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L'Union des Républiques Socialistes Soviétiques est un État situé entre l'Europe et l'Asie. Fondée en 1922, l'URSS s'est agrandie en 1940 en annexant les pays Baltes, en 1941 en obtenant des rectifications de frontières avec la Pologne, puis en annexant le Turkestan oriental, sous le nom de RSS d'Uyghuristan, en 1949.

La réforme constitutionnelle de 2002 a établi le principe du multipartisme et la séparation du Parti et de l’État, mais l'Union reste dans les faits dominée politiquement par le Parti Communiste de l'Union Soviétique, qui occupe le pouvoir sans discontinuer depuis la création de l’État. La constitution fait toujours référence à la doctrine marxiste léniniste, mais l'idéologie officielle a progressivement évoluer vers l'Eurasisme. La constitution précise que l'Union s'inscrit dans "la continuité historique des peuples slaves et turcs".

Le règne de Lavrenti Pavlovitch Beria[]

Après ses gains territoriaux à peu de frais, Staline maintient son emprise sur l'URSS, tandis que les plans d'industrialisation se poursuivent. Une nouvelle République rejoint l'Union en 1950, alors que les Soviétiques, déjà présents depuis longtemps dans les faits, entrent au Xinjiang et rattachent la région sous le nom de République Socialiste Soviétique d'Ouïghouristan.

La dernière décennie du règne de Staline est consacrée à rebâtir la puissance militaire soviétique, largement diminuée après les purges de 1936. L'implantation de troupes alliées dans la portion de Prusse Orientale restée allemande, déclarée dans un premier temps zone démilitarisée, sert de prétexte pour poursuivre l'industrialisation à marche forcée.

La mort de Staline, en 1953, voit ses subordonnés se déchirer pour la succession. Le duo Beria Malenkov parvient à se hisser à la tête du pays, marginalisant progressivement ses adversaires. A la tête du ministère de l'intérieur, Beria créé la surprise en revenant sur les décisions de la fin du règne de Staline, réhabilitant notamment les victimes de l'affaire des médecins, et dénonce le poids trop important de la police politique. Contre l'avis de Malenkov qui souhaitant réorienter la production vers les biens de consommation, il privilégie, en accord avec Khrouchtchev, la poursuite du développement de l'industrie lourde. Dans le même temps, il fait approuver l'extension du rôle et du nombre des marchés kolkhoziens, ainsi que la multiplication des lopins individuels, ce qui lui amène le soutien de la paysannerie. La nomination d'une nouvelle génération de cadres, notamment dans les républiques non-russes, lui assure une solide clientèle, dès 1955, Molotov et Mikoyan sont arrêtés et déportés. Khrouchtchev fuit l'Union et tente de constituer un gouvernement en exil; cette action sert de prétexte à la purge de centaines de cadres du Parti à travers l'URSS. Malenkov est rapidement contraint à démissionner de son poste de Premier Secrétaire, laissant Beria seul maitre du pouvoir.

Les réformes économiques, d'abord expérimentées plus radicalement dans les pays baltes, indépendants en principe mais de facto contrôlés par le pouvoir soviétique depuis 1940, se poursuivent, sur le modèle de la NEP léniniste; la petite propriété privée et des mécanismes de marché sont progressivement réintroduits.

Sur le plan culturel, la libéralisation reste limitée; les nationalismes des différentes républiques peuvent plus facilement s'exprimer, mais les libéraux et les démocrates demeurent étroitement surveillés. Les "dérives" des décennies précédentes sont condamnées, mais la personne de Staline n'est jamais attaquée frontalement.

L'image de libéral de Beria est sévèrement atteinte à partir de 1962, date à laquelle, sous prétexte d'une campagne anticorruption, les hautes sphères sont très sévèrement purgées, y compris parmi l'ancienne clientèle du Premier secrétaire. Des centaines d'anciens cadres sont exécutés suite à des procès-spectacles, des milliers d'autres sont déportés. Si le système répressif n'atteint plus les proportions de l'époque stalinienne et qu'il épargne les gens du commun, il montre qu'il n'a rien perdu de son efficacité.

Dans le même temps, l'augmentation rapide du niveau de vie et les réussites scientifiques, avec l'envoi du premier satellite en orbite (Spoutnik, en 1961) puis du premier être humain dans l'espace (la cosmonaute Valentina Terechkova en 1967) assurent le prestige du régime.

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