Contexte historique alternatif[]
Dans cette uchronie, l’histoire du Moyen-Orient a pris un tournant radicalement différent grâce à l’intervention décisive de l’Union soviétique, du socialisme et de l’impulsion idéologique de la Guerre froide. La Palestine, sous mandat britannique, est terminé et les batailles d'influence ont lieu. L'URSS influence des courants juifs et musulmans pour créer une union socialiste entre les différents peuples. Les sionistes sont expulsés et le communisme devient l'idéologie d'Etat. En 1949, un événement majeur se produit qui changera à jamais le destin de la région : la création de l'Union socialiste des Juifs, Musulmans, Chrétiens et Samaritains (USJMCS), un État fondé sur une union idéologique et politique inspirée par le communisme. Ce pays, qui se démarque des projets nationalistes traditionnels, devient un laboratoire de coexistence entre les différentes communautés religieuses, mais aussi de tensions internes liées à la nature autoritaire du régime et à ses choix idéologiques.
La naissance de l'Union socialiste des Juifs, Musulmans, Chrétiens et Samaritains (1949)[]
1. L'influence soviétique et la fondation de l'USJMCS

Carte de l'USJMCS
À la fin de la Seconde Guerre mondiale et après la fin du mandat britannique en Palestine, la situation dans la région est chaotique. Les tensions entre juifs et arabes sont au sommet. Toutefois, un facteur clé entre en jeu : l’Union soviétique et son soutien aux mouvements nationalistes et socialistes de la région. En 1949, après plusieurs années de lobbying et d'ingérence soviétique, une coalition de groupes politiques juifs, arabes, chrétiens et samaritains se réunit sous l'égide du Parti communiste local pour fonder l’Union socialiste des Juifs, Musulmans, Chrétiens et Samaritains.
L'idée derrière la fondation de l'USJMCS était de créer un pays modèle où les idéaux socialistes, d'égalité et de fraternité, seraient mis en pratique. Les Soviétiques avaient une grande influence sur ce processus, en particulier en ce qui concerne les principes communistes de redistribution des terres, d’égalité des droits, et de solidarité entre les travailleurs. L’USJMCS repose sur un système fédéral, avec des régions administrées par des représentants des principales communautés religieuses, mais l'État est dominé par une structure politique fortement marquée par l'idéologie communiste, avec un Parti Uni supervisant tous les aspects de la vie politique et sociale.
Le symbole de cette union entre les différentes religions est l’image d’une main tendue, formée par des figures humaines de différentes confessions, unissant un croissant, une étoile de David et une croix, le tout dans une couleur rouge dominante, représentant la solidarité socialiste. Ce symbole devient le drapeau national et un outil de propagande.
2. Le régime autoritaire et les tensions internes
Au fil des années, l'USJMCS connaît des succès initiaux en matière de développement économique, d'industrialisation et de redistribution des terres. Toutefois, la coexistence des communautés religieuses est mise à rude épreuve. Bien que l'État soit fondé sur des principes d’égalité entre juifs, musulmans, chrétiens et samaritains, la pratique de la politique socialiste autoritaire entraîne des frictions. Les dirigeants soviétiques, puis locaux, imposent une centralisation extrême et répriment sévèrement toute forme d'opposition politique.
Les tensions religieuses, exacerbées par l'usage de l'idéologie communiste pour contrôler la société, commencent à faire surface. Des groupes religieux commencent à critiquer l'athéisme d’État et la suppression de la liberté de culte. Les divisions internes se creusent, en particulier entre ceux qui prônent un retour à des valeurs religieuses et ceux qui veulent que le pays reste fermement laïc et socialiste.
3. Le déclin et l'effondrement du régime socialiste (1979-1981)
La situation devient de plus en plus instable dans les années 1970. Les pressions extérieures – en particulier les révolutions dans les pays voisins et la montée de l’islamisme – ainsi que les tensions internes, notamment parmi les communautés chrétiennes et juives qui ressentent de plus en plus de répression religieuse, mènent à l’effondrement du système socialiste.
En 1981, après une série de révoltes et de manifestations, principalement menées par les communautés chrétiennes et juives, le régime soviétique local s’effondre, marquant la fin de l'Union socialiste des Juifs, Musulmans, Chrétiens et Samaritains. Le pays se trouve à un tournant crucial, où la nécessité de créer un nouvel ordre politique devient évidente.
La transition vers la République Unie de la Terre Sainte[]
4. La création de la République Unie de la Terre Sainte (1981)
Après la chute du régime socialiste, une conférence nationale est organisée à Jérusalem. Le but est de réorganiser l'État sur des bases plus inclusives et démocratiques. La conférence réunit des représentants de toutes les communautés religieuses, des anciens membres du Parti Uni, des militants laïcs, des intellectuels, et même des groupes religieux modérés. Ensemble, ils débattent des termes d’une nouvelle constitution qui, cette fois, ne serait pas basée sur l'idéologie communiste, mais sur un modèle de coexistence pacifique et de fédéralisme religieux.
Le 1er janvier 1982, la République Unie de la Terre Sainte est proclamée. Elle adopte un système fédéral où chaque communauté religieuse bénéficie d’un degré d'autonomie culturelle et religieuse. La capitale, Jérusalem, devient une ville partagée, avec des zones administrées respectivement par les communautés juives, musulmanes, chrétiennes et samaritaines. Chaque communauté bénéficie de ses propres institutions religieuses et culturelles, mais le gouvernement central, élu au suffrage universel, reste chargé des affaires nationales, de la défense, des infrastructures et des relations extérieures.
La Constitution de la République Unie de la Terre Sainte garantit des droits égaux pour tous les citoyens, quelle que soit leur religion ou leur origine ethnique. La réconciliation avec le passé est au cœur de la politique de cette nouvelle république, et des commissions de vérité et de réconciliation sont mises en place pour traiter les injustices du passé, notamment les violences interreligieuses et les exils forcés.
L'émergence d'une paix fragile mais durable[]
5. Les tensions, mais pas de violence ouverte

Carte de la République unie de Terre sainte
Les premières années de la République Unie sont marquées par des tensions, notamment entre des groupes religieux et des partis politiques qui réclament plus de pouvoir pour leur communauté respective. Le pays est confronté à des défis majeurs : la gestion des inégalités économiques, la reconstruction après des décennies de guerre et de répression, et la gestion des frontières avec ses voisins, notamment l’Égypte et la Jordanie.
Malgré ces tensions, la violence armée reste relativement contenue, en grande partie grâce à l’établissement de forces de sécurité communes, intégrant des membres de toutes les communautés. Un Corps de Défense Unifié est mis en place, composé de soldats juifs, musulmans, chrétiens et samaritains, dont la mission est de défendre la République contre toute agression extérieure ou insurrection interne.
Le pays fait face à des tentatives de déstabilisation de groupes armés extérieurs, à la fois de milices extrémistes juives qui rêvent d’un État uniquement juif et de groupes islamistes cherchant à créer un État exclusivement musulman. Ces groupes, souvent soutenus par des puissances régionales, mènent des attaques sporadiques contre des cibles civiles et militaires. Cependant, l’État réagit avec fermeté, et grâce à une coordination efficace entre les communautés, les autorités parviennent généralement à repousser ces attaques.
6. La République Unie : Un modèle d’entente et de coexistence
Au fil des décennies, la République Unie de la Terre Sainte devient un symbole mondial de coexistence entre religions et de réconciliation post-conflit. Les communautés israélienne et palestinienne vivent côte à côte, dans une relation complexe mais pacifique. Si des désaccords existent, la volonté de maintenir la paix et de protéger les acquis de la république prévaut sur la tentation de recourir à la violence.
Les jeunes générations, éduquées dans un système éducatif commun, apprennent dès le plus jeune âge la tolérance et le respect des autres cultures et religions. Cette nouvelle société, bien que toujours confrontée à des défis économiques et sociaux, est considérée comme un modèle de coexistence et d'unité dans une région longtemps dévastée par les conflits.