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En 1920, après une série de défaites dévastatrices subies lors de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni est plongé dans une crise profonde. Le mécontentement des ouvriers, exacerbés par l'échec de la monarchie et du gouvernement à résoudre les problèmes sociaux et économiques, débouche sur une révolution ouvrière. Cette révolution, appelée Révolution des Roses, voit les travailleurs se soulever contre une monarchie déconnectée et un système conservateur jugé responsable de la défaite. Le soulèvement aboutit en 1921 à la proclamation de l'Union Socialiste d'Angleterre, d'Écosse, du Pays de Galles et d'Irlande (USAEGI), un nouvel État républicain socialiste, fondé sur les principes du marxisme et de l'internationalisme prolétarien.

1. La Révolution des Roses et la Guerre Civile[]

La Révolution des Roses éclate en 1919, à Londres, après une série de grèves et de manifestations massives suite à la défaite de la Première Guerre mondiale et aux révolutions russe et hongroise, sous influence française. Les ouvriers, soutenus par des groupes anarchistes et communistes, prennent le contrôle des grandes villes du pays, tandis que la monarchie tente de maintenir l'ordre avec l'aide des puissances conservatrices européennes. Le pays plonge dans une guerre civile féroce qui oppose les Rouges (les révolutionnaires socialistes) aux Blancs (les partisans de la monarchie et de l'ordre ancien, soutenus par des mercenaires étrangers).

Les combats sont violents, marqués par des sièges urbains, des répressions et des massacres, mais les Rouges, soutenus par la France, la Russie et la Hongrie, finissent par triompher. En 1921, la chute de Cardiff, capitale des Blancs, marque la fin de la monarchie britannique, et la République Socialiste est proclamée.

2. Les Réformes dans l'Union Socialiste d'Angleterre[]

Premier emblème Union socialiste britannique

Premier emblème de l'Union socialiste britannique

L'Union Socialiste d'Angleterre, une fois la révolution réussie, met en place une série de réformes profondes et radicales :

a. Nationalisation des Industries et Collectivisation[]

Les industries clés du pays sont nationalisées, et un plan de collectivisation est mis en place pour les secteurs agricoles et industriels. Les usines, les mines, les chemins de fer et les grandes entreprises passent sous le contrôle des Conseils d'ouvriers, formés pour gérer la production et les ressources au nom du peuple.

b. Égalité des Droits et Réformes Sociales[]

Les réformes sociales sont immédiatement introduites :

  • Égalité des sexes : Les femmes obtiennent le droit de vote et une égalité totale avec les hommes dans le domaine du travail, avec des lois sur l'égalité salariale.
  • Éducation gratuite : L'éducation est désormais gratuite et obligatoire, avec un accent particulier sur la formation politique et la pensée marxiste. L'objectif est de créer une nouvelle élite ouvrière capable de diriger la révolution sur le long terme.
  • Système de santé universel : Le gouvernement met en place un système de santé publique accessible à tous, financé par les nouvelles taxes révolutionnaires.

c. Réformes Politiques et Sociales[]

La constitution du pays repose sur des principes de démocratie directe et de gestion collective. Le Parti Socialiste Révolutionnaire gouverne en alliance avec les Conseils ouvriers, qui détiennent un pouvoir important à l'échelle locale et régionale. Les syndicats deviennent les piliers du gouvernement, et un contrôle des masses par les travailleurs eux-mêmes s'instaure. Les anciens aristocrates et les propriétaires terriens sont soit exilés, soit emprisonnés.

Système fédéral L'Union Socialiste d'Angleterre, d'Écosse, du Pays de Galles et d'Irlande (USAEGI) est un État révolutionnaire constitué sur la base d'un système fédéral profondément influencé par les principes du socialisme révolutionnaire. Ce système, né dans le chaos de la Révolution des Roses, vise à créer un équilibre entre les différentes entités historiques du Royaume-Uni tout en instaurant un pouvoir direct du peuple et un contrôle ouvrier à tous les niveaux de la société.

Le pays est organisé en quatre grandes entités fédérées :

  1. L'Angleterre, la plus grande et la plus industrialisée des régions.
  2. L'Écosse, riche en ressources naturelles, mais économiquement plus fragile que l'Angleterre.
  3. Le Pays de Galles, région fortement marquée par l'histoire minière et les luttes ouvrières.
  4. L'Irlande, un territoire marqué par des siècles de domination anglaise et une longue histoire de résistance.

Ces entités sont autonomes sur les questions régionales, mais toutes doivent suivre les principes socialistes fixés au niveau fédéral.

Le Système Fédéral Inspiré de la France Communarde[]

Le système politique de l'USAEGI repose sur un fédéralisme ouvrier, inspiré des principes de la Commune de Paris puis de la France communarde et des idéaux révolutionnaires français. Le modèle fédéral est pensé pour donner un contrôle direct des ouvriers sur leur propre destin et éviter la concentration excessive de pouvoir entre les mains d'un petit groupe. Chaque région est dirigée par des Conseils d'ouvriers, mais la structure est aussi renforcée par une forte organisation communiste et autogestionnaire au sein des villes et des territoires.

a. Les Conseils d'Ouvriers dans Chaque Grande Ville[]

Dans chaque grande ville de l'Union Socialiste, l'autorité politique et économique est concentrée dans les mains de conseils d'ouvriers. Ces conseils sont élus directement par les travailleurs locaux et sont responsables de la gestion de la production, de l'ordre public et de l'organisation sociale au sein de leur propre commune.

Les conseils sont démocratiques et pluralistes : chaque secteur de l'économie (industries, agriculture, services) élit un représentant ou un délégué au sein du conseil local. Ces délégués participent ensuite à des assemblées générales, où les décisions sont prises par vote, et ce système de gestion collective garantit que les décisions politiques et économiques répondent aux besoins réels des travailleurs.

Les grandes villes, comme Londres, Glasgow, Cardiff, et Belfast, sont toutes dirigées par des conseils d'ouvriers élus, et chaque conseil est libre de formuler des politiques régionales qui tiennent compte des spécificités locales. Ce modèle de gouvernance locale permet de maintenir un contrôle ouvrier sur les moyens de production tout en assurant une certaine autonomie pour chaque région.

Armée de l'Union socialiste britannique

Drapeau de l'Armée de l'Union socialiste britannique

b. Le Fédéralisme : Le Pouvoir des Conseils à l'Échelle Nationale[]

Au-delà des conseils locaux, l'organisation fédérale de l'Union Socialiste assure que le pouvoir central ne se trouve pas entre les mains d'une élite bureaucratique ou d'une caste dirigeante. Au lieu d'un gouvernement centralisé classique, l'USAEGI fonctionne par des conseils fédéraux qui coordonnent les politiques nationales.

Chaque conseil régional (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande) élit des délégués ouvriers qui siègent à un Conseil Fédéral. Ce conseil se réunit régulièrement pour discuter des grands axes économiques, politiques et sociaux du pays, mais ses décisions doivent être ratifiées par les conseils d'ouvriers locaux avant toute mise en œuvre, garantissant ainsi que le pouvoir reste dans les mains des travailleurs. En ce sens, le fédéralisme de l'USAEGI n'est pas celui des États-Unis, mais un fédéralisme profonde­ment démocratique et décentralisé.

c. Le Système de Contrôle à Tous les Niveaux[]

Le système de gouvernance de l'Union Socialiste d'Angleterre ne repose pas seulement sur des conseils d'ouvriers locaux et régionaux, mais sur une coordination constante entre les échelons. Chaque grande ville et chaque région est responsable de sa propre gestion, mais un contrôle national est exercé à travers un réseau d'assemblées et de comités qui permettent à la population de participer directement à la formulation des politiques.

Les politiques économiques et sociales sont décidées par les conseils fédéraux, mais elles doivent être appliquées sous forme de mandats dans les régions. Les politiques locales sont largement autonomes, mais des directives générales sont données par le gouvernement central, qui veille à la mise en œuvre des grandes lignes du programme socialiste. Ce système garantit la participation active des ouvriers, tout en prévenant les dérives autoritaires ou bureaucratiques.

Les Réformes Sociales et Économiques Après la Révolution[]

Après la révolution de 1921, l'Union Socialiste d'Angleterre met en place plusieurs réformes fondamentales qui suivent les principes de la justice sociale et de l'autogestion ouvrière.

  1. Nationalisation et Collectivisation : La grande industrie (sidérurgie, charbon, transport, etc.) est nationalisée, et la collectivisation agricole est encouragée dans les campagnes. Les ouvriers, par l'intermédiaire de leurs conseils, gèrent directement la production et les ressources, sans l'intermédiaire d'une classe capitaliste.
  2. Égalité des Droits : Le pays met en place une égalité totale entre les sexes et garantit des droits égaux pour tous, quelle que soit la classe sociale. Les femmes obtiennent le droit de vote, mais aussi un droit à l'éducation et à l'emploi égal à celui des hommes.
  3. Éducation Populaire : Une réforme éducative radicale est entreprise, visant à former les jeunes générations dans l'esprit de la révolution et à les préparer à un futur socialiste. Les écoles ouvrières sont promues, et une grande importance est donnée à l'éducation politique et à la formation des travailleurs.
  4. Système de Santé Universel : L'accès à la santé est désormais un droit pour tous les citoyens, financé par l'État via un système de sécurité sociale national, géré par les conseils locaux.
  5. Soutien à la Révolution Internationale : Le gouvernement fédéral soutient activement les révolutions ouvrières à travers l'Europe et au-delà. Des liens étroits sont établis avec la République des Ouvriers d'Allemagne, la République Populaire d'Espagne, et d'autres républiques socialistes, renforçant l'internationalisme prolétarien.

3. La Montée des Tensions en Europe et la Guerre Sociale[]

Dans les années 1920 et 1930, les tensions entre les nouvelles républiques socialistes et les puissances conservatrices montent en flèche. La République des Ouvriers d'Allemagne et la République Populaire d'Espagne, toutes deux issues de révolutions ouvrières, ont déjà pris forme, et ces pays socialistes renforcent leur soutien mutuel à travers des alliances avec la République Unie des Communes Françaises. Ensemble, ils forment le bloc socialiste européen, déterminé à exporter la révolution mondiale.

a. L'Empire Allemand et la Révolutions Socialistes[]

L'Empire Allemand, qui a remporté la Première Guerre mondiale, reste une puissance militariste autoritaire dirigée par le Kaiser. Cependant, la pression sociale interne augmente avec des révoltes ouvrières et des mouvements spartakistes qui prennent de l'ampleur dans le pays. En 1922, après plusieurs années de répression violente, l'Allemagne cède et devient la République des Ouvriers d'Allemagne, mettant ainsi fin à la domination impériale et rejoignant le bloc socialiste.

b. Les Puissances Conservatrices et la Ligue Anticommuniste[]

Face à la montée du socialisme et des révolutions ouvrières, une coalition de pays conservateurs et monarchistes se forme sous le nom de la Ligue Anticommuniste. Composée de pays comme :

  • L'Italie (sous un régime fasciste),
  • La Suède (monarchique et anticommuniste),
  • L'Espagne nationaliste de Franco,
  • L'Empire Ottoman,
  • La Tchécoslovaquie (nouvellement réformée après avoir échappé au communisme),
  • La Roumanie,
  • La Serbie,
  • La Bulgarie,
  • La Belgique,
  • Les Pays-Bas,

et d'autres, cette alliance se déclare prête à lutter contre l'expansion du socialisme révolutionnaire, en particulier en Europe de l'Est et en Espagne.

4. Les Alliances et Tensions Croissantes[]

a. Le Bloc Socialiste et l'Internationalisme Prolétarien[]

Les républiques socialistes de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne socialiste, de l'Union Socialiste d'Angleterre, et d'autres pays socialistes d'Europe, renforcent leurs liens à travers l'internationale prolétarienne. Ces nations s'accordent pour promouvoir la révolution dans d'autres régions du monde et soutiennent la révolution permanente à travers des actions diplomatiques et militaires communes.

b. L'Armée Rouge et la Guerre Civile Mondiale[]

En Espagne, la guerre civile contre les nationalistes est soutenue par les socialistes de toute l'Europe. Le conflit se prolonge avec l'aide des républiques socialistes, et l'Espagne devient un point focal de la lutte entre les forces communistes et les conservateurs européens. Dans toute l'Europe, les conflits sociaux et les révoltes deviennent de plus en plus fréquents, l'Europe semblant se diviser irréparablement entre les deux blocs.

c. La montée de la Seconde Guerre mondiale[]

Les tensions atteignent leur paroxysme à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les puissances conservatrices et monarchistes de la Ligue Anticommuniste s'apprêtent à mener une guerre totale contre les États socialistes européens. Cette guerre est perçue comme un affrontement entre le capitalisme autoritaire et les républiques socialistes ouvrières. Le monde se prépare à une nouvelle guerre mondiale, plus idéologique et violente que la précédente, une guerre où le socialisme et le capitalisme s'affrontent pour la domination mondiale.


L'Union Socialiste d'Angleterre, née de la Révolution des Roses, est un exemple marquant d'une république socialiste en Europe dans un monde où les puissances monarchistes et conservatrices se battent pour maintenir leur domination. Alors que la guerre civile fait rage, une Europe divisée se prépare à la confrontation décisive entre le socialisme révolutionnaire et les forces conservatrices qui s'allient pour stopper l'expansion des révolutions ouvrières. Le destin de l'Europe est suspendu à l'issue de cette lutte idéologique, annonçant les prémices d'une Seconde Guerre mondiale.