~ À ne pas confondre avec la République unie des Communes Françaises, qui n'est pas dans la même uchronie
La République Populaire de France (1975-1989) désigne un régime politique établi à la suite de la Révolution Écarlate de 1975, marquant une transition radicale vers le communisme en France. Dirigé par le Parti Communiste Français sous la direction de Jacques Duclos, ce régime a instauré une économie planifiée et un système politique centralisé, avec le PCF dominant la scène politique et imposant un contrôle strict sur l'État et la société. La République Populaire s'alignait sur l'Union Soviétique et d'autres nations socialistes, jouant un rôle actif dans les mouvements internationaux de libération et les forums socialistes. En 1989, ce régime a pris fin, marquant un tournant dans l'histoire politique et économique de la France.
Géographie et divisions administratives[]
La République Populaire de France (RPF), établie après la Révolution Écarlate de 1975, fut caractérisée par une géographie restreinte à la France métropolitaine continentale. Suite à la perte des territoires d'outre-mer, du Pays Basque et de la Corse, la RPF se concentra sur une superficie de 520,000 km². Située en Europe occidentale, la France métropolitaine sous la RPF partagea ses frontières avec plusieurs pays voisins, notamment l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, et le Monaco. Cette géographie continentale limitée influença les politiques intérieures et extérieures du régime, marquant une période de transformation économique et politique sous l'influence du Parti Communiste Français dirigé par Jacques Duclos.
Les régions et départements français n'ont pas changé lors de la République Populaire de France mais une grande centralisation sur Paris a été mise en place.

Carte de la République communarde de France
Histoire[]

Jacques Duclos faisant un discours
La République Populaire de France (RPF) est née à la suite de la Révolution Écarlate de 1975, qui a renversé l'État français dirigé par Pierre Laval et a permis l'installation d'un gouvernement provisoire socialiste. Le début du gouvernement provisoire est marqué par les guerres de Corse et du Pays Basque que les indépendantistes gagnent face à l'Etat, faible. Le référendum du 25 décembre 1975, surnommé "Coup de Paris" a acté officiellement la création de la RPF, marquant une transition radicale vers un régime communiste dirigé par le Parti Communiste Français (PCF), sous la direction de Jacques Duclos.

Logotype du Pacte de Varsovie
Dès ses débuts, la RPF a consolidé ses alliances avec les nations socialistes, notamment en signant le Pacte de Varsovie avec l'Union Soviétique et d'autres pays du bloc de l'Est. Cette alliance a renforcé la position de la RPF dans la Guerre froide, en opposition directe aux puissances occidentales et à l'OTAN. La France a eu des relations particulièrement étroites avec la RDA, car ces derniers partageaient de nombreuses visions. La PCF a donné l'indépendance à tous ses DOM-TOM pour continuer l'effort de décolonisation.
Les frontières de la RPF sont devenues des lignes strictement contrôlées, difficiles à franchir pour les opposants politiques et les partisans de l'ancien régime de Laval. La France s'est isolée de ses voisins européens qui étaient rassemblés dans la CEE.

Procès de François Giscard, 1976
À la tête de la RPF se trouvait Jacques Duclos, chef éminent du Parti Communiste Français (PCF), devenu le dirigeant suprême du pays. Son ascension au pouvoir s'est accompagnée de la mise en place d'un régime communiste strictement contrôlé par le PCF, avec une centralisation du pouvoir politique et économique. Duclos a consolidé son autorité en éliminant les figures clés de l'ancien régime de Laval à travers des procès politiquement motivés et des accusations frauduleuses. Des personnalités comme François Giscard, ancien ministre de l'intérieur sous Laval, ont été condamnées à mort pour trahison, malgré des preuves contestées et des témoignages sous pression.
La RPF a également été secouée par plusieurs scandales politiques et économiques, dont le plus notable fut l'affaire des Fonds Rouges en 1982, révélant des malversations massives au sein du gouvernement central et du PCF. Ce scandale a alimenté les critiques internes contre la corruption croissante et les privilèges des élites dirigeantes du partiSur le plan international, la RPF a été impliquée dans plusieurs conflits soutenus par les nations socialistes, notamment en Afrique et en Amérique latine, où elle a soutenu des mouvements de libération nationale et des révolutions anti-impérialistes.

Homme qui manifeste en 1981
Cependant, au début des années 1980, la pression populaire et les protestations contre les abus du régime communiste ont atteint un point culminant. Les révoltes populaires éclatèrent contre le régime communiste, connues sous le nom de Révoltes de la Liberté. Ces manifestations massives exigèrent des réformes démocratiques et la fin du contrôle absolu du PCF. marquant un mouvement de contestation massif contre le contrôle du PCF, les restrictions sur les libertés civiles et les conditions économiques difficiles.
Les événements de 1989 en Europe de l'Est, marqués par la chute des régimes communistes dans plusieurs pays, ont profondément influencé la RPF. Ces événements ont été perçus comme un signal d'espoir pour les opposants au régime communiste en France, renforçant leur détermination à lutter pour des réformes démocratiques. Les réformes de Gorbatchev en URSS ont également facilité une ouverture politique en France, en affaiblissant le soutien idéologique et stratégique de l'Union Soviétique aux régimes communistes en Europe occidentale.

Révolution jaune à Paris, sur les Champs-Elysées
La Révolution Jaune, du 20 novembre 1989, a été un moment décisif marquant la fin du régime communiste de la République Populaire de France (RPF). Déclenchées par des années de répression politique, de restrictions des libertés civiles et de conditions économiques difficiles, ces révoltes ont éclaté simultanément dans plusieurs grandes villes françaises telles que Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, et d'autres centres urbains importants. À Paris, le cœur des manifestations, les rues ont été remplies de citoyens, habillés en gilet jaune (d'où le nom de Révolution jaune), en colère occupant des places publiques emblématiques comme la Place de la Bastille et la Place de la République. Les grèves générales paralysaient les infrastructures clés, notamment les transports en commun et les services publics. À Lyon, Marseille, Bordeaux et Lille, les manifestations ont également pris une ampleur considérable, avec des affrontements violents entre les forces de l'ordre loyalistes et les manifestants déterminés à renverser le régime en place.Les contestataires, composés de divers groupes d'opposition politique, de travailleurs mécontents et de jeunes activistes, ont non seulement demandé des réformes démocratiques mais ont également tenté de prendre le contrôle des bâtiments gouvernementaux et des infrastructures stratégiques. Des affrontements violents ont eu lieu dans plusieurs quartiers urbains, avec des barricades érigées et des affrontements fréquents avec la police et les forces de sécurité de la RPF.Face à cette vague de protestations massives et à la pression populaire croissante, le régime communiste de la RPF a été contraint de céder. Sous la pression nationale et internationale, il a été décidé d'organiser des élections libres pour répondre aux demandes de réformes démocratiques et mettre fin à la dictature du Parti Communiste Français (PCF) le 1 décembre 1989. Ces élections ont été surveillées par des observateurs internationaux pour assurer leur transparence et leur légitimité.
Le PCF n'a obtenu aucune voix et c'est le Parti social-démocrate français qui a gagné les élections. Le 29 décembre 1989, la République Populaire de France est abolie et devient la République démocratique française. Cependant, de nombreux conflits vont émerger : des communistes maoïstes veulent prendre le pouvoir, des nationalistes français veulent en finir avec une Corse et un Pays Basque indépendants. Une guerre civile commence en France appelée "Guerre des 300 jours".
Idéologie et propagande[]
Sous Jacques Duclos, la République Populaire de France (RPF) a été caractérisée par une idéologie communiste rigide, influencée par les principes du marxisme-léninisme et adaptée aux réalités françaises de l'époque. Voici les principaux aspects de l'idéologie et de la propagande sous son règne :
1. Idéologie communiste : La RPF sous Duclos prônait la lutte des classes et la socialisation des moyens de production comme bases pour une société plus égalitaire. L'idéologie visait à éliminer les inégalités socio-économiques perçues comme inhérentes au capitalisme, en favorisant la propriété collective des ressources et des entreprises stratégiques. Duclos promouvait également l'internationalisme prolétarien, encourageant la solidarité avec les mouvements socialistes et communistes à travers le monde.

Symbole révolutionnaire de 1789 souvent utilisé par le PCF
2. Propagande politique : La propagande de la RPF sous Duclos mettait l'accent sur plusieurs points clés :
- Héroïsme révolutionnaire : Duclos et le PCF ont glorifié les héros de la Révolution Écarlate et de la lutte contre l'ancien régime de Laval, présentant les figures révolutionnaires comme des exemples à suivre pour le peuple. L'histoire révolutionnaire française est exaltée comme les épisodes de la Révolution française de 1987 ou la Commune de Paris de 1871 dont la RPF se présente comme la continuatrice.
- Critique du capitalisme : La propagande dénonçait les excès du capitalisme, accusé de générer des injustices sociales et d'exploiter les travailleurs.
- Célébration des réussites communistes : La propagande mettait en avant les réalisations économiques et sociales de la RPF sous le régime communiste, soulignant l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et des classes populaires.
3. Culte de la personnalité : Bien que moins prononcé que dans d'autres régimes communistes, Duclos était souvent représenté comme un leader charismatique et visionnaire, guidant la nation vers un avenir radieux basé sur les principes du socialisme. Les affiches, les médias et les discours publics glorifiaient sa direction et celle du PCF comme indispensable pour réaliser la vision communiste de la société française
Répression[]

Logotype de la Sécurité nationale révolutionnaire
Sous la République Populaire de France, la répression a été un outil essentiel pour maintenir le pouvoir du Parti Communiste Français et éliminer toute opposition politique. La principale organisation chargée de cette répression était la Sécurité Nationale Révolutionnaire (SNR), une police politique omniprésente et redoutée.
Organisation et Structure : La SNR était structurée en plusieurs départements spécialisés, chacun avec des fonctions spécifiques :
- Département de Surveillance Interne : Chargé de surveiller et d'infiltrer les groupes d'opposition, y compris les anciens lavalistes, les dissidents communistes, et les mouvements démocratiques.
- Département de Contre-Espionnage : Responsable de la détection et de l'élimination des espions étrangers et des saboteurs.
- Département des Opérations Spéciales : Effectuait des arrestations, des interrogatoires et des exécutions ciblées.
- Département de Propagande et de Censure : Contrôlait les médias, la littérature et les arts pour éliminer les contenus subversifs et promouvoir l'idéologie du régime.
Fonctions et Méthodes : La SNR utilisait une variété de méthodes pour maintenir le contrôle :
- Surveillance de masse : Utilisation de réseaux d'informateurs, de technologies d'écoute et de surveillance pour surveiller les citoyens et les organisations.
- Arrestations et détentions arbitraires : Les opposants politiques, les suspects et même les membres de la famille des dissidents pouvaient être arrêtés sans mandat et détenus indéfiniment.
- Interrogatoires et torture : Les méthodes d'interrogatoire incluaient souvent la torture physique et psychologique pour obtenir des confessions ou des informations sur des réseaux d'opposition.
- Procès-spectacles : Des procès publics où les accusés étaient souvent contraints de faire des aveux forcés, suivis de condamnations sévères, y compris la peine de mort.
- Campagnes de délation : Encouragement des citoyens à dénoncer les activités suspectes de leurs voisins, collègues et même membres de leur famille.
Lutte contre les Anciens Lavalistes et Autres Mouvements : Les anciens lavalistes et les partisans de l'État français de Laval étaient des cibles prioritaires pour la SNR. Beaucoup ont été traqués, arrêtés et jugés dans des procès truqués. Les mouvements démocratiques et les groupes de résistance intérieure, qui militaient pour des réformes politiques et des droits civiques, ont également été sévèrement réprimés. Les syndicalistes indépendants, les intellectuels dissidents et les artistes critiques du régime ont subi des représailles similaires.
Répression des Mouvements Émergents : La SNR a également lutté contre les mouvements émergents de contestation inspirés par les événements de l'Europe de l'Est à la fin des années 1980. Des grèves, des manifestations et des rassemblements étudiants ont été brutalement réprimés. La montée de la Révolution Jaune en 1989, marquée par des grèves massives et des occupations de bâtiments publics à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et Lille, a mis en évidence les limites de la répression. Face à une mobilisation populaire croissante et à l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est, la SNR a été incapable de contenir les mouvements de contestation, conduisant finalement à l'organisation d'élections libres et à la fin du régime communiste.
Ainsi, la SNR a joué un rôle central dans le maintien du pouvoir communiste en RCF, utilisant la répression systématique pour éliminer toute forme d'opposition et contrôler la société. Cependant, l'inefficacité croissante de ces méthodes face à une population de plus en plus résolue à obtenir des réformes démocratiques a contribué à la chute finale du régime en 1989.
Système politique[]
Sous la République Populaire de France (RPF), le système politique était structuré de manière centralisée autour du Parti Communiste Français (PCF), avec des institutions soigneusement contrôlées pour maintenir l'autorité du parti et assurer la réalisation de son programme idéologique.
L'exécutif de la RPF était dirigé par le Conseil Suprême, composé des membres les plus influents du PCF et présidé par le Secrétaire Général du Parti, une position occupée par Jacques Duclos jusqu'à sa mort. Le Conseil Suprême, en tant qu'organe exécutif principal, exerçait un pouvoir étendu sur toutes les facettes de la gouvernance, depuis les politiques économiques jusqu'aux affaires étrangères. Les décisions du Conseil étaient exécutées par les divers ministères, chacun supervisé par un ministre nommé par le Secrétaire Général, garantissant ainsi que les directives du parti étaient mises en œuvre sans déviation.
Le législatif était incarné par le Congrès Populaire, un parlement monocaméral dont les membres étaient élus au suffrage universel parmi les candidats préalablement approuvés par le PCF. Le Congrès Populaire, bien que théoriquement représentatif, fonctionnait principalement comme une chambre d'enregistrement des décisions prises par le Conseil Suprême et le Parti. Les débats au sein du Congrès étaient strictement encadrés et orientés vers la validation des politiques communistes, assurant l'unité idéologique et la cohésion politique.

Logotype du Parti communiste français
Le système judiciaire de la RPF était dominé par le Tribunal Révolutionnaire, une institution judiciaire chargée de traiter les crimes politiques et les infractions graves contre l'État. Le Tribunal Révolutionnaire fonctionnait en étroite collaboration avec la Sécurité Nationale Révolutionnaire (SNR), garantissant que les verdicts rendaient servaient les intérêts du régime. Le pouvoir judiciaire, en général, manquait d'indépendance et était subordonné aux décisions politiques du Conseil Suprême et du PCF, souvent utilisé comme un outil pour réprimer les dissidents et maintenir le contrôle social.
La hiérarchie du PCF était rigoureusement structurée pour assurer une discipline interne et une fidélité absolue à l'idéologie communiste. Au sommet se trouvait le Secrétaire Général, le chef de facto de l'État et du parti. En dessous de lui, le Bureau Politique composé des membres les plus influents, jouait un rôle clé dans l'élaboration des politiques et des stratégies du parti. Le Comité Central, plus large, incluait des représentants des divers secteurs de la société et des régions, servant de forum pour la discussion et l'approbation des directives générales du PCF.
Le Conseil des Comités Locaux supervisait les cellules locales du parti, qui étaient responsables de la mise en œuvre des politiques du PCF au niveau régional et local. Ces cellules locales étaient les unités de base de la mobilisation politique et de la surveillance sociale, garantissant que les citoyens restaient alignés avec les objectifs du parti.