1ère Uchronie : La Nouvelle-France reste française et devient indépendante en 1789 sous les Provinces-Unies d'Amérique[]
Le Contexte Initial (1760-1789) :[]
En 1760, lors de la Guerre de Sept Ans, les forces françaises sont victorieuses contre l'Empire britannique. La Nouvelle-France, comprenant le Québec, l'Acadie et les autres territoires canadiens, conserve son indépendance et son statut de colonie française. En revanche, la France, accablée par ses pertes économiques et humaines en Europe, n'accepte pas de partager ses colonies avec l'Angleterre. Le Traité de Paris de 1763 est suspendu et, au lieu de se retirer, la France renforce ses positions en Amérique du Nord.
Quelques années après la victoire contre les Britanniques, l'impulsion de la Révolution américaine de 1776 traverse l'Atlantique. Les colons québécois, inspirés par l'exemple des treize colonies britanniques, se lancent dans une rébellion populaire contre l'autorité royale française. Ils forment les premières bases de la Révolution canadienne en 1783, un mouvement nationaliste révolutionnaire mené par des figures comme Joseph-Dominique-Jean-Victor Rousseau et Pierre-Benoît Lemoine, qui réclament l’indépendance.
L'Indépendance (1789) et la Révolution Française :[]
En 1789, la Révolution française éclate, et la France se trouve plongée dans une crise politique et sociale profonde. Pendant ce temps, le Québec profite de l'effervescence révolutionnaire pour déclarer son indépendance et former la République des Provinces-Unies d’Amérique, sous un gouvernement républicain et libéral, inspiré par les idées des Lumières, de l'égalité des droits et du suffrage universel. Ce régime est régi par une constitution républicaine mais il est légèrement moins capitaliste que celui des États-Unis, favorisant des politiques économiques plus centrées sur l'agriculture et la solidarité sociale.
La France, désorientée par ses propres troubles révolutionnaires, est d'abord ambivalente à l’égard de l'indépendance québécoise. Mais sous l'influence des Jacobins, elle finit par soutenir la révolution canadienne, en espérant pouvoir reprendre la Nouvelle-France dans un avenir proche.
La Rivalité avec les États-Unis et le Canada (1790-1850) :[]
Les États-Unis, nouvellement formés, cherchent à intégrer le Québec dans leur projet d’expansion. Mais les Provinces-Unies d'Amérique, avec le soutien français, tiennent tête aux États-Unis. Des conflits militaires éclatent dans les années 1790-1800, mais les deux puissances finissent par signer un accord de paix en 1805, préservant l'indépendance du Québec. De son côté, l'Empire britannique, qui a perdu ses possessions en Amérique du Nord, tente d'annexer la Nouvelle-France, mais échoue également, en partie à cause de la guerre Napoléonienne, où la France soutient secrètement les rebelles québécois.
Au début du 19e siècle, la Révolution française connaît un coup d’arrêt avec la montée de Napoléon Bonaparte, mais celui-ci choisit de se concentrer sur les guerres européennes plutôt que de tenter de récupérer la Nouvelle-France. Cependant, le désir impérial français de restaurer l'Empire colonial plane toujours, mais il est mis en veilleuse au profit des ambitions européennes.
L’Évolution au 20e Siècle et Aujourd'hui :[]
Au début du 20e siècle, la République des Provinces-Unies d’Amérique devient un modèle de démocratie libérale en Amérique du Nord. Le pays est prospère, avec un secteur agricole développé et des industries en forte croissance. L’influence française est toujours présente dans la culture, et la langue française est protégée comme langue nationale. Cependant, le pays est moins capitaliste que ses voisins américains, et le gouvernement met en place des régulations économiques fortes, en particulier dans le secteur des ressources naturelles et de l’énergie.
En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, les Provinces-Unies d'Amérique choisissent de se rapprocher de l'Union Européenne plutôt que de la communauté américaine. Le pays devient un des membres fondateurs de l'Organisation Internationale des Nations Unies (OINU), et, dans les années 1970, il réussit à entrer dans la Communauté Européenne, bien que sa relation avec l'UE soit parfois teintée de tensions sur la question des droits linguistiques et culturels des francophones.
Dans les années 2000, les Provinces-Unies d'Amérique poursuivent une politique d’ouverture sur le monde, favorisant la culture francophone à travers le monde, et leur rôle dans la défense des droits humains en Afrique et en Asie du Sud-Est devient de plus en plus reconnu.

Carte de la Nouvelle-France
Le Québec reste un pays fièrement républicain, mais avec une tendance à promouvoir une économie plus sociale et plus solidaire que le capitalisme sauvage des États-Unis.
2ème Uchronie : République du Canada après la Rébellion des Patriotes[]
Le Contexte Initial (1837-1849) :[]
Dans cette uchronie, au lieu que la Rébellion des Patriotes de 1837 soit écrasée par les autorités britanniques, la révolte prend de l’ampleur et parvient à renverser la domination britannique. La rébellion qui secoue le Bas-Canada (actuel Québec) conduit à une déclaration d'indépendance, et le Bas-Canada se constitue en république indépendante sous le nom de la République du Canada en 1849.
Le Haut-Canada, fidèle aux Britanniques, refuse de reconnaître l’indépendance du Bas-Canada et entre en guerre contre la république. La guerre dure une dizaine d’années, mais, sous l’impulsion des volontaires venus de la France et des États-Unis, la République du Canada parvient à triompher. Le Haut-Canada reste hostile au nouvel Etat et encore aujourd'hui, reste un Etat très dominé par l'influence britannique.
Les Années Suivantes (1850-1900) :[]
La République du Canada met en place un gouvernement républicain qui se distingue de celui des États-Unis par une approche plus égalitaire et plus axée sur le socialisme. Le gouvernement promeut des réformes progressistes : abolition de l’esclavage, droit de vote des femmes (décrété dès 1860), répartition plus égalitaire des terres et des ressources.
Des pactes sont conclus avec la France et les États-Unis pour garantir la sécurité de la République du Canada, mais aussi pour intégrer le pays dans un système économique mondial basé sur le libre-échange. En 1871, le pays devient membre de la Confédération des Républiques Libres d’Amérique, une organisation qui regroupe des républiques du continent américain.
Le XXe Siècle :[]
Le 20e siècle voit la République du Canada jouer un rôle clé dans les événements mondiaux, en particulier pendant la Première Guerre mondiale où elle soutient la France, et la Seconde Guerre mondiale, où elle aide à la libération de l’Europe en envoyant des troupes sous le commandement de la France libre.
Dans les années 1970, un courant plus radical socialiste s’installe au pouvoir, avec l’émergence de partis d'extrême-gauche qui réussissent à réformer en profondeur le système économique. La République du Canada devient l’un des pays les plus avancés socialement, avec un système de santé public universel et une forte protection des droits des travailleurs.

Carte du Bas-Canada
Aujourd’hui, la République du Canada ou Bas-Canada est un modèle de démocratie sociale, ayant réussi à combiner liberté individuelle et justice sociale. Son économie est prospère mais régulée, et son influence mondiale est surtout culturelle et diplomatique. Le pays reste un fervent défenseur des droits humains et de la préservation de l’environnement.
3ème Uchronie : La Révolution Québécoise et la République Populaire du Québec[]
Contexte Initial (1900-1930) :[]
En 1905, le Canada devient un Dominion britannique et le Québec continue d'être une province dominée par les anglophones. Le sentiment nationaliste francophone grandit à partir des années 1920, notamment avec l’émergence de courants politiques marxistes et communistes au Québec. Ces mouvements cherchent à lutter contre le capitalisme et les inégalités sociales. Des figures comme Léon David-Dion, un leader socialiste, deviennent des porte-parole influents du Parti ouvrier québécois.
La Seconde Guerre Mondiale et les Années 50 :[]
Au moment de la Seconde Guerre mondiale, les partis fascistes font leur apparition au Québec, inspirés par les régimes européens. Mais ces mouvements sont rapidement écrasés après la fin du conflit. Dans les années 50, le Québec traverse une profonde réorganisation sociale et politique. Les partis communistes connaissent un essor considérable et parviennent à organiser des grèves générales et des manifestations.
En 1962, une révolution éclate dans la province. Les forces communistes réussissent à renverser le gouvernement du Québec et proclament la République Populaire du Québec. Ce nouveau gouvernement devient immédiatement un satellite de l’URSS, cherchant à appliquer un modèle de collectivisme rigide à l'échelle de la province. Les relations avec les États-Unis sont tendues, notamment à cause du positionnement stratégique du Québec au cœur de l’Amérique du Nord.
Les Années 80 et 90 : Effondrement et Transition Démocratique :[]
La République Populaire du Québec traverse une période difficile dans les années 90. L’économie souffre des politiques étatiques autoritaires et la pression internationale pour la démocratisation augmente. En 1995, la pression populaire, exacerbée par les manifestations de masse et l’isolement économique, contraint le régime à se réformer.

Drapeau du Parti révolutionnaire indépendantiste québécois
En 1997, un accord est signé pour une transition démocratique, et en 2000, la République du Québec démocratique est officiellement proclamée. Le pays, désormais pluraliste et socialement orienté, devient un modèle de république démocratique socialiste en Amérique du Nord.
4ème Uchronie : Le Québec devient une République indépendante après le référendum de 1995[]
Le Contexte Initial (1980-1995) :[]
Dans cette uchronie, les années 1980 et 1990 sont marquées par une montée du nationalisme québécois, mais également par une profonde remise en question des rapports avec le Canada. La question de l'indépendance se pose encore une fois, mais dans un contexte légèrement différent de l’histoire réelle. Le Parti Québécois, dirigé par Jacques Parizeau, obtient une large majorité en 1994 et convoque un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec. Cependant, contrairement à l’histoire réelle, où le « Non » l’emporte de justesse en 1995, cette fois-ci, le peuple québécois choisit majoritairement l’indépendance. C’est un "Oui" clair et net à la souveraineté, à la faveur d’une large campagne soutenue par les jeunes générations, de nombreux intellectuels et une forte mobilisation des régions du Québec.
L’Indépendance du Québec (1995-2000) :[]
Après le référendum, la victoire du "Oui" entraîne la création de la République indépendante du Québec. Un gouvernement provisoire dirigé par Jacques Parizeau et Lucien Bouchard prend en charge la transition. Un des premiers défis est de négocier une séparation pacifique avec le Canada. Le gouvernement canadien, bien que réticent, accepte la réalité de la situation après des mois de négociations intenses. Un accord est conclu en 1996, garantissant une séparation en douceur, avec des garanties sur la citoyenneté et les droits des Québécois résidant au Canada.
Le Québec devient une république indépendante en janvier 2000 sous le nom de République du Québec, avec une constitution qui repose sur les principes républicains. Ce système démocratique favorise une séparation des pouvoirs claire, un parlement bicaméral et une présidence élue au suffrage universel direct.
Le premier président du Québec, élu en 2000, est Jean Charest, un ancien membre du Parti Québécois qui a soutenu l’indépendance tout en cherchant à ouvrir le pays aux investissements étrangers et à l'internationalisation de son économie. L'État québécois se construit alors sur des bases républicaines solides, avec des réformes sociales majeures, une économie diversifiée, une politique de redistribution des richesses, et une défense des droits linguistiques et culturels des Québécois.
La Politique Internationale du Québec (2000-2025) :[]
Sur la scène internationale, la République du Québec se fait reconnaître par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 2002, devenant membre à part entière. Le pays multiplie les accords bilatéraux avec l'Union Européenne, l'Amérique latine, et même avec des pays de l'Asie-Pacifique. Un des grands objectifs du Québec est de maintenir sa position privilégiée dans la Francophonie mondiale, devenant un défenseur de la langue française dans les institutions internationales.
Le Québec adopte un modèle social-démocrate avec une économie mixte, où les secteurs clés comme l'hydroélectricité, la haute technologie, l'aérospatiale et les sciences de la vie sont fortement soutenus par l'État. Le pays développe également un modèle de santé publique universelle, et des politiques progressistes en matière de droits des femmes et des minorités.
Les relations avec le Canada restent cordiales, mais le Québec maintient son indépendance tout en cherchant à jouer un rôle de médiateur entre le Canada anglophone et le reste du monde francophone. Il devient aussi un acteur majeur dans les discussions concernant le changement climatique et l’environnement, faisant de la transition énergétique un axe majeur de sa politique intérieure et extérieure.
Le Québec et sa Culture (2000-2025) :[]
La République du Québec continue de cultiver son identité francophone avec une politique de promotion de la culture québécoise. Le Conseil des arts du Québec devient une institution phare, finançant des artistes locaux et soutenant les productions cinématographiques, théâtrales et littéraires qui reflètent la diversité culturelle du pays. Le Québec est aussi à l'avant-garde de la recherche linguistique et de la protection de la langue française, avec des lois strictes pour l'intégration du français dans toutes les sphères de la vie publique et privée.
Les Québécois continuent de cultiver un attachement profond à leur histoire, en mettant en valeur la Nouvelle-France et ses racines européennes, mais sans jamais renier leur modernité ni leur ouverture sur le monde. Les festivals comme le Festival international de jazz de Montréal ou le Festival de films de Québec deviennent des événements internationaux incontournables, attirant des visiteurs du monde entier.
Conclusion :[]
En 2025, la République du Québec est un pays souverain, démocratique et modernisé. Son modèle républicain lui permet de se distinguer de ses voisins tout en maintenant une forte influence culturelle et politique à l’échelle mondiale. L’indépendance a renforcé son identité, et le pays se projette sereinement vers un avenir international prospère.
Carte du Québec
5ème Uchronie : Le Québec choisit la monarchie et devient un Royaume indépendant[]
Le Contexte (1995-2000) :[]
Alors que le référendum de 1995 s’achève, le Québec choisit l’indépendance comme dans la 4ème uchronie, mais cette fois-ci, il y a un changement significatif : au lieu de devenir une république, une grande partie de la population québécoise, notamment les élites culturelles et politiques, soutient un projet royaliste. Cette option prend racine dans la tradition historique, la fierté d’avoir été une colonie française, et la volonté de distinguer le Québec dans un monde où les monarchies constitutionnelles européennes, comme celles du Royaume-Uni, des Pays-Bas ou de la Belgique, sont perçues comme stables et symboliques.
La question clé du référendum devient : "Souhaitez-vous que le Québec devienne une monarchie constitutionnelle ?". Un large soutien populaire à la monarchie est exprimé, notamment en raison de la figure royale symbolique, mais aussi du désir de tourner la page du fédéralisme canadien. Le projet monarchique est perçu comme un moyen de restaurer les liens avec la France et de maintenir une relation unique avec l’Europe, tout en préservant une indépendance totale.
Le Choix de la Monarchie (2000-2005) :[]
Le Québec devient donc un royaume indépendant en 2000, après que la population ait voté massivement pour la monarchie constitutionnelle. La question du souverain est abordée rapidement : le Québec se tourne vers la Maison de Bourbon, en raison des liens historiques avec la France et de la symbolique attachée à cette lignée. Louis de Bourbon, descendant lointain de Louis XVI, est choisi comme Roi du Québec. Bien que son rôle soit essentiellement honorifique et symbolique, la décision de faire du Québec une monarchie fait beaucoup parler. Cette monarchie se veut constitutionnelle, où les pouvoirs du roi sont strictement limités par la constitution, mais où il incarne l’unité nationale et les traditions québécoises.
Le roi Louis de Bourbon est couronné à Québec, et une nouvelle constitution est rédigée, combinant principes démocratiques et monarchiques. Le Premier ministre, élu au suffrage universel, détient le pouvoir exécutif réel, mais le roi reste un symbole fort d’unité nationale et de stabilité.
Une Monarchie Constitutionnelle (2005-2025) :[]
Le Royaume du Québec adopte un modèle de monarchie constitutionnelle, inspiré du Royaume-Uni et de l’Espagne, où le souverain a une fonction représentative et symbolique. Le Premier ministre et l'Assemblée nationale détiennent le pouvoir politique réel, mais la monarchie est largement respectée et appuyée par une grande partie de la population.
Le royaume met en place un système économique libéral et ouvert, cherchant à attirer des investissements internationaux tout en soutenant son secteur culturel et linguistique. Le gouvernement québécois maintient des politiques sociales progressistes, notamment en matière d’éducation et de soins de santé, et œuvre à la préservation de l’environnement, en particulier dans la gestion des ressources naturelles du pays.
Le royaume se rapproche également de la France, et une relation unique se tisse entre les deux nations. La monarchie québécoise devient un modèle de stabilité et d'unité dans un monde où les monarchies constitutionnelles connaissent un renouveau. En parallèle, le Québec renforce sa position dans les organisations internationales, tout en affirmant sa pleine indépendance, sans jamais renoncer à sa langue et à ses traditions.
L'Impact Culturel et la Diplomatie (2025 et au-delà) :[]
Aujourd’hui, le Royaume du Québec est un acteur majeur de la Francophonie et une nation respectée sur la scène internationale. Sa monarchie devient un atout diplomatique, servant à maintenir des relations privilégiées avec les anciennes nations colonisatrices tout en affirmant une identité unique.
L'identité culturelle du Québec se renforce encore, et le royaume prend un rôle prééminent dans le monde francophone, notamment dans les domaines de la culture, de la langue et des droits humains.