Les États-Unis Latins d'Orient sont une union monarchique et chrétienne située au cœur de la Méditerranée orientale, héritière des anciens royaumes latins issus des Croisades. Constituée en 1756, cette fédération regroupe plusieurs principautés, dont Jérusalem, Chypre, Antioche et Tripoli, sous la direction d'un Grand Roi. Aujourd'hui, l'État, principalement catholique, est un symbole de résilience face aux défis religieux et géopolitiques, tout en jouant un rôle clé dans la préservation de l'identité chrétienne orientale.
1. Contexte initial : La survie des États Latins d'Orient[]

Carte des Etats latins d'Orient au temps des croisades
Dans cette uchronie, les États Latins d'Orient, créés après les premières Croisades, réussissent à survivre, non seulement à l'attaque des musulmans mais aussi à l'expansion de l'Empire Ottoman, et restent isolés pendant la majeure partie du Moyen Âge et de la Renaissance. Leur survie repose sur une combinaison de facteurs : des alliances dynastiques solides, un soutien intermittent de la chrétienté européenne (notamment de la papauté et des royaumes chrétiens d'Europe), et une capacité à s'adapter aux défis du monde oriental tout en conservant leur identité chrétienne latine.
Leurs territoires, tout en étant sous pression constante, restent relativement préservés. Chypre, au cœur de la Méditerranée orientale, devient un carrefour stratégique pour le commerce entre l'Orient et l'Occident, contribuant ainsi à la prospérité des États Latins.
2. La guerre pour Chypre : La Grande Guerre[]
Un tournant majeur se produit au XIIIe siècle, lorsque les États Latins d'Orient, confrontés aux pressions de l'Empire Ottoman et aux rivalités internes, se lancent dans une série de guerres entre eux pour le contrôle de Chypre, devenu un point névralgique pour leur économie. Cette guerre est surnommée "La Grande Guerre" et oppose le Royaume de Jérusalem, Tripoli et Antioche pour le contrôle de l'île.
Le Royaume de Jérusalem, sous la direction de la dynastie des Ibelins, remporte finalement la guerre après une série de batailles acharnées. Chypre devient une possession royale sous l'autorité du Roi de Jérusalem, et le royaume de Jérusalem se renforce progressivement, se réorganisant pour former une entité de plus en plus semblable à un Israëlmédiéval, avec une forte orientation catholique, mais aussi une politique d’ouverture relative vers les autres communautés chrétiennes d'Orient.
3. L’ascension des États Latins d’Orient et leur unification en 1756[]
Au fil des siècles, les États Latins d'Orient parviennent à maintenir leur indépendance face à la montée en puissance des Ottomans, grâce à leur position géographique, à des alliances politiques et à une diplomatie habile. Cependant, au XVIIe siècle, la menace ottomane devient de plus en plus pressante, notamment après la bataille de Lepante en 1571, où les Ottomans subissent une défaite face à une coalition européenne.
En 1756, alors que les Ottomans sont en déclin et que les autres puissances européennes se retrouvent dans une dynamique de compétitions impérialistes, les différents États Latins d'Orient, épuisés par leurs luttes internes, décident de s’unir sous un Grand Roi qui combine la couronne de Jérusalem et l’autorité sur les autres principautés (Chypre, Edessa, Antioche, Tripoli, Israël et la petite Arménie Cilicienne). Cet acte fonde les États-Unis Latins d'Orient, une union supranationale qui repose sur un héritage chrétien et franc. Le Roi des États Latins d'Orient est choisi par les différents petits rois (les "petits rois" de Jérusalem, Antioche, Chypre, etc.) et doit garantir la préservation de l’indépendance chrétienne, en dirigeant le royaume selon des principes catholiques très stricts, tout en préservant une certaine autonomie locale pour chaque principauté.
L'unification marque la fin des guerres internes et donne naissance à un pouvoir monarchique fort. Le Grand Roi est couronné à Jérusalem, dans une cérémonie grandiose où l’ancienne capitale des Croisades retrouve son rôle de centre spirituel et politique.
4. Les États-Unis Latins d'Orient au XIXe et XXe siècles[]
Les États-Unis Latins d'Orient, bien qu'isolés dans la mer Méditerranée orientale, conservent des liens diplomatiques et commerciaux avec l'Occident. Chypre demeure l’élément clé de leur puissance économique, servant de port commercial entre l’Europe et le monde arabe, avec un réseau d’échanges et de pèlerinages en constante activité.
Drapeau de l'Empire ottoman
Durant la Première Guerre mondiale, les États-Unis Latins d'Orient, initialement neutres, subissent les attaques ottomanes en raison de la position stratégique de leur territoire. Cependant, après l’entrée en guerre des Alliés, les États Latins rejoignent les Alliés contre les Ottomans, subissant de lourdes pertes territoriales et une occupation ottomane pendant quelques années. Cette période est marquée par une résistance féroce de la part des États Latins et de leurs alliés locaux.
Lorsque la guerre se termine en 1918 avec la défaite des Ottomans, les États-Unis Latins d'Orient retrouvent leur indépendance, mais le pays est gravement affaibli. Cependant, cette période de domination ottomane suscite des réformes internes, notamment une réévaluation de la monarchie absolue et une ouverture vers un système constitutionnel. L'influence catholique reste prééminente, mais des mouvements réformistes prennent de l'ampleur, et la monarchie s’adapte progressivement à des principes plus modernes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis Latins d'Orient choisissent de rester neutres, mais leur position géographique et leurs liens avec le monde occidental les poussent à adopter une politique humanitaire importante. Ils jouent un rôle clé dans l’accueil et l’aide aux réfugiés juifs fuyant les persécutions nazies. Leur port de Chypre devient un refuge crucial pour ceux cherchant à échapper à la Shoah, et plusieurs initiatives sont lancées pour faciliter leur arrivée, en dépit des pressions des puissances de l’Axe. Bien que leur neutralité les empêche de prendre une position active sur le front de guerre, leur aide humanitaire leur permet de gagner un certain respect international.
5. Les États-Unis Latins d'Orient pendant la Guerre Froide[]
Après la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Guerre froide, les États-Unis Latins d'Orient se positionnent fermement contre l'URSS et ses idéologies antireligieuses. Comme bastion de la chrétienté catholique, ils se retrouvent dans le camp occidental, mais sans entrer dans les jeux de pouvoir complexes de la guerre froide. Leur lutte contre l’athéisme d’État promu par l'URSS est un symbole fort de leur opposition aux régimes communistes, malgré leur taille et leur pouvoir limités. Ils soutiennent activement les mouvements chrétiens d'Europe de l'Est, et leurs relations avec le Vatican se renforcent, marquant leur engagement envers la défense de la foi chrétienne face aux pressions de l'athéisme.
6. Aujourd’hui : Une anomalie du monde moderne[]
Aujourd'hui, au XXIe siècle, les États-Unis Latins d'Orient, bien qu'étant une petite nation, sont vus à la fois comme une anomalie historique et un symbole puissant de la chrétienté. Leur existence, dans un monde moderne où les grandes puissances laïques et séculaires dominent, suscite à la fois fascination et curiosité. Leurs liens avec l'Église catholique et leur rôle de défenseur de la foi catholique en Orient les placent dans une position particulière, un peu à l'écart des grands enjeux géopolitiques, mais toujours influents dans le domaine spirituel et culturel.

Carte de l'Union des Etats Latins d'Orient aujourd'hui
À l'instar du Vatican, les États-Unis Latins d'Orient sont perçus comme des gardiens de la tradition chrétienne dans un monde de plus en plus sécularisé. Jérusalem, capitale spirituelle et politique, continue de briller comme un phare pour les chrétiens du monde entier, tout en étant également un carrefour de dialogues interreligieux, marqués par des tensions occasionnelles entre les différentes communautés religieuses. Les catholiques restent majoritaires, mais les orthodoxes et les musulmans coexistent dans un fragile équilibre, avec des échos de tensions parfois violentes, mais aussi des tentatives de coexistence pacifique.
Conclusion[]
Ainsi, dans cette uchronie, les États Latins d'Orient ont réussi à surmonter les défis des croisades, des invasions ottomanes et des luttes internes pour devenir une union stable et prospère. Leur monarchie, profondément influencée par l’héritage franc et catholique, a évolué pour s’adapter aux réalités modernes, tout en préservant l'essence de leur identité chrétienne médiévale. Aujourd'hui, à la manière du Vatican, ils représentent une anomalie du monde moderne, un bastion de la chrétienté, un symbole de résistance face aux forces de la sécularisation, et un témoin vivant de l’histoire chrétienne et de la lutte pour la préservation de la foi face aux défis du monde contemporain.