
L'Empire mongol, juste avant l'invasion de l'Europe
Imaginez un monde où les cavaliers mongols, maîtres incontestés des steppes, n'ont pas seulement ravagé l'Asie centrale, mais ont continué leur marche dévastatrice à travers l'Europe, s'imposant comme les souverains d'un empire qui s'étend de la mer Baltique jusqu'aux rives de l'Atlantique. Un monde où, à la place des vieilles monarchies, des khanats mongols dirigent la France, l’Allemagne, l’Espagne, et bien au-delà. Leurs armées indomptables écrasent la résistance des royaumes et cités, imposant une nouvelle ère de gouvernance, d’échanges et de bouleversements culturels. Cette invasion, jamais complètement réalisée dans notre histoire, aurait bouleversé non seulement les cartes géopolitiques, mais aussi les fondements mêmes de la civilisation européenne. Dans cette uchornie, nous plongeons dans un univers où les Mongols, loin d’être une menace passagère, deviennent les architectes d’un empire global, façonnant l’avenir de l’Europe avec des stratégies, des idées et des pratiques qui changeraient à jamais son histoire.
Introduction : Le Contexte de l’Invasion[]
L'année est 1241, et le grand Khan Ögedeï, successeur de Gengis Khan, décide de lancer une offensive d'une ampleur jamais vue. Après avoir ravagé l’Asie centrale, les Mongols tournent leur attention vers l’Europe. La tentative d’invasion par Batu Khan en 1241, qui a vu la dévastation de la Hongrie et la défaite décisive à Mohi, aurait pu être la première d'une longue série. Dans cette uchornie, le grand Khan décide de renforcer sa présence en Europe de manière stratégique, ne se contentant pas de simples raids.
À la suite de cette victoire, Batu Khan reçoit le soutien des principaux généraux mongols, comme Subutai, un stratège imparable. Une force gigantesque, composée de cavaliers légers et lourds, se déploie vers l'ouest, une force imparable alimentée par un réseau de ravitaillement qui traverse l’ensemble du continent asiatique.
La Traversée des Carpates et l’Invasion de l’Europe Centrale (1241-1243)[]

L'Empire Mongol, agrandi vers l'Ouest
Les Mongols s'installent sur les rives de la Vistule et préparent une invasion plus méthodique. Leurs stratégies de guerre et leur mobilité leur permettent de contourner les obstacles géographiques, frappant non seulement les royaumes et principautés mais aussi les empires européens. Ils passent par la Pologne, où les royaumes polonais divisés n’arrivent pas à s'unir. Le roi de Pologne, Bolesław V, se trouve acculé et contraint de plier sous la pression mongole. Après un long siège, Cracovie tombe en 1242, et la Pologne se rend, devenant un vassal de l'Empire mongol.
La Hongrie, déjà dévastée en 1241, est à nouveau ciblée, mais cette fois, la résistance hongroise, avec son armée renforcée, parvient à ralentir l'invasion. Cependant, les Mongols, plus nombreux et tactiquement supérieurs, finissent par vaincre. Le royaume hongrois est divisé en plusieurs khanats mongols, créant une zone tampon entre les Mongols et les puissances du cœur de l’Europe.
L’Avancée Vers l’Allemagne et les Royaumes d’Europe de l’Ouest (1244-1250)[]
L’Europe de l’Ouest est prise au dépourvu. Alors que les royaumes de France et d’Angleterre sont occupés par leurs propres querelles dynastiques, les Mongols pénètrent en Allemagne. Les cités libres, comme Francfort et Nuremberg, qui résistent traditionnellement à l'autorité royale, sont rapidement submergées. Les Allemands, plutôt que de se regrouper contre l'ennemi, se divisent en factions rivales, ce qui permet aux Mongols d'établir une domination à la fois brutale et pragmatique.
À partir de 1245, les armées mongoles prennent le contrôle de la vallée du Rhin, infligeant de lourdes défaites aux seigneurs allemands. Le Saint-Empire romain germanique, à court de moyens pour repousser les envahisseurs, se voit contraint de se soumettre à la suzeraineté de l’Empire mongol. Frédéric II, l’empereur, pris entre l’Église et la montée des Mongols, se résigne à payer un tribut pour maintenir une certaine indépendance.
L’Invasion de la France et l'Affrontement à Poitiers (1251-1254)[]
Sous la direction de Kublai Khan, fils de Tolui et petit-fils de Gengis Khan, les Mongols poursuivent leur avancée vers l'Ouest. En 1252, les Mongols franchissent le Rhin et arrivent en France. Le royaume de Louis IX est pris par surprise, et en 1253, après avoir rasé la forteresse de Verdun, les Mongols parviennent à atteindre la vallée de la Loire. Une armée française se forme sous la direction de Louis IX, mais elle est écrasée lors de la bataille de Poitiers en 1254. Le roi français est capturé, et une partie de la noblesse se rend.
Le royaume de France est divisé en deux : une région sous domination directe mongole et une autre qui reste partiellement sous contrôle des survivants. Cependant, le royaume de France est finalement intégré à un vaste empire mongol, partageant des coutumes administratives et des technologies avec l’empire, notamment dans l’agriculture, la cartographie et les structures urbaines.
La Péninsule Ibérique et l’Ascension des Mongols au Nord (1255-1260)[]
L’Espagne, partagée entre les royaumes chrétiens et musulmans, est un terrain plus complexe. Les Mongols frappent d’abord le royaume de León, avant de se déplacer vers l’Émirat de Grenade, où ils établissent des alliances avec les musulmans et lancent des attaques coordonnées contre les royaumes chrétiens voisins. Les forces musulmanes s’allient rapidement avec les Mongols pour repousser les chrétiens. Ce soutien mutuel a pour effet de faciliter la soumission de la Castille en 1256.
Les royaumes musulmans d'Al-Andalus, désorganisés par leurs propres luttes internes, finissent par intégrer les Mongols dans leurs structures de gouvernance. En 1259, les Mongols atteignent les Pyrénées et commencent à traverser les montagnes, contrôlant ainsi une grande partie de la Péninsule Ibérique.
L’Influence Mongole sur la Culture, l’Économie et la Politique (1260-1300)[]

Carte de l'Empire Mongol
Sous la domination mongole, l’Europe connaît une transformation sans précédent. La culture mongole, pragmatique et multi-ethnique, apporte une série de réformes qui bouleversent les sociétés locales. L’archéologie, les sciences militaires, et la philosophie mongoles trouvent un terreau fertile, influençant les penseurs européens.
L’économie change également. Les routes commerciales établies par les Mongols se réorientent, et un immense réseau de échanges de biens et de connaissances se crée à travers le continent. Les matières premières, telles que le cuivre et le fer, et des produits exotiques, comme la soie, circulent entre l’Asie et l’Europe. L’invention de nouvelles techniques agricoles, ainsi que l'usage de l’irrigation mongole, transforme l’agriculture de la vallée du Danube et du Po.
Politique et gouvernance sont également réorganisées. Les États locaux, tout en maintenant une certaine autonomie, doivent se soumettre aux Mongols, qui installent des gouverneurs dans chaque province. En Italie, les cités-États sont intégrées dans un système féodal mongol, tout en conservant un certain degré de commerce et d’indépendance.
L’Émergence d’un Empire Mongol Européen (1300-1350)[]
À la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe, l’Empire Mongol a solidement établi sa domination sur toute l’Europe, de la mer Baltique aux rives de l'Atlantique. Unification politique, mais aussi une nouvelle ère culturelle s’annonce. Des architectes mongols bâtissent des cités imposantes à Paris, Rome et Madrid, fondant des universités où se croisent les traditions intellectuelles européennes et asiatiques. Les Mongols, ayant assimilé des éléments des cultures locales tout en restant fidèles à leur héritage, créent une civilisation hybride.
Cependant, cette expansion massive conduit à des tensions internes. La gestion des frontières et des provinces devient un défi alors que des révoltes se produisent sporadiquement en Europe du Nord et en Espagne. Ces révoltes sont souvent réprimées brutalement, mais elles témoignent de la frustration grandissante de peuples qui, tout en étant profondément influencés par les Mongols, cherchent à récupérer leur autonomie.
L'Empire Mongol européen s’effondre finalement au XIVe siècle, victime de sa propre taille et de ses contradictions internes. Cependant, son héritage reste. Les échanges entre l’Europe et l’Asie, la cartographie, l’agriculture et les inventions technologiques mongoles modifient à jamais le visage de l’Europe.
Les sociétés européennes, tout en revenant progressivement à leurs anciennes structures, conservent certains aspects de l’influence mongole, notamment dans le domaine militaire et commercial. Des traces de la civilisation mongole, telles que l’architecture et les coutumes, perdurent dans les royaumes d’Europe de l’Est et du Sud, et certains peuples mongols, après des siècles de domination, finissent par fusionner avec les populations locales.