous la direction autoritaire du tsar Nicolas II, se montre préparée et déterminée et aide le Royaume de Pologne envahi par les Allemands.

  • Mobilisation et stratégie : Le tsar ordonne une mobilisation massive des forces armées. Grâce à une planification stratégique et à des alliances tactiques, la Russie se démarque dans des batailles clés, comme celles de Tsaritsyne et de Petrograd, où elle inflige de lourdes pertes à l'ennemi.
  • Collaboration avec les Alliés : La Russie, en tant qu'allié des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, joue un rôle essentiel dans la défaite des puissances de l'Axe particulièrement l'Allemagne et le Japon. Les conférences de Téhéran et de Yalta, où la Russie participe activement, consolident son statut sur la scène internationale.

À la fin de la guerre, la Russie bénéficie de nombreux avantages comme un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Elle est en très bonne relation avec les autres pays européens et participe à la reconstruction européenne. L'économie de la Russie se développe et les relations avec l'Europe et les États-Unis sont très bonnes.

Années 1950 à 1980 : Vers un Fédéralisme[]

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Drapeau du Tsarat uni de Russie

Dans les années 1950, le tsar et la Douma reconnaissent la nécessité de s'adapter à la diversité ethnique et culturelle du pays. L'Empire russe change de nom pour devenir le Tsarat uni de Russie. À partir des années 1960, la Russie adopte un système fédéral qui reflète sa diversité ethnique. Ce système comprend :

  • Grandes Républiques Fédérales : Comprenant l'Ukraine, la Sibérie, la Russie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Biélorussie, la Transcaucasie, le Turkestan et la Ciscaucasie, ces entités jouissent d'un haut degré d'autonomie. Elles possèdent leur propre constitution et langue officielle.
  • Républiques Autonomes : Des régions comme le Tatarstan et le Bachkortostan disposent d'une large autonomie basée sur des critères ethniques.
  • Kraïs et Oblasts : Les kraïs, régions frontalières avec un niveau d'autonomie variable, et les oblasts, qui n'ont pas le même degré d'autonomie, sont les deux principales entités administratives.
  • Villes fédérales : Moscou, Saint-Pétersbourg et Sébastopol, avec un statut spécial, sont directement administrées par le gouvernement fédéral.
  • Districts autonomes : Ces territoires, souvent peuplés par des groupes ethniques spécifiques, bénéficient d'une certaine autonomie mais sont sous le contrôle d'un kraï ou d'un oblast.
  • Croissance économique : Cette période est marquée par une industrialisation accrue, avec des investissements dans les infrastructures et des réformes sociales qui améliorent l'éducation et la santé, réduisant les inégalités régionales.

Années 1980-2000 : Une Russie Moderne et Démocratique[]

À l'approche des années 1980, la Russie se présente comme une puissance stable, respectée sur la scène mondiale.

  • Rôle symbolique du tsar : Le tsar, bien qu'il conserve un rôle symbolique, devient de plus en plus une figure de proue, tandis que la Douma prend des décisions politiques cruciales. Les élections libres deviennent la norme, renforçant la démocratie.
  • Intégration européenne : En 1995, la Russie rejoint l'Union Européenne, un tournant qui favorise les échanges économiques et culturels. Cette adhésion ouvre de nouvelles perspectives pour la croissance économique et l'intégration régionale.

Territoires et diversité : La Russie maintient une structure fédérale qui lui permet de gérer efficacement la diversité ethnique de ses régions. Les républiques autonomes continuent de prospérer, chaque région développant son identité tout en faisant partie d'un ensemble uni.

Liste des Chefs de la Douma[]

Douma russe

Douma russe

À partir des années 1960, la Douma devient le véritable centre du pouvoir politique en Russie. Voici la liste des chefs de la Douma, les véritables chefs d'Etat du pays :

  1. Alexandre Kerenski (1955-1961) – Premier président de la Douma, connu pour ses réformes libérales et ses efforts de modernisation.
  2. Vladimir Vasiliev (1961-1967) – Favorise le développement régional et l'autonomie des républiques.
  3. Irina Petrovna (1967-1973) – Pionnière des réformes sociales, mettant l'accent sur l'éducation et la santé.
  4. Mikhail Sokolov (1973-1981) – Renforce les relations avec l'Europe de l'Ouest, favorisant les échanges culturels et économiques.
  5. Tatiana Novikova (1981-1989) – Défend les droits des minorités et promeut une plus grande transparence dans le gouvernement.
  6. Dmitri Ivanov (1989-1995) – Supervise l'adhésion à l'Union Européenne, modernisant l'économie et les infrastructures.
  7. Svetlana Aleksandrova (1995-2001) – Se concentre sur l'amélioration des relations internationales et l'intégration économique.

Liste des Tsars de Russie[]

  1. Nicolas II (1894-1922) : Dernier tsar de Russie avant la Révolution de 1917, il réussit à réprimer les mouvements révolutionnaires et à maintenir son règne. Sa politique de réformes et son engagement dans la Première Guerre mondiale consolident son pouvoir.
  2. Alexandre III (1922-1933) : Fils de Nicolas II, il continue le règne autocratique de son père tout en modernisant le pays. Sa politique expansionniste renforce les frontières de l'Empire.
  3. Nicolas III (1933-1945) : Monté sur le trône pendant la Seconde Guerre mondiale, il est un chef militaire respecté. Son leadership fort durant la guerre contribue à une victoire décisive et à la consolidation de l'influence russe en Europe.
  4. Vladimir I (1945-1955) : Régnant dans l’après-guerre, il initie des réformes sociales et économiques pour reconstruire le pays. Son règne est marqué par une politique étrangère d'ouverture vers l'Occident et une intégration croissante au sein de l'Union Européenne.
  5. Dmitri I (1955-1965) : Son règne est marqué par la mise en place d'un système fédéral qui reconnaît la diversité ethnique de l'Empire. Il développe des politiques d'autonomie pour les républiques fédérales.
  6. Alexandra I (1965-1975) : Première femme à régner en tant que tsar, elle se concentre sur l'égalité des droits et le renforcement de la démocratie au sein de la Douma. Son règne est également marqué par une politique culturelle favorisant les identités nationales.
  7. Sergueï II (1975-1985) : Il continue les réformes de son prédécesseur tout en faisant face à des défis économiques. Son règne voit une expansion des relations internationales et la confirmation de la place de la Russie dans l'Union Européenne.
  8. Mikhaïl IV (1985-2000) : Dernier tsar de la période moderne, son règne est caractérisé par une modernisation continue et un renforcement des institutions démocratiques. Il joue un rôle clé dans l’admission de la Russie à l'Union Européenne.

Scénario 2[]

Au début du 20e siècle, l'Empire russe est sur le fil du rasoir, sa structure sociale en décomposition et ses ressources économiques épuisées par les exigences de la Première Guerre mondiale. En février 1917, la colère populaire explose à Petrograd, où des manifestations massives éclatent pour réclamer la paix et la fin des privations alimentaires. Le tsar Nicolas II, incapable de restaurer l'ordre, abdique. Le gouvernement provisoire, dirigé par Alexandre Kerenski, est installé, offrant une lueur d'espoir dans un pays en proie au chaos. La République russe est proclamée.

Réussite de la Révolution de Février[]

Coat of arms of the Russian Republic (1917).svg

Emblème de la République russe

Les jours qui suivent la chute du tsar, le gouvernement provisoire s'efforce de gagner la confiance du peuple. Kerenski, homme charismatique et réformiste, met en place des mesures visant à élargir les droits civiques. Des soviets, organes de représentation ouvrière et militaire, sont intégrés dans le processus décisionnel, créant une coalition fragile entre les socialistes modérés et le gouvernement.

Les premières réformes agraires sont lancées, permettant aux paysans de revendiquer des terres sous-utilisées. Kerenski, conscient de l'importance de l'unité nationale, parvient à canaliser le mécontentement en promouvant un sentiment patriotique, notamment en engageant la Russie dans la guerre de manière plus déterminée. En mars 1917, la Finlande réussit à obtenir son indépendance après une lutte rapide et un soutien populaire, établissant un précédent pour d'autres nationalistes au sein de l'Empire.

Échec de la Révolution d'Octobre[]

Alors que les Bolcheviks, menés par Lénine, tentent de profiter de l'agitation sociale pour prendre le pouvoir, la dynamique politique change. Kerenski mobilise les troupes loyalistes et établit des alliances avec les leaders modérés des soviets. À la fin de 1917, malgré les tentatives des Bolcheviks, la Révolution d'Octobre échoue. Le gouvernement provisoire reste en place, mais l'atmosphère reste tendue et le mécontentement persiste.

Les tensions sociales, exacerbées par les échecs militaires, donnent naissance à des mouvements de contestation. Kerenski est contraint de faire face à des grèves et à des manifestations organisées par des groupes extrémistes, mais parvient à stabiliser temporairement la situation grâce à une répression ciblée et des promesses de réformes démocratiques.

Première Guerre mondiale (1914-1918)[]

La Russie continue de jouer un rôle actif dans la Première Guerre mondiale. En 1918, un armistice sur le front occidental permet aux forces russes de rediriger leurs efforts vers l'est, consolidant temporairement leur position. Kerenski utilise cette période pour renforcer l'armée et établir des alliances diplomatiques avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

Le traité de Versailles en 1919 est un moment décisif. La Russie, en dépit de ses souffrances, réussit à récupérer certaines de ses frontières d'avant-guerre et à obtenir des territoires ottomans stratégiques, renforçant ainsi son statut de puissance régionale. Toutefois, les problèmes internes persistent, et le climat politique reste tendu.

Années 1920 : Crises et Révoltes[]

Flag of Ukraine (1917–1921)

Drapeau de la République démocratique ukrainienne

Malgré ces succès, les années 1920 sont marquées par une instabilité persistante. La crise économique mondiale de 1929 frappe la Russie durement, provoquant des vagues de grèves et de révoltes. Les mouvements nationalistes se multiplient. La Pologne, la Lettonie, l'Estonie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, l'Arménie et l'Ukraine déclarant leur indépendance.

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Kerenski, Président de la République russe

En réponse à ces défis, le gouvernement de Kerenski adopte une nouvelle constitution en 1921, établissant une République russe. Ce cadre politique novateur introduit un président élu, un parlement bicaméral et des soviets intégrés au système décisionnel. Cependant, les tensions ethniques et les inégalités économiques restent des défis majeurs.

Années 1930 : Crises Économiques et Nationalisations[]

Les années 1930 sont marquées par des mouvements de contestation croissants. Les révoltes sont réprimées avec une main de fer, mais des voix pour l'autonomie continuent de s'élever. En 1935, un nouveau leader nationaliste, Mikhaïl Petrov, émerge en Ukraine, appelant à l'autonomie et galvanisant un mouvement populaire. Son arrestation par les autorités russes déclenche des manifestations massives à travers le pays.

Kerenski, cherchant à apaiser les tensions, met en œuvre des nationalisations dans certains secteurs de l'économie. Bien que ces réformes soient impopulaires parmi les industriels, elles sont perçues comme une nécessité face à la crise. Un programme ambitieux d'industrialisation est lancé, visant à moderniser les infrastructures du pays.

Seconde Guerre mondiale (1939-1947)[]

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, la Russie se retrouve dans une position délicate. Alliée à la France et au Royaume-Uni, la Russie espère jouer un rôle déterminant. Cependant, les premiers mois de la guerre sont marqués par des attaques de la part de l'Allemagne. À mesure que la guerre s'intensifie, les tensions internes s'accroissent.

Drapeau de la République asiatique de Russie

Drapeau de la République asiatique de Russie

L'attaque allemande de 1940 surprend les forces russes, et des pertes massives sont subies. Les grandes villes, dont Petrograd et Moscou, tombent aux mains des nazis, entraînant un effondrement temporaire du moral national. Kerenski tente de galvaniser la résistance, mais son autorité est mise à mal par une économie en déroute et une opposition croissante au sein des soviets. La Russie est divisée en deux : la partie directement annexée au Reich pour le Lebensrawn et la "Russie asiatique" qui va de l'Oural à l'Extrême Orient.

Malgré ces revers, un mouvement de résistance se forme, comprenant des soldats, des civils et des partisans. Les Alliés, en particulier les États-Unis, commencent à fournir une aide militaire et logistique, permettant à la Russie de lancer des contre-offensives audacieuses. En 1944, la France libre joue un rôle crucial dans le débarquement, ouvrant un second front qui soulage la pression sur la Russie.

Fin de la Guerre et Reconstruction (1947)[]

La guerre prend fin en 1947 avec la capitulation de l'Allemagne. La Russie, bien que gravement touchée, émerge en tant que puissance victorieuse. La reconstruction commence sous la République, avec des efforts pour restaurer l'économie dévastée et établir des relations plus étroites avec l'Occident.

Les années 1950 voient l'émergence d'un nouveau sentiment national. Un mouvement culturel, surnommé la "Renaissance Russe", favorise l'art, la littérature et l'éducation. Des figures emblématiques comme le poète Anna Akhmatova et le réalisateur Andreï Tarkovski deviennent des symboles d'une nouvelle identité culturelle.

Vers un Système Fédéral et Démocratique[]

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Drapeau de l'Union européenne

À mesure que la décennie avance, le gouvernement de Kerenski reconnaît la nécessité d'un système fédéral pour gérer la diversité ethnique et régionale du pays. En 1960, la constitution est modifiée pour inclure des républiques autonomes, permettant à des régions comme l'Ukraine et le Tatarstan de conserver une certaine autonomie tout en restant intégrées à la République.

Les relations avec l'Europe se renforcent, et en 1995, la Russie fait un pas historique en rejoignant l'Union Européenne. Cette intégration favorise les échanges économiques, et un nouvel élan est donné aux réformes démocratiques, avec des élections libres et des partis politiques diversifiés.

Liste des Présidents de la République Russe (1919-2003)[]

  1. Alexandre Kerenski (1919-1923) – Son leadership initial s'avère déterminant pour la stabilisation du pays.
  2. Vladimir Nikolayev (1923-1935) – Favorise des réformes économiques face aux crises sociales.
  3. Irina Petrovna (1935-1947) – Première femme présidente, elle œuvre pour l'égalité des droits et la reconstruction après la guerre.
  4. Dmitri Ivanov (1947-1955) – Établit des bases solides pour la modernisation économique post-guerre.
  5. Mikhail Sokolov (1955-1965) – Sa politique de "Ouverture" favorise la coopération internationale et la culture.
  6. Tatiana Novikova (1965-1975) – Sa présidence est marquée par des avancées en matière de droits civiques et de politique sociale.
  7. Nicolas V (1975-1985) – Se concentre sur la stabilité régionale face aux tensions croissantes.
  8. Svetlana Aleksandrova (1985-2003) – Dernière présidente, elle incarne le nouveau visage de la Russie sur la scène mondiale.