Uchronie Wiki



Contexte historique alternatif[]

Dans cette uchronie, la France, à la suite de la crise économique mondiale et de la montée des tensions en Europe, bascule dans un régime fasciste au début des années 1930. L'effondrement économique, les divisions sociales profondes et le sentiment d'impuissance face à la montée des puissances autoritaires européennes (Allemagne nazie et Italie fasciste) mènent à une situation de chaos politique qui permet aux ligues d'extrême droite de prendre le pouvoir.

La prise du pouvoir par les Ligues et le Parti Nationaliste Français (PNF)[]

En février 1934, après des mois de violences de rue et de manifestations, le 6 février devient le catalyseur du changement. Les ligues d'extrême droite, menées par des figures comme Marcel Dubois et Henri Dupont, gagnent le soutien d'une partie significative de la population. Le Parti Nationaliste Français (PNF), dirigé par Dubois, prend le pouvoir à la faveur d'un coup d'État et de manœuvres électorales douteuses. Le gouvernement républicain et les partis traditionnels sont supprimés, et une nouvelle constitution est rédigée pour instaurer une République nationale française, un régime autoritaire et fasciste.

Le régime se fait immédiatement le défenseur de l'ordre, de la nation et de l'honneur. L'idéologie fasciste se substitue aux principes républicains de liberté, d'égalité et de fraternité. Marcel Dubois, après une série de manipulations politiques et un soutien populaire face à la crise économique, devient Le Führer, ou Le Chef, du nouveau régime.

La France fasciste : organisation et politiques[]

Empire français (RNF) avant la Seconde Guerre Mondiale

Empire français (RNF) avant la Seconde Guerre Mondiale

Dès son accession au pouvoir, le gouvernement de Marcel Dubois met en place un régime totalitaire de type fasciste. Le parlement est dissous et les institutions démocratiques sont abolies. L'État, désormais contrôlé par le Parti Nationaliste Français (PNF), instaure un contrôle total sur la vie politique, sociale et économique du pays. Les syndicats et partis de gauche, dont la Fédération Populaire, sont dissous et leurs leaders persécutés ou emprisonnés.

La politique sociale se transforme en une révolution nationale où l'ultranationalisme, l'anticommunisme, l'antisémitisme et l'idéologie fasciste sont les piliers du régime. Une nouvelle jeunesse fasciste, l'Armée de la Jeunesse Nationale, est créée pour inculquer les valeurs du régime. Les minorités, particulièrement les Juifs et les Noirs, sont persécutées dès les années 1930, bien que ce soit principalement à partir de la fin des années 1930, sous la pression de Wilhelm Adler, que les déportations vers les camps de concentration et d'extermination commencent.

L'Empire colonial français, notamment l'Afrique, est réorganisé sur des bases raciales. Les populations noires sont réduites en esclavage pour travailler dans les plantations et les mines. Les Juifs, au départ discriminés, sont progressivement enfermés dans des ghettos et envoyés en déportation.

La France dans la Seconde Guerre mondiale : un acteur fasciste dans l'Axe[]

En 1936, la guerre civile espagnole devient un terrain d'affrontement pour les forces fascistes d'Europe. La France nationale, dirigée par Marcel Dubois, apporte son soutien au général Franco et à son régime fasciste en Espagne, envoyant des volontaires et de l'équipement militaire pour écraser les républicains.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, la France, désormais un membre important de l'Axe Rome-Vienne-Paris, s'associe à l'Allemagne nazie dans une alliance tacite pour conquérir l'Europe. Les relations entre la France et l'Allemagne sont toutefois marquées par une rivalité persistante, la France fasciste cherchant à imposer son influence sur le continent, tandis que l'Allemagne tente de dominer.

Les invasions de la Pologne en 1939 et la division des zones d'influence en Europe occupée marquent les premières grandes victoires de l'Axe. En 1940, la France participe à l'invasion du Bénélux, la Belgique étant sous le contrôle direct de la France fasciste, tandis que les Pays-Bas sont annexés par l'Allemagne

. La France tente également de conquérir la Suisse, mais échoue face aux réduits alpins et à la résistance locale.

Les batailles d'Afrique et l'invasion du Royaume-Uni[]

Alors que l'Allemagne mène des offensives en Europe de l'Est et dans les Balkans, la France nationale se concentre sur les colonies africaines, où elle engage des batailles contre les forces britanniques en Afrique du Nord et dans les colonies françaises d'Afrique de l'Ouest. Les combats pour les ressources naturelles du continent africain deviennent essentiels dans le cadre de l'effort de guerre des puissances de l'Axe.

France avec la partie wallonne belge

France après l'annexion de la partie wallonne belge (la partie flamande est occupée par la France)

La France et l'Allemagne unissent leurs forces pour tenter une invasion du Royaume-Uni en 1940-1941, mais les forces aériennes allemandes échouent à soumettre les îles britanniques, et les tentatives de débarquement échouent également. La guerre se poursuit par des batailles dans les colonies, et les combats sont féroces en Afrique, où les forces britanniques, souvent soutenues par la Résistance, luttent contre les troupes fascistes françaises.

Le renversement du régime : 1943-1945[]

À partir de 1942, la situation commence à se dégrader pour l'Allemagne et ses alliés. Les échecs en Union soviétique et la défaite de Stalingrad marquent un tournant dans la guerre. La France nationale, pourtant encore dirigée par Marcel Dubois, commence à connaître une insurrection populaire en raison de la pénurie alimentaire, de la répression croissante et des revers militaires de l'Axe.

Les tensions internes se font de plus en plus grandes. Le Parti Nationaliste Français perd son soutien populaire, et le peuple français commence à se révolter contre l'oppression. En 1943, un coup d'État militaire est mené par des officiers du régime, dont le général Pierre Lemoine et l'ancien président du gouvernement de la France libre, Jean Guillaumin. Pierre Lemoine prend la tête d'un gouvernement militaire provisoire, soutenu par une résistance armée croissante contre le régime fasciste.

Les forces de la Résistance nationale, avec l'aide des Alliés, mènent des guérillas dans les campagnes et organisent des sabotages contre les forces occupantes. En 1944, la Libération de la France commence, les troupes alliées débarquent en Normandie et, après des mois de combats acharnés, la France est enfin libérée du joug fasciste.

La fin du régime fasciste et la restauration de la démocratie[]

En 1945, la France, après des années de souffrances et de violences sous le régime fasciste, retrouve la démocratie. Les membres du régime de Marcel Dubois sont jugés pour crimes contre l'humanité et pour leur rôle dans l'occupation nazie. Le pays est réorganisé sur des bases démocratiques, et le gouvernement provisoire dirigé par Pierre Lemoine se consacre à la reconstruction.

L’histoire de la France nationale devient un cauchemar national, et les générations futures, marquées par l’expérience de la guerre et de l'occupation, s’engagent résolument dans la préservation de la démocratie et des droits de l'homme, ne permettant plus jamais qu'un tel régime s'installe sur leur sol.

Propagande[]

Jacques Dariot, le Guide de la France fasciste

Jacques Dariot, le "Guide" de la France fasciste

Sous le régime fasciste de la République nationale française, la propagande joue un rôle central dans l'instauration de l'idéologie du Parti Populaire Français (PPF), dirigé par Jacques Doriot (ou Marcel Dubois dans notre version alternative). Cette propagande cherche à façonner l'identité nationale autour de figures historiques, de mythes anciens et d'une vision révisionniste de l'histoire, tout en s'appuyant sur des éléments de l'idéologie fasciste européenne pour cimenter l'unité nationale.

1. Réhabilitation des Francs, des Celtes et des Gaulois[]

L'État fasciste de la République nationale française se construit sur une exaltation du passé lointain et de ses racines « aryennes ». L'un des piliers de la propagande est la mise en valeur des peuples anciens qui ont façonné l'identité de la France, particulièrement les Francs, les Gaulois et les Celtes. Ces civilisations sont glorifiées comme les ancêtres d'une grande nation blanche et pure.

  • Les Gaulois sont présentés comme des héros de l'identité française, figures de résistance et d'honneur, symboles de la virilité et de la bravoure. Leur résistance à Rome et leur lutte contre les envahisseurs sont utilisées comme métaphores de la résistance contre les ennemis du pays, qu'ils soient étrangers ou internes.
  • Les Francs, qui ont donné leur nom à la France, sont glorifiés comme les véritables fondateurs de la nation, les pionniers d'un empire européen qui s'est imposé par la force. L'histoire de Clovis et des premiers rois francs devient un thème récurrent dans les discours officiels, célébrant la force, la loyauté et la conquête.
  • Les Celtes occupent une place spéciale, notamment en Bretagne et en Normandie, où des récits mythologiques sont réécrits pour placer la France au centre de l'héritage de l'Europe ancienne. Le culte de la nature et des anciennes croyances celtes est réhabilité comme un moyen de promouvoir l'authenticité et la pureté de la culture française face à des influences extérieures.

2. Le mythe de Napoléon et les grandes conquêtes[]

Napoléon Bonaparte est réhabilité comme l'un des plus grands génies militaires et comme un modèle de chef nationaliste. Les conquêtes napoléoniennes sont mises en avant comme un moment phare de l'expansion française, symbolisant la grandeur et l'influence de la France sur le continent européen. Ces campagnes militaires sont utilisées pour justifier la politique expansionniste du régime fasciste de la République nationale française, qui cherche à imposer sa domination sur l'Europe, comme le fit Napoléon.

  • Napoléon est transformé en une figure quasi-divine, un précurseur du « Guide » fasciste, incarnant la force, l'ordre et l'ambition impériale. Son image est omniprésente dans les écoles, les bureaux gouvernementaux et les espaces publics.
  • Les campagnes napoléoniennes sont également utilisées pour légitimer les aventures militaires et coloniales du régime, comme l'invasion des colonies africaines ou l'extension de l'influence française dans le monde.

3. Le Grand Réveil National : Une idéologie fasciste et païenne[]

Le Grand Réveil national est un événement fondamental dans la propagande du régime fasciste. Ce mouvement est présenté comme une révolte contre les idéaux républicains de la Révolution française, un retour à des valeurs d'unité, de force et de pureté. La propagande fasciste se nourrit de l'idée d'un réveil des valeurs ancestrales, opposées à la décadence du libéralisme et du communisme.

  • L'athéisme d'État devient une composante importante de cette nouvelle identité nationale. Le culte de l'État est présenté comme la forme la plus pure de dévotion, supplantant les religions traditionnelles. L'État est un phénomène divin, une entité à vénérer plutôt qu'un simple gouvernement séculier. Le clergé catholique, qui était autrefois une force influente, est relégué à un rôle secondaire sous la domination de l'État.
  • Une alternative à l'athéisme d'État est proposée avec le culte druide, un retour aux racines celtes et païennes de la France. Le paganisme et les croyances celtiques sont réhabilités comme une forme spirituelle plus authentique, plus liée à la terre, à la nature et à la race. Les figures de druides, symboles de sagesse et de résistance, sont réhabilitées et présentées comme des ancêtres directs des idéaux fascistes modernes.
  • Le paganisme nationaliste devient ainsi un moyen de lier l'ancienne culture gauloise et l'idéologie fasciste en un tout cohérent. Des rituels, des fêtes et des cérémonies, inspirées des traditions anciennes, sont institués par le régime pour créer un lien mystique entre le peuple et le pouvoir.

4. Utilisation de la culture populaire et des symboles[]

La propagande fasciste utilise également la culture populaire pour diffuser ses messages. Les films, les livres, les revueset la radio sont mobilisés pour glorifier l'histoire ancienne de la France, l'idéologie fasciste et les figures historiques révisées. Les symboles celtes, comme la croix celtique, deviennent des éléments iconographiques essentiels du régime.

  • Les monuments sont édifiés pour commémorer la grandeur du passé gaulois, franc et napoléonien, notamment de gigantesques statues et des plaques commémoratives de la grandeur impériale.
  • Les fêtes nationales sont redéfinies pour célébrer l'unité du peuple français autour de l'idéologie fasciste. Par exemple, la Fête des Gaules ou la Fête des Francs deviennent des événements majeurs du calendrier, avec des parades, des discours officiels et des cérémonies rituelles.