Noms[]
- [srb] : Балканска федерација
- [svn] : Balkanska federacija
- [hrv] : Balkanska federacija
- [bgr] : Балканска федерация (Balkanska federatsiya)
- [alb] : Federata Ballkanike
- [tur] : Balkan Federasyonu
- [grc] : Βαλκανική Ομοσπονδία (Valkanikí Omospondía)
- [mkd] : Балканска федерација (Balkanska federacija)
- [hun] : Balkáni Szövetség
- [mne] : Balkanska federacija
- [bih] : Balkanska federacija
- [rou] : Federația Balcanică
Histoire[]
Contexte historique alternatif : L’Empire balkanique de Tito[]
La fin de la Seconde Guerre mondiale marque la défaite du Troisième Reich, mais dans cet univers alternatif, elle ouvre également la voie à une confrontation géopolitique nouvelle entre les grandes puissances mondiales. Tandis que l'URSS de Staline étend son influence sur l'Europe de l'Est, la Yougoslavie de Tito exploite le chaos de l'après-guerre pour non seulement consolider son pouvoir, mais aussi étendre ses frontières et créer une Fédération balkanique qui défie directement l'hégémonie soviétique. Cette expansion s’appuie sur une série d’invasions, de manœuvres diplomatiques habiles et de guerres civiles, permettant à Tito de forger une nouvelle alliance balkanique autonome et socialiste.
Chapitre 1 : L'ascension de Tito et la conquête des Balkans[]
1.1. Les invasions italiennes et la désintégration de l'Italie et du Reich (1945-1947)[]
À la fin de la guerre, l’Italie et l'Allemagne nazie (icic la partie autrichienne) sont plongées dans un chaos quasi total après la chute du régime fasciste. Les Alliés, concentrés sur la dénazification de l'Allemagne et la reconstruction, laissent l'Italie et l'Autriche nazie dans un vide géopolitique. Dans ce contexte, Tito voit une occasion en or pour étendre l’influence yougoslave, en particulier sur les régions frontalières où les populations slovènes et croates sont majoritaires, comme la Carinthie et la Julijska. Ces territoires, longtemps disputés entre l’Italie, l'Autriche et les Slaves, sont annexés par la Yougoslavie en 1947, malgré les protestations de l'Italie dévastée et affaiblie. Tito justifie cette expansion par un droit historique et ethnique des peuples à l'autodétermination, tout en soulignant l'appartenance commune de ces régions aux peuples slaves du sud.
1.2. L'invasion de l'Albanie et la chute d’Enver Hoxha (1947-1948)[]
Profitant de l'effondrement du régime d’Enver Hoxha, qui s’effrite à cause de son isolement politique et de ses tensions internes, Tito lance une offensive éclair contre l’Albanie en 1947. L'armée yougoslave renverse rapidement le gouvernement d'Hoxha, avec un coup d'État soutenu en secret par Moscou. Mais Tito, habile stratège, établit un gouvernement pro-yougoslave à Tirana et écrase toute résistance. La prise de l’Albanie, ainsi que l’intégration du Kosovo et des régions macédoniennes grecques dans la Yougoslavie, transforme la Yougoslavie en une véritable puissance balkanique. La Fédération balkanique commence à prendre forme, unifiée sous la bannière du socialisme titiste, mais avec des tensions qui commencent à couver.
1.3. La guerre civile en Grèce et l’extension de l’influence (1947-1950)[]
La guerre civile grecque, qui oppose les partisans de l'Armée démocratique grecque (DSE) aux forces monarchistes soutenues par les Britanniques, est un autre terrain de confrontation pour Tito. Bien que la Yougoslavie soutienne la DSE avec des armes et du matériel, la guerre prend une tournure complexe en raison des divergences idéologiques entre les factions communistes. Les partisans pro-soviétiques au sein de la DSE sont en conflit ouvert avec ceux de Tito, ce qui fragilise le mouvement. En 1948, après l’échec des communistes pro-soviétiques, Tito profite du vide de pouvoir pour annexer les territoires du Nord de la Grèce, comme la Macédoine grecque et la Thrace, et les intégrer à la Fédération balkanique.
1.4. La prise de la Bulgarie et la chute de Georgi Dimitrov (1947-1950)[]
Tito, maître des manœuvres politiques, soutient des factions pro-yougoslaves en Bulgarie pour renverser le gouvernement pro-soviétique du maréchal Georgi Dimitrov. Après plusieurs soulèvements soutenus par les partisans titistes, la Bulgarie plonge dans une guerre civile entre pro-soviétiques et pro-yougoslaves. Le soutien militaire et diplomatique de Tito permet à ses alliés de triompher, et en 1950, un gouvernement pro-yougoslave est installé à Sofia. La Bulgarie devient ainsi une république clef dans la Fédération balkanique, renforçant davantage la position de Tito. Plus tard, elle est découpée entre Bulgarie et Thrace
1.5. L’annexion de la Dobroudja et du Budjak (1947-1951)[]
Profitant des rivalités historiques entre les populations balkaniques, Tito impose à la Roumanie un traité inégal lui permettant de prendre le contrôle des régions de Dobroudja et du Budjak, peuplées de Bulgares, Roumains et Tartares. Après des pressions militaires et diplomatiques, la Roumanie, affaiblie par la guerre et la restructuration de ses frontières, cède. Ces régions stratégiques sont rapidement annexées à la Fédération balkanique, élargissant encore l’empire de Tito. Tito place en Roumanie Ion Iliescu, un grand allié, à la mort de Gheorghe Gheorghiu-Dej malgré les Soviétiques. Une guerre menace de se déclencher entre Soviétiques et Titistes mais la situation se calme avec le Traité de Bucarest, qui marque les sphères d'influence des deux blocs.
1.6. L'attaque de la Turquie : La prise d'Istanbul et de la partie européenne de la Turquie (1952)[]
En 1952, après plusieurs années de consolidation et d'expansion, la Fédération balkanique sous la houlette de Tito est désormais un acteur majeur sur la scène européenne. Son autorité s'étend de la Slovénie à la Bulgarie, et il rêve désormais d’une union encore plus vaste qui engloberait toute la péninsule balkanique. Son objectif final : prendre le contrôle des détroits du Bosphore et de la mer de Marmara pour verrouiller la voie d'accès entre la Méditerranée et la mer Noire.
Alors que l'Union soviétique, malgré ses tensions avec Tito, est accaparée par ses propres problèmes internes et sa lutte contre les vestiges du nazisme dans l'Est, Tito décide de se lancer dans une offensive audacieuse contre la Turquie, qui reste alors le dernier bastion du bloc occidental dans la région des Balkans. Son regard est porté sur la région stratégique d'Istanbul, et plus précisément sur la partie européenne de la ville, un carrefour vital entre l’Asie et l’Europe.
Préparatifs et Justification[]
Avant de lancer son attaque, Tito s’assure d’une couverture diplomatique. Il négocie secrètement avec certains membres de la vieille garde militaire turque, qui voient d'un mauvais œil l'influence grandissante de l'OTAN et des États-Unis dans leur pays. Grâce à des promesses d’autonomie et d’influence dans les régions frontalières, Tito parvient à convaincre des officiers clés de l’armée turque de ne pas s’opposer à l'invasion.
Le prétexte de l’attaque est formulé avec soin : Tito affirme que la Fédération balkanique doit protéger les populations slave et musulmane de Thrace, qui souffrent sous le régime d'Ankara, et qu'une intervention militaire s'avère nécessaire pour garantir la stabilité régionale face aux tensions croissantes entre les communautés ethniques.
Le Début de l'Offensive[]
Le 15 mars 1952, l'armée de Tito lance une offensive fulgurante en direction de la région de Thrace, à l'ouest de la Turquie. L'armée balkanique, composée de troupes yougoslaves, bulgares et albanaises, attaque par surprise, prenant l’armée turque à contre-pied. L'armée turque, sur la défensive et largement sous-équipée après des années de dépenses militaires pour lutter contre l'influence soviétique dans les années précédentes, se montre désorganisée face à l'efficacité des troupes balkaniennes.
Les premiers jours sont marqués par des victoires rapides : la ville d'Edime tombe le 18 mars, et les forces balkaniennes progressent rapidement vers Istanbul, tandis que la plupart des garnisons turques dans le secteur sont prises par surprise.
La Bataille pour Istanbul[]
L'attaque se concentre sur l'important axe Istanbul-Thrace. Les forces de Tito savent que la prise d’Istanbul marquerait un tournant décisif dans la guerre. Le 22 mars, les troupes balkaniennes, après une avancée rapide, pénètrent dans la région européenne d’Istanbul. La défense turque est bien plus vigoureuse ici, car les autorités d’Ankara, anticipant une attaque, avaient renforcé la ville, transformant Istanbul en un véritable bastion. Mais les forces de Tito, bien entraînées et menées par des officiers expérimentés, prennent rapidement l'initiative.
Les combats dans les quartiers européens d'Istanbul, notamment à la frontière de la vieille ville et du quartier de Galata, sont féroces. Cependant, grâce à la coordination entre les différentes armées des Balkans, un siège stratégiquement planifié permet aux forces titistes de prendre le contrôle des ponts qui relient la partie européenne à la partie asiatique de la ville. Le 25 mars, après cinq jours d’intenses combats urbains, les troupes de Tito s’emparent de la ville, encerclant les forces turques restantes et obligeant la majorité des défenseurs à se rendre.
La Consécration de la Victoire et les Conséquences[]
La prise de la partie européenne d'Istanbul permet à la Fédération balkanique de verrouiller l’accès aux détroits et de couper la Turquie en deux. Tito, désormais maître des clés du Bosphore, annonce immédiatement la création d'une nouvelle république dans les Balkans : la République de Thrace, qui fait partie intégrante de la Fédération balkanique. Dans les semaines qui suivent, les armées titistes prennent le contrôle de toute la région de la Turquie européenne, y compris des zones stratégiques autour de la mer de Marmara, consolidant ainsi l'hégémonie de la Fédération balkanique dans la région.
Les autorités turques, épuisées et désorganisées, sont forcées d’accepter une négociation de paix avec la Fédération balkanique. Le traité qui s’ensuit, signé en juillet 1952 à Belgrade, cède officiellement la région européenne de la Turquie à la Fédération. La partie asiatique, bien qu'encore sous contrôle turc, devient un État tampon entre la Fédération balkanique et l’Empire ottoman moribond.
Les Réactions internationales[]
L’URSS, qui avait tenté de maintenir une influence sur la Turquie et sur les Balkans, est furieuse de la victoire de Tito. La prise d'Istanbul, avec sa position stratégique cruciale, représente une menace directe à l’équilibre des puissances en Europe de l’Est. Cependant, le mécontentement soviétique est tempéré par la nécessité de maintenir une coexistence avec la Fédération balkanique dans le contexte de la guerre froide.
Les États-Unis et le Royaume-Uni, de leur côté, réagissent plus timidement. Le coup de Tito bouleverse les plans de l’OTAN dans la région, mais l’attention est rapidement détournée par les tensions croissantes avec l'URSS. La Turquie, bien que toujours présente sur la scène internationale, est désormais affaiblie, et l’influence de Tito dans la région des Balkans est consolidée.
Chapitre 2 : La création de la Fédération balkanique[]

Carte de la Fédération balkanique et de ses Républiques fédérales socialistes
En 1951, après des années de guerres et d'annexions, Tito fonde officiellement la Fédération balkanique, un État socialiste fondé sur l'autogestion et l’autonomie régionale. La Fédération est composée de républiques unifiées (Républiques fédérales socialistes) sous un système politique et économique singulier :
- Slovénie
- Croatie
- Bosnie-Herzégovine
- Serbie
- Voïvodine-Banat
- Dalmatie
- Slavonie
- Sandžak
- Dobroudja-Budjak
- Thrace
- Macédoine (Macédoine grecque et Macédoine du Nord)
- Carinthie
- Julijska (Vénétie julienne)
- Albanie (y compris le Kosovo)
- Monténégro
- Bulgarie (sans la Thrace)
L’objectif de Tito est de créer un bloc d'États unis sous une même idéologie socialiste mais où chaque peuple conserverait une large autonomie. Ce modèle de fédéralisme décentralisé, plus flexible que le modèle soviétique, met l’accent sur une économie de marché contrôlée par l'État, en opposition avec le centralisme stalinien. Ce socialisme de marché est un pilier essentiel de la Fédération balkanique, attirant d'autres pays non-alignés et voisins.
Chapitre 3 : Une guerre froide parallèle – Tito contre Staline[]
3.1. Le schisme avec l’URSS et la naissance de deux blocs communistes[]
Le schisme qui éclate entre Tito et Staline en 1948 se transforme en un affrontement idéologique majeur. L’URSS voit dans la Fédération balkanique un défi direct à son hégémonie en Europe de l’Est. Elle tente de discréditer Tito sur la scène internationale et soutient des mouvements séparatistes dans des régions comme la Macédoine et la Bulgarie, espérant fragmenter la Fédération. Cela engendre une guerre froide balkanique, marquée par des actes de sabotage, des révoltes et des conflits par procuration dans les Balkans. L’URSS soutient des factions pro-soviétiques dans les Balkans, cherchant à déstabiliser le projet titiste.
3.2. Affrontement interne et tensions régionales[]
Malgré les défis externes, Tito réussit à maintenir l’unité de la Fédération. Toutefois, la montée de l’indépendantisme, en particulier en Slovénie et en Croatie, met à mal la stabilité interne. Le socialisme de marché, malgré ses succès, engendre des inégalités qui attisent les mécontentements parmi les populations locales. Certaines régions, comme la Slovénie, réclament plus d'autonomie économique, voire une séparation totale du système yougoslave. Tito se trouve ainsi confronté à une guerre idéologique interne tout en luttant contre l’influence soviétique.
Chapitre 4 : La Guerre Froide entre les Blocs (1949-1980)[]
4.1. Le Bloc Titiste : Un modèle hybride et ses rivalités avec l’Ouest et l’Est[]
Au début des années 1950, la guerre froide entre l'Ouest et l'Est est déjà bien installée. L'URSS et les États-Unis se livrent une bataille idéologique et géopolitique sans merci, chacun cherchant à étendre son influence à travers le monde. Cependant, au centre de l’Europe, un autre acteur émerge : Tito et sa Fédération balkanique. Cet empire socialiste fédéral balkanique, allié de la République populaire de Roumanie, défie à la fois le bloc soviétique et le monde capitaliste de l’Ouest.
Le modèle politique de Tito, qui combine socialisme de marché et autonomie des républiques au sein d'une structure fédérale, détonne dans un contexte mondial dominé par les visions centralisées de l'URSS ou l'économie de marché occidentale. Le bloc titiste se distingue par son indépendance vis-à-vis de Moscou et Washington, et revendique une voie unique entre les deux superpuissances, en s'appuyant sur le non-alignement et en mettant en avant l’autogestion des peuples.
Les relations avec l'Ouest sont tendues. Bien que le régime titiste, avec son modèle fédéral plus souple, semble plus modéré que le dogme soviétique, la répression de toute forme d’opposition et la centralisation du pouvoir dans les mains de Tito (qui, au-delà des apparences d’unité, manipule habilement les luttes internes) suscitent une méfiance croissante en Europe de l'Ouest. De plus, l'Ouest craint le défi que représente une superpuissance socialiste indépendante au cœur de l'Europe, ce qui pourrait encourager des soulèvements communistes dans des nations moins stables.
4.2. Les tensions internes croissantes et les mini-révoltes[]
Au sein de la Fédération, Tito doit jongler avec des tensions internes qui deviennent de plus en plus évidentes à mesure que les années passent. Les républiques balkaniques, bien qu'unifiées sous un système fédéral, commencent à développer des aspirations nationalistes. La Slovénie et la Croatie, au développement plus avancé économiquement, réclament plus d'autonomie face à la centralisation des pouvoirs. Les Slovènes, en particulier, sont de plus en plus attirés par l’idée de rejoindre l’Europe de l’Ouest. La Croatie, quant à elle, se distingue par une identité culturelle forte et un mouvement nationaliste qui voit dans le modèle titiste un frein à son émancipation.
D’autres républiques, comme la Serbie et le Monténégro, sont plus loyales à Tito, mais l'ombre de l'URSS reste omniprésente. L'URSS continue d’interférer indirectement, en soutenant des factions pro-soviétiques dans ces régions pour déstabiliser le système. Les mini-révoltes qui éclatent régulièrement dans des républiques comme la Macédoine ou la Bosnie-Herzégovine témoignent de la difficulté croissante pour Tito de maintenir l'unité du pays. Toutefois, ces révoltes sont toujours écrasées dans l'œuf par la répression rapide et l’élimination de rivaux politiques.
La police secrète (l'UDBA) joue un rôle clé dans le maintien de l'ordre. Elle traque les séparatistes et élimine discrètement les leaders d’opposition. En 1966, Edvard Kardelj, un important rival de Tito et principal architecte du système fédéral, est purgé après avoir contesté certaines politiques économiques de Tito, renforçant ainsi l’idée que tout désaveu du maréchal entraîne des conséquences dramatiques.
4.3. Le défi soviétique et les guerres par procuration[]
À partir de la fin des années 1950, l'URSS et la Fédération balkanique se retrouvent dans une confrontation ouverte. Moscou considère l'indépendance titiste comme une menace directe à son contrôle sur l’Europe de l'Est et commence à soutenir des groupes séparatistes dans des régions comme la Macédoine et le Kosovo, qui sont toujours sous domination yougoslave. Les Soviétiques espèrent briser l’unité du bloc titiste en soutenant des dissidents internes et en instaurant des coups d'État pour renverser le régime.
Pendant ce temps, Tito met en œuvre une politique de non-alignement à l’échelle mondiale, multipliant les alliances avec des pays en développement, comme l'Inde, l’Égypte, et d'autres nations africaines, tout en cherchant à neutraliser l'influence soviétique dans les Balkans. Ce soutien à des mouvements anti-coloniaux et à des révolutions à travers le monde est une forme de défi à la fois aux États-Unis et à l'URSS. Mais cette politique extérieure n'empêche pas les tensions internes d'atteindre un point de rupture dans les années 1970.
4.4. La période de stabilisation sous Tito et la mort de l’homme fort[]
Jusqu'à la fin des années 1970, Tito réussit à maintenir une relative stabilité dans la Fédération, bien que son autorité soit de plus en plus contestée, notamment en raison de l’inégalité croissante entre les républiques et des tensions internes exacerbées par la crise économique mondiale. L’économie titiste commence à montrer des signes de faiblesse : les ressources sont mal réparties, et le système de socialisme de marché ne parvient pas à satisfaire les attentes des populations dans les républiques les plus pauvres comme la Macédoine ou la Bosnie-Herzégovine. La privatisation d’entreprises par les élites locales, au nom de l’autogestion, entraîne une concentration de la richesse qui alimente les mécontentements.
Mais Tito, vieillissant, réussit à endiguer les rivalités internes en réduisant au silence les opposants potentiels, tout en maintenant un équilibre fragile entre les forces extérieures et intérieures. Après sa mort en 1980, cependant, le vide de pouvoir laisse une guerre de succession qui marque le début de la guerre civile balkanique.
Chapitre 5 : La Guerre civile (1981-1989)[]
5.1. Le déclenchement de la guerre[]
La mort de Tito en 1980 plonge la Fédération balkanique dans une instabilité meurtrière. L'unité précaire entre les différentes républiques, construite sur la force de la personnalité du leader, se disloque rapidement. Les républiques de la Slovénie et de la Croatie réclament leur indépendance, soutenues par une large part de la population locale, qui s'inquiète du déclin économique et de l'influence croissante des nationalistes. En Serbie, un groupe de dirigeants communistes modérés tente de maintenir le pouvoir central, mais il est submergé par une vague de nationalisme serbe, alors que les communautés ethniques comme les Albanais et les Croates exigent de plus en plus d’autonomie.
Le climat devient rapidement explosif, et en 1981, les émeutes de Skopje (Macédoine) donnent le signal du début d’une guerre civile. Les républiques commencent à se déchirer violemment, avec des génocides ethniques, des expulsions massives, et des affrontements militaires qui dévastent les Balkans.
5.2. Les conséquences et les frontières redessinées[]
La guerre civile entraîne la fragmentation complète de la Fédération. À la fin de 1989, plusieurs républiques se déclarent indépendantes ou sont annexées par des voisins.
- La Slovénie devient indépendance et les régions de Carinthie et Julijska rejoignent l'Autriche et lItalie de manière relativement pacifique, après un référendum en 1986, dans un climat diplomatique plus favorable, soutenus par les puissances occidentales.
- La Croatie, après une guerre sanglante, devient indépendante, mais subit une brutalité ethnique qui dévaste le pays, avec des génocides visant principalement les Serbes dans le pays.
- La Bosnie-Herzégovine, avec une population ethniquement mixte, plonge dans un conflit interethnique sanglant où les Bosniaques, Serbes et Croates s'affrontent. Les massacres et les nettoyages ethniques font des milliers de victimes.
- La Serbie, unifiée sous un régime autoritaire, devient une superpuissance régionale en annexant certaines parties de la Bosnie.
- La Roumanie de Ion Iliescu, après une série de manœuvres politiques et militaires, absorbe la Dobroudja et le Budjak, qui rejoignent la Roumanie.
- La Bulgarie s’étend et conquiert la Thrace bulgare et certaines régions de la Macédoine.
- La Grèce récupère la partie grecque de la République fédérale socialiste de Macédoine
- L’Albanie, après une guerre fratricide, devient une république libérale soutenue par ses alliés et annexe le Kosovo.
- La partie slave de la République fédérale socialiste de Macédoine devient la République slave de Macédoine, ou Macédoine slave ou encore Macédoine du Nord.
- La Thrace se découpe entre Turquie, Bulgarie et Grèce.
Conclusion[]
À la fin de cette guerre civile en 1989, l'ancien empire de Tito se disloque en plusieurs États. Mais les séquelles de cette guerre restent lourdes : des millions de morts, de déplacés, et un nouveau redécoupage des frontières qui laisse des cicatrices profondes. La Guerre froide, désormais marquée par un monde plus fragmenté, atteint son apogée alors que de nouvelles alliances se forment et que les puissances mondiales tentent de tirer parti du chaos pour étendre leur influence dans cette région stratégique.
Drapeaux[]

Drapeau de la RFS de Bulgarie

Drapeau de la RFS d'Albanie

Drapeau de la RFS de Macédoine

Drapeau de la RFS de Dalmatie

Drapeau de la RFS de Dobruja-Budjak

Drapeau de la RFS de Serbie

Drapeau de la RFS de Slovénie

Drapeau de la RFS de Thrace

Drapeau de la RFS de Montenegro

Drapeau de la RFS de Croatie

Drapeau de la RFS de Voïvodine-Banat

Drapeau de la RFS de Slavonie
Drapeau de la RFS de Vénétie Julienne

Drapeau de la RFS de Carinthie

Drapeau de la RFS de Bosnie-Herzégovine

Drapeau de la RFS de Sandžak